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800. (1910) Victor-Marie, comte Hugo pp. 4-265

Il y en a beaucoup de plus beaux et de plus purs que nous. […] Il en est de moins purs. […] Dure et pure. Mauvaise, mais pure. […] Le cœur pur.

801. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — M — Mestrallet, Jean-Marie »

Elle sort plus belle du creuset terrible ; elle rend maintenant un son de métal, affreusement triste, mais singulièrement pur ; elle s’exprime avec candeur, franchise et simplicité.

802. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — S. — article » pp. 222-223

Il faut cependant convenir qu’il a surpassé son Maître, c’est-à-dire, que, né avec plus d’esprit, ayant moins écrit, ses Ouvrages sont plus purs, plus exacts du côté du langage.

803. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — S. — article » pp. 274-275

Sa diction est pure, sa versification coulante : les figures qu'il emploie sont analogues aux personnages qu'il fait parler.

804. (1908) Après le naturalisme

Pure hypothèse que l’imaginer. […] Elle prend sa figure propre : l’adéquat l’habille de pure beauté incorruptible. […] Elle ne vise qu’à la constatation pure et simple et les méthodes qu’elle emploie ne sont que ses procédés particuliers. […] L’homme naturel n’est pas aussi pur qu’on l’a cru. […] Elles ne sont plus alors de la science pure.

805. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — L — Le Braz, Anatole (1859-1926) »

L’auteur doit être, comme son livre et son éditeur, un brave homme de provincial ; ses manières doivent être simples et ses mœurs pures… Est-il besoin d’ajouter qu’il n’appartient à aucune école, à aucune coterie de gens de lettres ?

806. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — B — article » pp. 385-387

Par le moyen de ces secours, réunis à la critique exercée, précise & toujours munie d’autorités ou de preuves, il est parvenu à purger le texte de l’Auteur d’environ deux milles fautes, & de le rendre le plus exact & le plus pur de tous ceux qu’on a donnés jusqu’à présent ; ce qui n’est pas d’un prix médiocre pour les véritables Gens de Lettres.

807. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — C — article » pp. 431-433

Au reste, si la versification de Campistron est foible, elle est du moins pure, naturelle & d’une douceur qui tient de celle de Racine, qu’il avoit pris pour modele, & à l’exemple duquel il a fait une Comédie en vers.

808. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — P. — article » pp. 541-542

Sa latinité est moins pure & moins élégante que celle de son prédécesseur ; en revanche, il avoit plus d’esprit, plus d’élévation, plus de fécondité, un style plus vif & sur-tout plus nourri de pensées.

809. (1885) Préfaces tirées des Œuvres complètes de Victor Hugo « Préfaces des pièces de théâtre — Préface de « La Esmeralda » (1836) »

Au reste, quoique, même en écrivant cet opuscule, l’auteur se soit écarté le moins possible, et seulement quand la musique l’a exigé, de certaines conditions consciencieuses indispensables, selon lui, à toute œuvre, petite ou grande, il n’entend offrir ici aux lecteurs, ou pour mieux dire aux auditeurs, qu’un canevas d’opéra plus ou moins bien disposé pour que l’œuvre musicale s’y superpose heureusement, qu’un libretto pur et simple dont la publication s’explique par un usage impérieux.

810. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — G — Girardin, Delphine de (1804-1855) »

ne semblait-il pas qu’elle l’avait inventé, qu’elle en était la souveraine maîtresse et que, par pure bonté d’âme, elle en dispensait à ses amis la part qu’elle voulait bien leur laisser, sans toutefois appauvrir son rare et fabuleux trésor ?

811. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — G — Grandmougin, Charles (1850-1930) »

Tantôt vêtue de la bure champêtre, chaussée de sabots, elle folâtre dans la vallée des matins bleus, fredonnant des chants villageois simples et naïfs ; tantôt, fièrement drapée dans le péplum antique et toujours séduisante, elle élève ses accents jusqu’au lyrisme le plus pur pour nous dire les souffrances d’Orphée ; puis, soudain, elle nous apparaît farouche, enveloppée dans le drapeau tricolore, célébrant sur les cordes d’airain de sa lyre les victoires du grand empereur, ou, dans une robe de deuil, chantant douloureusement les malheurs de la France meurtrie.

812. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — L — Lafenestre, Georges (1837-1919) »

Rarement, nous avons vu un si grand souffle, une inspiration si hautaine à la fois et si pure.

813. (1894) Propos de littérature « Introduction » pp. 9-10

L’un deux l’emporte par le talent, l’autre par l’instinct poétique ; chez celui-ci des images plus nouvelles, plus d’inattendu une plus riche variété de rythmes et de gestes ; chez celui-là un sens plus pur de l’attitude, une rigueur plus grande dans l’expression, un style plus noble et plus voisin de la perfection.

814. (1895) La comédie littéraire. Notes et impressions de littérature pp. 3-379

Qu’ils sont riants et purs les flots de tes fontaines ! […] Fuster, heureusement, est plus pur. […] La morale la plus pure s’y allie à la plus vive piété. […] À côté de l’Orphelin d’Urbain Olivier, le plus pur des romans français semble un monument de dévergondage. […] Il l’air bon et pur.

815. (1890) Derniers essais de littérature et d’esthétique

Nous arrivons enfin au pur sentiment de la nature, au pur plaisir que donnent la seule contemplation du monde extérieur, la joie qu’on trouve dans les impressions sensibles, en dehors de tout ce qui a rapport à l’utilité ou à la bienfaisance de la Nature. […] On ne doit point tolérer qu’elle dégénère en pure rhétorique, en pure éloquence. […] Le son pur règne souvent sur lui. […] C’est dépenser de l’énergie en pure perte. […] Né aux Indes, de parents de pure race hindoue, il a été élevé uniquement en Angleterre.

816. (1870) Portraits de femmes (6e éd.) « MADAME DE STAEL » pp. 81-164

Cette personnification du génie des temps en des individus illustres, bien qu’assurément favorisée par la distance, n’est pourtant pas une pure illusion de perspective : l’éloignement dégage et achève ces points de vue, mais ne les crée pas. […] Ils me représentent, sous un air de jeunesse, la poésie et la philosophie exaltées, enthousiastes et pures, de cette période républicaine, le pendant en littérature d’une marche de Moreau sur le Rhin ou de quelque premier combat d’Italie. […] Mais ces villes de province offraient peu de ressources à un esprit si actif, si jaloux de l’accent et des paroles de la pure Athènes. […] Cette fin de non-recevoir élevée contre les talents survenants remonte un peu haut, et jusqu’au sein du pur Louis XIV, comme le remarquait M. […] Pur écrivain de société, il ne va au fond de rien, et quand il a une plaisanterie, il la délaie ; ce qui ôte aussi de la gentillesse. — Mme de Staël, qui, du reste, gardait si peu de ressentiment, en voulut, par exception, à M. de Feletz.

817. (1870) Portraits de femmes (6e éd.) « MADAME DE CHARRIÈRE » pp. 411-457

Et vous, belle Saint-Yves de certain conte par trop badin, élevez-vous, ennoblissez-vous un peu, mêlez de la raison dans vos larmes, redevenez tout à fait pure et respectée pour l’atteindre. […] Mes amies ne me paraissent plus maussades : vois-tu, je dis mes amies, mais c’est par pure surabondance de bienveillance ; car je n’ai d’amie que toi. […] Après bien des souffrances et des vicissitudes, Caliste, mariée à un autre, pure et dévorée, meurt ; elle meurt, comme cet empereur voulait mourir, au milieu des musiques sacrées ; génie des beaux-arts et de la tendresse, elle exhale à Dieu sa belle âme en faisant exécuter le Messiah de Haendel et le Stabat de Pergolèse. […] Hier, vous méditiez une vie pure, dévouée, honorée de toutes les vertus, semant de chaque main les bienfaits. […] faites le bienfait, comme si vous étiez resté pur ; faites le, non pour vous honorer (ce n’est pas de cela qu’il s’agit), mais pour soulager le souffrant.

818. (1865) Cours familier de littérature. XX « CXXe entretien. Conversations de Goethe, par Eckermann (2e partie) » pp. 315-400

Écoutez Goethe : « Si Byron avait eu l’occasion de se décharger au parlement, par des paroles fréquentes et amères, de toute l’opposition qui était en lui, il aurait été comme poète bien plus pur. […] Ce n’est pas là de l’opposition, c’est pur besoin de fronder. […] Les lueurs matinales du soleil d’automne le plus pur rendaient splendide le coup d’œil dont on jouissait à cette place. […] Jamais je n’ai eu beaucoup de respect pour la condition pure de prince, quand elle n’est pas alliée à une nature solide et à la valeur personnelle. […] — Tout à l’heure, retournez donc chez Schrœn, et faites-vous montrer la mansarde que Schiller a habitée. » Le déjeuner, dans cet air pur et à cette heureuse place, nous parut excellent : Schiller était avec nous, du moins dans notre esprit, et Goethe rappela encore avec bonheur maint bon souvenir de lui.

819. (1896) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Sixième série « Figurines »

Il lia, avec Mmes de Beaumont, de Guitaut, de Lévis, de Duras, de Vintimille, de ces commerces tendres et purs, plus caressants que l’amitié, plus calmes que l’amour. […] Lui-même a confessé à maintes reprises un pessimisme si radical et si âcre qu’on sent bien que son amour de l’action et son grand courage le défendent seuls du nihilisme pur. […] Il a commencé par être un parnassien pur, un artiste voluptueux et fier, uniquement dévot aux mystères de la forme. […] C’était pure taquinerie. […] Quand il choisit Francisque Sarcey pour son oncle, ce ne fut point ironie pure.

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