C’est comme une scène de théâtre, qui se passe sur une place publique, et où l’on ne voit que deux ou trois personnes.
Il s’interrompt : « Savez-vous un rêve que je fais… s’il m’arrivait, d’ici à dix ans, de gagner 500 000 fr… ce serait de me fourrer dans un livre, que je ne terminerais jamais… quelque chose, comme une histoire de la littérature française… oui, ce serait pour moi un prétexte de cesser d’être en communication avec le public, de me retirer de la littérature sans le dire… je voudrais être tranquille… oui, je voudrais être tranquille. » « Allons, dit-il, en s’en allant avec une espèce d’air d’effroi, en voilà là-bas pour huit mois !
À plusieurs reprises, l’attention du public ayant été réveillée, le nombre des mouvements diminua de moitié ; ils étaient, en outre, moins étendus, moins prolongés, plus brefs et plus rapides. […] les gens qui se précipitent dans un gouffre par la peur d’y tomber, qui se coupent avec leur rasoir de peur de se couper, et la « lecture des pensées » qui n’est qu’une « lecture » d’états musculaires, et tant d’autres faits réputés extraordinaires, simplement parce que le public ignore ce fait psychologique élémentaire, que toute image contient une tendance au mouvement.
Les anciens fixaient sur des monuments le souvenir de leurs principales actions publiques et privées. […] La vie qu’il recommandait était sévère et assez élevée, mais égoïste dans ses principes comme dans ses conséquences : l’épicurien devait se désintéresser de la société des autres hommes, fuir les affaires publiques ainsi que les charges de la famille ou de l’amitié.
L’Épître en vers que lui a adressée son fils à ce sujet, et le volume de l’Essai de classification qui a paru, sont du moins ici de publics et permanents témoignages.
Tout un jeune public, contre lequel tonnait La Harpe, y répondait : on a vu ailleurs que M.
Il y a donc erreur matérielle à dire que le gouvernement du général ait renversé la république romaine : c’est comme si on reprochait au comité de salut public d’avoir signé le traité de Campo-Formio.
La nature a du penchant pour les créatures, pour sa propre chair, pour les vanités et pour les courses oiseuses ; mais la grâce porte à Dieu et à l’exercice des vertus, renonce aux créatures, fuit le monde, hait les désirs de la chair, retranche les allées et venues, rougit de paraître en public.
Sans nous préoccuper de vaines terreurs, nous tendons alors à écarter davantage un excès de prévoyance et de présomption qui altère beaucoup notre véritable bonheur privé et public.
Les vieilles croyances n’ont plus d’autre ressource que l’ignorance et les calamités publiques 37.
Il importe aux philosophes de ne pas laisser certains littérateurs duper le public en lui faisant croire que la science actuelle, ou même que la philosophie naturaliste à laquelle elle semble tendre, ait les conséquences immorales et antisociales que les Veuillot ou les Richepin veulent en tirer.
Enfin est-ce en félicité publique ?
Il accepta malheureusement la proposition, non par une complaisance de courtisan, mais parce qu’il conçut l’espérance d’être utile au public.
Le besoin de produire une œuvre, le désir de plaire aux lecteurs, le sentiment des goûts du public viennent se combiner avec les souvenirs d’enfance et les réalités journalières de la vie pour suggérer l’invention, pour faire naître l’idée synthétique. […] Berlioz reçoit un jour la visite de Paganini, qui lui dit : « J’ai un alto merveilleux, un instrument admirable de Stradivarius, et je voudrais en jouer en public. […] Il n’est pas donné à tout le monde d’imaginer, ni surtout, peut-être, de vouloir réaliser ce que Darwin appelait ses « expériences d’imbécile », mais ces expériences, quand elles n’aboutissent pas, donnent à l’auteur un air de bizarrerie incohérente qui peut tromper le public.
Taine aime à le répéter — avaient pour la pureté de la forme, pour la proportion harmonieuse des membres, pour les belles nudités un amour poussé jusqu’à l’adoration ; la beauté offrait à leurs yeux un caractère sacré, et Sophocle, encore éphèbe, avant de chanter en public un hymne aux dieux de la Grèce vainqueurs à Salamine, jetait bas ses vêtements devant l’autel. […] D’un groupe du public littéraire à un autre groupe, il y a parfois autant de différence qu’entre un siècle et un autre siècle : chacun d’eux a son art, ses talents, ses réputations ; ces groupes ne peuvent guère plus se passer les uns des autres qu’un grand siècle historique ne peut se passer des périodes de fermentation sourde qui l’ont précédé et produit. […] L’appréciation du public en aurait davantage ; mais, en général, tout lecteur qui n’est point un rimeur lui-même n’attachera pas une importance exagérée à la richesse de la rime : c’est là une affaire de métier plutôt que d’oreille. […] À Théophile Gautier et aux parnassiens Musset eût pu répondre : « De grâce, ne regardez pas seulement mon pourpoint ou mes chaussures ; regardez-moi en face, droit au visage, et tâchez de lire ma pensée au fond de mes yeux. » La faveur croissante dont jouit Musset auprès du public, malgré le discrédit où il est tombé auprès des poètes contemporains, montre combien le chatouillement de la rime riche touche moins l’oreille que la musique intérieure et profonde du rythme61.
Le mobilier du vieux monde périt avec les édifices sacrés publics ou privés ; l’art de la peinture périt tout entier dans cette métamorphose de la terre et du ciel.
Dans le premier cas le livre n’attend pas son succès une heure : il est l’étincelle sur la poudre des imaginations ; dans le second cas il paraît comme s’il n’avait pas paru, et il attend son public pendant des années ou pendant des siècles.
Quant à nous, si nous étions riche, si nous étions ministre de l’instruction publique, ou si nous étions seulement membre influent d’une de ces associations qui se donnent charitablement la mission de répandre ce qu’on appelle les bons livres dans les mansardes et dans les chaumières, nous ferions imprimer à six millions d’exemplaires le petit poème épique dont nous venons de donner dans cet Entretien une si brève et si imparfaite analyse, et nous l’enverrions gratuitement, par une nuée de facteurs ruraux, à toutes les portes où il y a une mère de famille, un fils, un vieillard, un enfant capable d’épeler ce catéchisme de sentiment, de poésie et de vertu, que le paysan de Maillane vient de donner à la Provence, à la France et bientôt à l’Europe.
Mais peu à peu le faible secours de nos quatre gardes nationaux, qui de loin en loin ouvraient la bouche en notre faveur, la violence de mes cris, ces passeports que je leur montrai, et que je leur déclamai avec une voix de crieur public, plus que tout le reste enfin, la grande demi-heure pendant laquelle ces singes-tigres eurent tout le temps de se fatiguer à la lutte, tout cela finit par ralentir leur résistance, et les gardes m’ayant fait signe de remonter dans ma voiture où j’avais laissé mon amie (en quel état !
L’éducation, invoquée par quelques philosophes, n’explique pas plus la loi morale qui la domine que les lois publiques.