Nous prenions notre mal en patience, ayant de belles consolations. […] Ce romantique prenait des façons Régence ou Louis XV. […] L’idée le prit de s’en aller à la campagne. […] Nous avions pris l’habitude de l’aimer sans le connaître encore. […] Prenons tout entier ce passé fabuleux qu’ils répudient.
Alors, aidé de Luynes, qui avait dressé pour lui des pies-grièches à prendre des moineaux et qui était devenu son favori, le jeune roi secoue l’autorité de sa mère. […] Les historiens ont attribué l’indifférence de Louis XIII pour sa jeune et belle reine aux soins que Marie de Médicis et le cardinal de Richelieu, alors en bonne intelligence, prenaient de concert pour l’empêcher de prendre en elle une confiance dont ils étaient jaloux. […] Voiture, dont nous parlerons beaucoup dans la suite, s’en prévalait sans contrainte et peut-être sans mesure ; il poussa très loin la familiarité avec eux, quand il eut pris pied à l’hôtel de Rambouillet. […] Le roi, se voyant pris : Je vois bien, dit-il, qu’il faut que j’en passe par là, puisque la reine le veut, mais regardez bien au moins de ne me frapper pas fort.
Les années 1677 et 1678 ne présentent que la continuation, à la fin très monotone, des mêmes alternatives de refroidissement et d’ardeur entre le roi et madame de Montespan ; de galanteries entre le roi et quelques femmes de la cour ; et au milieu de ces aventures d’un genre fort commun, le progrès lent, très peu dramatique, très peu sensible de l’empire que madame de Maintenon prenait sur l’esprit du roi, par la sagesse, la convenance, le charme de sa conversation121. […] Valenciennes est pris d’assaut, Cambray pris, Saint-Omer pris, après une grande bataille gagnée à Cassel. […] Le roi, à peine arrivé, et pendant que l’orgueil de madame de Montespan était au plus haut degré d’exaltation, prit du goût pour la comtesse de Ludres, qui était attachée au service de Madame.
Cette réaction intellectuelle est d’ailleurs produite par un intérêt quelconque que le sujet sentant et agissant prend à ses sensations, en vertu de leur rapport à son état total ; l’intérêt sensible produit une concentration de l’activité intellectuelle dans la direction de tel objet, avec conscience plus ou moins claire de la réaction du sujet sur l’objet. […] « Je suppose, dit-il, le tic-tac d’un métronome se produisant à intervalles réguliers et avec une intensité toujours égale ; en ce cas, tout le monde sait que nous pouvons grouper deux par deux, trois par trois, quatre par quatre, les sensations successives : ce groupement volontaire est dû à l’aperception. » — Selon nous, ce groupement ne diffère pas des effets habituels et nécessaires de l’association : nous associons un souvenir de rythme, avec temps forts et temps faibles, aux battements indifférents du métronome, d’autant plus que tous nos mouvements et toutes nos réactions cérébrales tendent, en vertu même de la constitution des organes, à prendre une forme rythmée comme le balancement de notre jambe. […] Il est clair que le dé du tableau est une esquisse grossière qui éveille par association un souvenir plus précis, et ce souvenir, selon les hasards de l’imagination ou selon l’intérêt pris par nous à la chose, peut affecter lui-même deux formes diverses. […] « Mais, objecte Wundt, on ne peut établir de rapport constant et mesurable entre l’action déterminante des motifs extérieurs et la réaction de l’aperception intérieure : la loi de la matière est la conservation de l’énergie ; la loi de l’esprit est une production illimitée d’énergie88. » Nous ne saurions entrer ici dans une discussion sur le déterminisme universel ; mais, prises à la lettre, les propositions de Wundt nous semblent insoutenables ; le déterminisme psychologique est sans doute beaucoup plus flexible, plus indéfini, plus incalculable que le déterminisme physiologique ; ce n’en est pas moins, à nos yeux, un déterminisme. La « production d’énergie intellectuelle » n’est point illimitée89 ; l’attention n’est libre que d’une liberté toute relative ; « l’aperception » est une certaine quantité de force donnée à une image, à une idée, elle est une des conditions de ce que nous appelons l’idée-force, mais, encore une fois, la réaction intellectuelle qui la constitue est elle-même causée par l’état général de la sensibilité, par l’intérêt que nous prenons à la chose, — intérêt déterminé, fini, en rapport avec les deux termes subjectif et objectif, et qui, en somme, est un désir.
Il paraît certain que le laboureur qui disposerait des saisons, aurait un grand avantage sur ceux qui sont obligés de les prendre comme elles viennent, et qu’il consentirait volontiers à laisser doubler ses baux à cette condition. […] J’ai déjà observé que ces formules, prises dans la société des hommes et transportées dans celle des bêtes, ont le double mérite d’être plaisantes et de nous rappeler sans cesse que c’est de nous qu’il s’agit dans les fables. […] Aucun poète français ne connaissait, avant La Fontaine, cet art plaisant d’employer des expressions nobles et prises de la haute poésie, pour exprimer des choses vulgaires ou même basses. […] Loin d’épuiser une matière, On n’en doit prendre que la fleur. On verra, par un grand nombre de fables du volume suivant, que La Fontaine aurait bien fait de prendra pour lui-même le conseil qu’il donne ici.
jusqu’aux éditeurs, ces inaccessibles à l’illusion, qui ne prendraient pas, certes, un premier livre de vous, si vous vous appeliez simplement Tibère, Jacques ou Jean, fussiez-vous pétillant de génie ! et qui le prennent par l’unique, impertinente, mais souveraine raison, que vous êtes la progéniture de monsieur votre père, et que monsieur votre père s’appelle, par exemple, Théophile Gautier ou Alexandre Dumas. […] Elle vient de prendre, vis-à-vis du public, son rang de Dauphine littéraire, en publiant un roman : Au lit de mort ! […] Mme Marie-Alexandre Dumas ne se contente pas, dans son livre, d’être fille comme Mme de Staël l’était, avec cette bouffissure de Necker, qu’elle prenait pour le plus grand homme qui eût jamais existé. […] Or Mme Marie-Alexandre Dumas, qui n’a point de nom en religion, et qui n’oublie pas en public de prendre celui de son père, est Dumas et n’est que Dumas de pied en cap, depuis la pointe de ses beaux cheveux qu’elle n’a probablement pas coupés, jusqu’à la pointe de ses bottines, si elle en porte encore, au lieu de sandales !
Ils ne sont, quand vous cherchez bien, — dans cette société qui marche au communisme par l’anarchie si un homme de génie et de gouvernement n’arrête ce fléau, — ils ne sont que des conservateurs socialistes, comme les socialistes, qui veulent prendre pour conserver, ne sont eux-mêmes que des apprentis conservateurs ! […] Prenons-les pour ce qu’ils se donnent. […] Il faut s’évader par le mot sur les choses, — comme on s’évaderait d’ailleurs, si on était pris. Être pris, en effet, pour les honnêtes gens du Journal des Débats, c’est avoir la vérité en face. […] Si elle était — sans exception — ce que cet honnête homme veut qu’elle soit au xixe siècle, ce n’est pas le glaive, qu’on nous reproche d’avoir mis dans ses attributs, qu’il serait convenable de prendre.
L’adresse scénique que nous remarquions en lui prend la place de ses qualités les plus sérieuses. […] Les personnages se désirent, se veulent et se prennent. […] C’est une âme complexe qui prend le masque de la simplicité. […] Ailleurs, il prend juxtaposer pour superposer ; c’est véniel sans doute, mais ce n’est pas joli. […] S’essorer (dans le sens de prendre son essor).
Pourtant Dumas la lui avait faite si belle qu’après réflexion et ayant choisi ses points, il a pris le parti de répondre. […] La sottise et la duperie du public lui ont indiqué nettement sa voie en se laissant prendre à sa philanthropie : il n’a qu’à continuer. — Il semble que l’homme au petit manteau bleu lui ait jeté son manteau. […] Théodore Burette avait écrit à Eugène Sue une lettre, reproduire en tête de la seconde édition des Mystères de Paris, dans laquelle il disait : « Toutes ces atrocités, toutes ces misères, dont vous vous êtes fait l’historien-poëte, ont frappé nos législateurs ; et si Jean-Jacques Rousseau a mis en baisse le lait des nourrices, vous mettrez en hausse les lois les plus simples de la justice et de l’humanité… Si l’on crée des charges d’avocat du pauvre, à bon droit vous devez être bâtonnier. » — La Démocratie pacifique ajoutait à cette lettre en la reproduisant : « Nous voyons avec plaisir un professeur de l’Université prendre honorablement la défense du livre de M.
Je vous en prends à témoin : qu’avez-vous vu dans le sein des familles ? […] Je n’imagine pas quel tour on peut prendre pour arriver à dire du mal de vous. […] Je vous irais prendre à Lyon, si vous vouliez. […] « Je n’approuve pas la direction que prend la censure. […] Camille Jordan prit tout à fait rang, à cette époque, parmi les royalistes bourbonniens.
Mal en prend à ceux qui vont chasser sur ses terres sans avoir un permis en bonne forme. […] Il faut savoir prendre le temps comme il vient. […] Ampère prend ses opposants partout où il peut. […] » Il prit donc un grand parti, et le plus grand de tous : il prit la poste. […] Jusqu’ici on n’a su vraiment où prendre M.
Qu’est-ce que je t’ai pris ? […] Mais l’autre, Antiphon, était pris, bien pris. […] On prend du punch chez Hedda. […] prends-la ! […] Son rôle vaut mieux, pris dans sa signification, que pris dans sa réalité.
Rouault prend de la matière pour l’y fixer, tandis qu’elle bondit. […] La nature, sous le pouvoir de ses yeux, prend de l’ordre. […] Bach prend les idées l’une après l’autre. […] Il prend en lui tout le sujet auquel il donne un nouveau sens. […] Il ne peut plus vivre, il ne sait plus comment s’y prendre.
Pourquoi du moins l’un des deux combatans, ne prend-il pas avantage de l’imprudence de son ennemi ? […] Ils courent risque à tout moment de prendre pour faute ce qui est beauté, et pour beauté ce qui est faute. […] J’ai deux choses à répondre ; j’ai suivi de l’iliade, ce qui m’a paru devoir en être conservé, et j’ai pris la liberté de changer ce que j’y ai crû désagréable. […] Elle est, dit-on, trop sage et trop timide, elle ne prend nulle hardiesse, et toûjours prisonniere dans ses usages, elle n’a aucune liberté. […] Voici un exemple des libertés que j’ai prises dans la vûe de soûtenir et d’augmenter l’intérêt.
Montjoie, l’auteur des Quatre Espagnols, si oublié, ne prit que le temps d’y entrer, de s’en réjouir et d’y mourir. […] Le président de Mesmes, de cette famille de Mécènes qui avait nourri Passerat et qui devait adopter Voiture, le prit pour son bibliothécaire. […] Le cardinal Antoine Barberin le prit alors à son service et le recueillit avec un empressement affectueux. […] Je veux trahir et prendre sur le fait sa méthode habituelle. […] Dom Thuillier, bénédictin, y prend une revanche sur Naudé.
D’autres prendront la direction de la démocratie. […] Elle a formé jadis le projet de prendre le voile. […] Il prend le large. […] Renan prendrait plaisir à feuilleter ce prodigieux album. […] Il a pris, de trop bonne heure, l’habitude de se regarder faire.
Dans les derniers temps, Walter Scott a pris quelque part de cet héritage domestique si enviable. […] Je prends presque au hasard, dans le dernier recueil qu’il a publié (Yarrow revisited) deux ou trois termes de comparaison. […] Je prendrai encore dans le recueil de Yarrow revisited un endroit. […] mais les propos entre amis doivent eux-mêmes prendre fin, si doux qu’ils soient. […] Le poëte, dans un célèbre épisode (la Chute d’un Ange) publié depuis, semble avoir pris soin de justifier quelques-unes de leurs craintes.
Les preuves de ce fait général seraient abondantes, et le Père de Colonia, sans en tirer toutes les conséquences, a pris soin d’en rassembler un grand nombre dans l’histoire littéraire qu’il a tracée de sa cité adoptive. […] Les malins ou les indifférents ont pu prendre ensuite ces jeux d’imagination au pied de la lettre. […] Louise Labé, qui a très-bien pu, même avant son mariage avec le cordier Ennemond Perrin, s’être appelée la Belle Cordière, prit rang de bonne heure, et, dès l’âge de seize ans, sa beauté et son esprit la produisirent. […] Ainsi prennent les plus sévères hommes plaisir d’ouïr parler de ces propos, encore qu’ils ne le veuillent confesser. » Et la poésie, qui donc l’inspire ? […] Il ne voit dans cette grande querelle qui les met aux prises qu’une bouderie d’un instant.
Ce tintement des heures dans le lointain et dans la salle prend dans la nuit quelque chose de mystérieux. […] Il faut varier travail et distractions ; lasse du bas, je prends l’aiguille, puis la quenouille, puis un livre. […] Nous lui avons cédé notre chambre qui est plus chaude, et j’ai pris ton lit. […] Lire, écrire, prier, prendre une corbeille de sable sur la tête, comme ce solitaire, et marcher. […] L’âge des cloches prend des siècles, du temps sans fin, à moins d’un malheur ou d’une révolution.
Elles avaient été déjà remarquées par les compagnons de Vicente Yañez Pinzon, pendant l’expédition qui partit de Palos et prit possession du cap Saint-Augustin, dans le royaume du Brésil. […] Rigaud a montré que ces taches, dont Acosta dit nettement qu’elles sont visibles au Pérou et non en Europe, et qu’elles se meuvent, comme des étoiles, autour du pôle Sud, ont été prises par un célèbre astronome pour la première ébauche des taches du soleil. […] Cette hypothèse est le point de départ de la théorie des tourbillons qui, après plus de deux mille ans, a pris, par les travaux de Descartes, de Huyghens et de Hooke, une si grande place entre les systèmes du monde. […] Il a pris la Lune pour point de comparaison intermédiaire, et en a comparé l’éclat à celui de l’étoile double α du Centaure, une des plus brillantes (la 3e) de tout le ciel. […] C’est sa façon de s’y prendre qui est particulière et qui cause une impression désagréable.