L’unité dans l’Église et une sorte de progrès au sein de cette unité y sont admirablement posés.
Les historiens anciens n’expliquent pas l’énigme, ils la posent sans la résoudre. — Heureusement, avec le refus de Sparte, Phédippide rapportait à Athènes l’oracle d’un dieu.
Je m’en suis félicité ; et j’ai pensé que je pourrais bien avoir de la raison et du goût, puisque de moi-même j’avais tiré les vraies conséquences des principes que mon aimable et belle comtesse avait posés.
Ceci posé, mon livre s’adressant aux débutants et aux élèves, c’est-à-dire à ceux qui commencent à exercer leur faculté d’invention, j’ai prévenu, en effets ces apprentis écrivains « qu’il y avait des images qu’on peut découvrir plus facilement que d’autres, par l’application de l’esprit et l’effort du travail », à condition toujours d’avoir « du talent et des dispositions imaginatives ».
J’aurai occasion de revenir sur cet état d’abrutissement de l’espèce humaine, posé par le philosophe napolitain, bien avant les rêveries du philosophe de Genève.
Quand la question est ainsi posée, et elle l’est par la nature des choses, il n’est pas permis de rester froid, de tenir en suspens la décision de sa pensée et de jouer à une impartialité supérieure qui ne serait que l’impartialité de l’embarras.
— et quand la question se pose, la question qui tint près de quatre ans la France de l’étiquette attentive et haletante, ne sachant que penser de son Roi, si peu français, avec sa femme, Baschet se dignifie et s’assombrit.
Je ne pose à mes critiques que cette seule question, et je consens à être jugé par la réponse qu’on y fera. […] La loi morale était posée : s’abandonner à la passion, céder à l’instinct de la nature. […] Ce qu’on pose en maxime, c’est que, dans l’infidélité conjugale, rien n’est répréhensible si tout est franc et avoué. […] Nulle part cette doctrine n’est plus audacieusement posée que dans le roman que nous venons de citer, Lucrezia Floriani. […] Où sont les bornes qu’elle pose devant nos débordements ?
L’esprit de l’expérimentateur doit être actif, c’est-à-dire qu’il doit interroger la nature et lui poser les questions dans tous les sens, suivant les diverses hypothèses qui lui sont suggérées. […] En médecine, il serait également absurde de s’occuper de la question du pourquoi, et cependant les médecins la posent souvent. […] Toutefois nous examinerons quelques questions générales et nous poserons ensuite le but scientifique que se proposent les vivisections. […] La théorie formulée ainsi pose le fait principal d’où se déduisent tous les autres : L’oxyde de carbone se combine plus fortement que l’oxygène avec l’hémato-globuline du globule du sang. […] Donc si nous posons comme conclusion fondamentale qu’il ne faut pas croire absolument aux formules de la science, il faut croire au contraire d’une manière absolue à ses principes.
» est donc mal posée. […] je parie que Mlle Nicole ne répond pas à la question pourtant bien simple que je vais lui poser… Quelles sont les cinq parties du monde ? […] — Mais il me semble que M. l’abbé avait bien le droit de te poser cette question-là. […] Elle prend ce verre et le pose sur la table, mais sans le lâcher. […] C’est une causerie lente et posée ; le ton est modeste et uni, le geste rare ; le mouvement n’est que dans les idées.
Je pose la tasse et me tourne vers mon esprit. […] Nous sommes en plein Freud, si j’ose dire, et jusqu’ici la ressemblance entre nos deux auteurs, sous les réserves posées au début de cette causerie, est parfaite. […] Je voudrais aujourd’hui remonter aux principes que nous avons posés l’autre jour en commençant pour en tirer de nouvelles conséquences. […] Il n’y a le choix qu’entre deux alternatives ; c’est un dilemme qui se pose : ou suivre la vie, ou entrer dans la conscience. […] Du premier coup, Proust posa la main sur la peinture et en enduisit complètement son gant.
La curiosité a dû être égale des deux parts, ce qui veut dire que le peintre a posé tout autant que le modèle, et qu’il y a eu, d’un côté comme de l’autre, exagération, affectation et spectacle. […] La personne qui les a inspirés est nécessairement arrivée à cet âge qui commande le respect et où la couronne de roses poétiques ne trouve plus à se poser que sur un front de grand’mère. […] Ceci posé, je me sens plus libre de parler de son second Entretien, d’exprimer l’admiration que m’inspirent quelques-unes de ces pages, de rechercher si quelques autres ne justifient pas mes pressentiments. […] S’il était possible qu’en échange de ce tribut il ne nous donnât que du papier blanc, l’hommage n’en serait que plus flatteur, la démonstration plus éloquente, la situation mieux posée ; et il n’y aurait là, après tout, que justice. […] Pour y parvenir, il faut qu’ils posent, et, pour poser dans les conditions les plus favorables au secret désir de leur vanité, il faut qu’ils élaguent tout ce qui, dans l’ensemble de leurs souvenirs, de leurs sentiments et de leur vie, gâterait l’effet et ressemblerait trop aux faiblesses et aux misères de notre pauvre humanité.
Ils ne sont pas de la pierre posée à jamais sur de la pierre : ils sont de la force en activité de poussée et de résistance. […] La Vagabonde et L’Entrave ne posent pas dogmatiquement ce problème, et cependant le posent, le supposent et y répondent. […] Il les pose, lui, et les résout d’une telle manière fulgurante, avec tant de rapide certitude, avec tant de prophétique facilité que nous ne les reconnaissons plus. […] Ô philologues redoutables, il ne pouvait pas s’arrêter à toutes les particularités du texte et signaler tous les problèmes que le texte pose. […] Puis, les problèmes que le texte pose, il ne les a point négligés ; et il s’est efforcé de les résoudre, pour son usage : avec votre aide, ô philologues !
Les Lettres publiées en 1682 montrent assez que le chevalier se posa jusqu’à la fin en maître plus disposé à donner qu’à recevoir des leçons38. […] Lui qui nous parle si souvent de Pétrone et de César, ces honnêtes gens de l’antiquité, il ne s’est peut-être jamais posé, dans toute sa portée morale, la question délicate et périlleuse : « A quel prix le goût se perfectionne-t-il ? […] Le chevalier vieillissant, avec ses airs solennels, n’est plus qu’une ruine, le monument singulier d’une vieille mode, un de ces originaux qu’il aurait fallu voir poser devant La Bruyère. […] Je ne fais que poser ces petits problèmes pour les biographes futurs, s’il en vient.
Cela posé, il me semble que, si j’ai à m’étonner, c’est, non pas d’avoir tant de contradicteurs, mais au contraire tant d’amis et de partisans. […] Si l’enfant attrape le papillon posé sur la fleur, c’est que pour un moment il a rassemblé sur un seul point toute son attention, et il ne va pas au même instant regarder en l’air pour voir se former un joli nuage. […] Il n’est pas dans la nature de l’alouette de se poser sur les buissons. L’alouette des champs ainsi que l’alouette des airs monte vers le ciel, redescend vers la terre ; en automne, elle traverse l’espace par bandes et s’abat sur des champs de chaume, mais jamais elle ne se posera sur une haie ou sur un buisson.
Pourquoi Cassagnac, qui a le sentiment du grand et la puissance de le peindre, n’a-t-il pas fait poser devant lui plus longtemps cette divine figure de Madame Royale ? […] Il reprend, il est vrai, l’équation sur le dégagement de l’inconnue, mais ôtez cette inconnue, dégagée sans lui, il n’aurait pas vu l’équation, posée cependant depuis tant d’années sous nos yeux, fermés ou distraits. […] « Parce qu’il y a — dit l’auteur des Origines de la langue française — dans le français, l’espagnol et l’italien, des mots usuels qui sont aussi dans le latin, la solution explicative qu’on adopta fut d’affirmer qu’après avoir soumis les peuples de l’Italie, de la Gaule et de l’Espagne, les Romains les avaient obligés de remplacer leur langue nationale par la latine, ce qui choque violemment, — ajoute-t-il, — et à un égal degré, le bon sens, l’histoire et la philologie. » La thèse, du reste, posée ainsi, fut plus tard modifiée. […] L’historien même est encore plus que le philologue au fond de la thèse que Cassagnac pose et discute pour son compte, après avoir jeté bas celles des autres.
Sans même aller aussi loin, ne pourrait-on pas poser en principe que tout état de conscience correspond à un certain ébranlement des molécules et atomes de la substance cérébrale, et que l’intensité d’une sensation mesure l’amplitude, la complication ou l’étendue de ces mouvements moléculaires ? […] Et toujours la même question se pose : pourquoi disons-nous d’une intensité supérieure qu’elle est plus grande ? […] Décidés à interpréter les changements de qualité en changements de quantité, nous commençons par poser en principe que tout objet a sa couleur propre, déterminée et invariable. […] Nous insisterons plutôt sur le second point ; mais au lieu de chercher à résoudre la question, nous montrerons l’illusion de ceux qui la posent.
Thomas Moore posait en principe que génie et bonheur domestique sont deux éléments antipathiques et qui s’excluent. […] Satisfait de sa solitude et voltigeant léger de rameau en rameau, partout où il se pose il secoue de chaque petite branche les gouttes de glace suspendues qui tintent en tombant sur les feuilles séchées du chemin.
De telles questions ne se posent pas. […] Il ne s’est pas posé un seul instant cette question bien simple : Où en était la France si le prince Eugène prenait Landrecies ?
Plein d’aversion pour une société factice où tout, suivant lui, s’est exagéré et corrompu ; en perpétuelle défiance contre cette force active qui projette l’homme inconsidérément dans les sciences, l’industrie et les arts ; ne croyant plus, d’autre part, à la libre et hautaine suprématie de la volonté, il tend à faire rétrograder le sage vers la simple sensation de l’être, vers l’instinct végétatif, au gré des climats, au couchant des saisons ; pour une plus égale oscillation de l’âme, les données qu’il exige sont un climat fixe, des saisons régulières ; il choisit de la sorte, il compose un milieu automnal, éthéré, élyséen, selon la molle convenance d’un cœur désabusé, ou selon la mâle âpreté d’une âme plus fière, l’île fortunée de Jean-Jacques ou une haute vallée des Alpes ; il y pose le sage, il l’y assimile aux lieux, il lui dit d’aller, de cheminer à pas lents, prenant garde aux agitations trop confuses, et se maintenant par effort de philosophie à la sensation aveugle et toujours semblable. « Je ne m’assoirai point auprès du fracas des cataractes ou sur un tertre qui domine une plaine illimitée ; mais je choisirai, dans un site bien circonscrit, la pierre mouillée par une onde qui roule seule dans le silence du vallon, ou bien un tronc vieilli, couché dans la profondeur des forêts, sous le frémissement du feuillage et le murmure des hêtres que le vent fatigue pour les briser un jour comme lui. […] L’auteur d’Oberman s’est de bonne heure fermé et fixé ; immobile devant l’ensemble des choses, les embrassant dans leur étendue sans jamais les entamer par leurs détails, incapable de s’ingénier, de s’orienter dans la cohue, exigeant avant tout, et pour user de ses moyens, qu’on l’isole et qu’on le pose, nature essentiellement méditative, il a surtout visé au juste et au vrai ; renonçant au point de vue habituel, il a dépouillé l’astre, pour le mieux observer, de ses rayons et de sa splendeur ; il s’est consacré avec une rigueur presque ascétique à la recherche du solide et du permanent.