La peinture, la sculpture peuvent être uniquement arts de sensations et nous présenter grand intérêt.
Celui de ses ouvrages publiés jusqu’ici où éclatent le plus ses qualités et ses défaillances, a paru tout récemment, sous le titre d’une Nichée de gentilshommes ; c’est évidemment une peinture des mœurs de la classe élégante supérieure à la bourgeoisie et au commun dans l’empire.
De même, en peinture, l’école du Pointillé, n’a pu disqualifier les autres façons, de peindre.
… J’avoue que je n’ai jamais su dire ce que j’ai senti dans l’Andrienne de Térence et dans la Vénus de Médicis ; c’est peut-être la raison pour laquelle ces ouvrages me sont toujours nouveaux : on ne retient presque rien sans le secours des mots, et les mots ne suffisent presque jamais pour rendre précisément ce qu’on sent. » [citation de Diderot en partie utilisée déjà p. 7 (voir note a) : Pensées détachées sur la peinture, la sculpture, l’architecture et la poésie.
Loti, qui ose parfois des peintures si hardies, a observé cela, et il a mis cette pureté dans son œuvre. […] Et pour que rien ne manque à sa peinture et que l’ombre s’y oppose à la lumière, il nous montre au ras des murs, dans l’obscurité des couloirs, Fouché promenant ses remords.
A la fois la peinture de la bohème plaira, puisqu’elle plaît toujours ; et l’horreur de cette même bohème mangeuse d’hommes et surtout tueuse d’enfants, ne sera que pour agréer, et très légitimement, c’est mon avis, à un public bourgeois.
Ne vous étonnez donc plus s’il s’y est complu à l’analyse de nos commotions physiques plutôt qu’à la peinture surannée des états d’âme.
Au mur était encadrée une peinture représentant, dans un décor de grande ville moderne, un corps de femme descendant au fil de l’eau le cours d’un fleuve nocturne, épave macabre, débris de débâcle humaine, sorte d’Ophélie désespérée et symbolique et qui était comme une allusion peinte, comme une image de la poésie du poète.
Il y a cependant encore une Académie royale de musique et une de peinture établies par lettres-patentes, et gouvernées chacune par des directeurs particuliers.
Pour moi, leur repliquai je de sang-froid, ce qui me pique le plus dans cette profession, c’est l’injustice des critiques qu’on essuie, c’est le chagrin de se voir mal interprêté, sur-tout par des gens qui se mêlent de juger, & qui ne savent rien, par des esprits de travers qui prennent le beau pour le médiocre, & qui sont insensibles aux peintures les plus capables d’attendrir, ou d’étonner. […] Premièrement, il est un éleve, non de l’école de peinture, non de celle de sculpture, non de l’artillerie, non du génie, non de l’école-militaire, il est bien mieux que tout cela ; il est éleve, approchez-vous, écoutez, il est éleve des enfans-trouvés.
Et ce qui rend ces suaves peintures plus chères encore, c’est qu’on voit tout près du chœur, au-dessus d’une arcade, le tombeau du peintre, qui mourut à Spolète avant d’avoir achevé son œuvre. […] Toute trace de peintures a malheureusement disparu.
C’est encore par lui que fut transformée cette narration que plus tard Xavier Marmier, Ampère, Gautier, Fromentin, Taine et Montégut ont pratiquée avec la séduction de talents qui tiennent à la fois de la peinture et de la poésie. […] Le crucifix reste sans doute un chef-d’œuvre, mais où l’on peut contester ce mélange d’inspirations religieuses et d’amoureuses peintures poussé jusqu’à la confusion par les poètes et les romanciers de 1830.
La chaire avait le sans-façon et la rudesse du théâtre, et, dans cette peinture des braves gens énergiques que le monde taxe de mauvais caractères, on retrouvait la familiarité âcre du Plain-Dealer. « Certainement il y a des gens qui ont une mauvaise roideur naturelle de langue, en sorte qu’ils ne peuvent point se mettre au pas et applaudir ce vaniteux ou ce hâbleur qui fait la roue, se loue lui-même et conte d’insipides histoires à son propre éloge pendant trois ou quatre heures d’horloge, pendant qu’en même temps il vilipende le reste du genre humain et lui jette de la boue. — Il y a aussi certains hommes singuliers et d’un mauvais caractère qu’on ne peut engager, par crainte ni espérance, par froncement de sourcils ni sourires, à se laisser mettre sur les bras quelque parente de rebut, quelque nièce délaissée, mendiante, d’un lord ou d’un grand spirituel ou temporel. — Enfin il y a des gens d’un si mauvais caractère, qu’ils jugent très-légitime et très-permis d’être sensibles quand on leur fait tort et qu’on les opprime, quand on diffame leur bonne renommée et quand on nuit à leurs justes intérêts, et qui par surcroît osent déclarer ce qu’ils pensent et sentent, et ne sont point des bêtes de somme pour porter humblement ce qu’on leur jette sur le dos, ni des épagneuls pour lécher le pied qui les frappe et pour remercier le bon seigneur qui leur confère toutes ces faveurs d’arrière-train835. » Dans ce style saugrenu, tous les coups portent : on dirait un assaut de boxe où les ricanements accueillent les meurtrissures.
Si, dans le livre des Philosophes français, on écarte tous les accessoires, par exemple la peinture des personnages, les appréciations littéraires (souvent excellentes), les plaisanteries d’un goût équivoque, les descriptions pittoresques, toutes choses qui rendent l’ouvrage piquant et intéressant, mais qui ne touchent pas au fond des questions, on peut ramener toute la polémique de l’auteur à quatre objections principales, une par philosophe : vous avez ainsi les objections Royer-Collard, Maine de Biran, Cousin — et enfin l’objection Jouffroy.
voilà donc encore une demi-page qui aurait été vraiment du ton véhément de l’orateur, si l’on n’y avait pas mis bon ordre par les antithèses, et le nombre déplacé : c’est la peinture de nos misères sur la fin du règne de Louis XIV. […] Cette lettre a été écrite à l’occasion du poëme de Voltaire sur le Désastre de Lisbonne, et conservée par Grimm, qui garda copie de ce « chef-d’œuvre » avant d’envoyer l’original au destinataire, Paul Landois, auteur de Sylvie, tragédie bourgeoise en un acte et en prose, et de divers articles de l’Encyclopédie sur la peinture.
Ajoutez à ce rare mérite de Térence, qu’il abandonne enfin la peinture des mœurs basses de la Grèce pour ne s’occuper que des mœurs élevées de l’Italie. […] — En résumé, ceci est une comédie, tout comme les Provinciales, au dire de Racine lui-même, étaient une comédie ; disons mieux, c’est une comédie comme le Mémoire de Beaumarchais contre M. l’avocat-général Bergasse qui n’en est pas mort, non plus que Fréron n’est mort de l’Écossaise et des autres violences de Voltaire : la comédie grecque, en effet, c’est le pamphlet politique transporté sur le théâtre avec l’assaisonnement excellent d’une observation nette et vive, d’une peinture hardie et fidèle, d’une malice ingénieuse et piquante ; malheureusement, depuis qu’Aristophane a fait la joie de ce peuple, sans rivaux dans les arts du goût et de l’esprit, cet esprit s’est entouré d’obscurité, cette observation se perd dans le nuage ; le temps dégradé ce portrait fidèle du peuple athénien.
Et l’on a confessé que les peintures de Lamartine avaient, ici, de la grandeur et de la poésie et étaient, en outre, suffisamment plausibles.
Huysmans, vous aimez, je crois, la peinture.
Cette appréhension première ne se dissipera pas entièrement chez nous, même au plus fort du succès ; et il y aura toujours des gens pour railler ou pour vitupérer L’amour incohérent de spectres et de charmes, D’amantes et de croix, de baisers et de larmes, De vierges, de bourreaux, de vampires hurlants, De tombes, de bandits, de cadavres sanglants, De morgues, de charniers, de gibets, de tortures, Et toutes ces horreurs, ces hideuses peintures Que sous le cauchemar dont il est oppressé Un malade entrevoit, d’épouvante glacé18.
ne craignez-vous pas avec cette belle peinture, d’envoyer votre théatin à la comédie, ne fût-ce que pour voir comment les comédiens et les comédiennes mettent tout en feu.