Sayous vient de s’appliquer à ce travail, non pas ingrat, mais lent, difficile, et qui demande un graveur encore plus qu’un peintre. […] Saussure, le premier explorateur et peintre des Alpes, est particulièrement admiré et mis en lumière par M. […] Saussure est de ces esprits parfaits qui unissent dans une haute et juste mesure les éléments les plus différents, l’exactitude du physicien, le jugement froid de l’observateur, la sagacité du philosophe, l’amour et le culte de la nature, l’imagination qui l’embrasse ; avec cela, n’accordant rien à l’effet, à la couleur, à l’enthousiasme ; et quand il devient peintre, n’y arrivant que par la force du dessin, par la pureté de la ligne, la clarté de l’expression, et, comme il sied au savant sévère, avec simplicité21.
… » Et dans son Éloge de Paul Delaroche, il se plaira à montrer, au sommet des Apennins, dans le saint ermitage des Camaldules, le peintre retiré pendant une saison, avec quatre autres amis, M. […] Odier, peintres eux-mêmes ; M. […] Je n’ai pas assez étudié les nombreuses notices consacrées, depuis le XVIIe siècle et durant tout le XVIIIe, aux membres de l’ancienne Académie de Peinture et de Sculpture31, pour prétendre en mesurer le mérite et en indiquer la valeur précise ; mais ce qui me paraît vrai et certain, c’est que dans ce genre de notices dont les artistes, peintres, sculpteurs, graveurs, etc., font les frais, il n’y avait en France aucune de ces suites mémorables comme celle que Fontenelle avait donnée sur la vie et les mœurs des Savants, et qui établissent un genre littéraire nouveau.
Il est pieux, il est peintre, il est rural et non rustique, il est l’ami des champs et des hommes ; il insiste plus sur les malheurs de ses semblables que sur leurs vices ; il sait le mal, mais il l’adoucit et veut être pour tous un consolateur. […] C. de Lafayette rivalise avec lui sur le même sujet, mais il y a mis un peu plus de coquetterie peut-être, un sentiment de peintre plus encore que de fermier et de paysan. […] Mais, sans prétendre ici évaluer les mérites et faire la part exacte de chacun, une leçon de goût ressort, pour nous, de la comparaison avec les anciens peintres de l’école de la périphrase.
Interrogez là-dessus un peintre, un musicien ou un sculpteur, ou même un poète, du moment qu’il n’écrit pas en prose, car le journalisme et le roman forcent l’artiste à l’usage du monde : s’il est franc, il conviendra que le secret de son « air » est dans cette remarque psychologique. […] Il est juste de dire que les trois quarts des jeunes peintres et écrivains se sont rangés à cette conception, et seuls les vieux romantiques survivants songent à s’en plaindre. […] Quel gentleman a plus de correction courtoise que le peintre La Gandara, le poète Henri de Régnier, le musicien Vincent d’Indy ?
Barthélemy n’a point de ces vues d’ensemble comme politique et comme philosophe ; il n’en a point davantage comme peintre. […] Lorsque Chateaubriand eut visité la Grèce, elle eut parmi nous un peintre. […] On lit dans les Mémoires de Mme Lebrun (le gracieux peintre) l’histoire d’un souper improvisé après une lecture d’Anacharsis ; tous les convives étaient costumés à la grecque, et la cuisine même avait une saveur d’Antiquité.
Il pourra nous consoler un jour de la perte d’un grand peintre, à moins que l’ennui du malaise et l’amour du gain ne le prennent. […] Je donnerais tout ce fatras pour le seul incident du tableau d’un peintre ancien où l’on voyait la calomnie, les yeux hagards, s’avançant, une torche ardente à la main, et traînant par les cheveux l’innocence sous la figure d’un jeune enfant éploré, qui portait ses regards et ses mains vers le ciel. […] Le mérite d’un peintre.
La glaire bruyante et mêlée de Byron, sa personnalité mixte de modèle et de peintre, ses aventures et son génie, ses velléités d’héroïsme, ses caprices effrénés d’abandon et de licence, Child-Harold, Lara, le Corsaire, son épopée sardonique de Don Juan et son Mystère de Caïn, n’effaceront pas l’Ode au collège d’Eton, l’Ode à l’Adversité, le Barde, les Fatales Sœurs, et l’Élégie écrite dans un cimetière de village. […] « Parfois même, il se plut à les faire applaudir dans son ignoble Falstaff ; et, peintre admirable des mœurs, il n’en est pas le peintre moral.
Il n’est ni philosophe, ni moraliste ; il est peintre. […] Voilà comment Saint-Simon, qui peut être redressé ou démenti presque à chaque page, reste pourtant le seul peintre qui nous rende la cour de Louis XIV.
Cette première période est débordante de vie ; en même temps qu’il mène une campagne en faveur des peintres impressionnistes, il livre d’autres œuvres où sont fixées d’admirables notations de peintre, dignes d’un fils instinctif des vieux maîtres flamands.
Ceux que nous attendions du peintre pamphlétaire, c’étaient des orateurs vivants des orateurs de son époque, qu’il a vus, entendus, pratiqués, — et pas du tout ! […] Que diriez-vous du peintre de ces portraits surchargés, détaillés, minutieux, qui n’expriment que ce qu’on sait depuis des siècles, non pas seulement de tel ou tel orateur, mais de tous les orateurs ?
Desportes C’est un peintre de fruits, et une des victimes de Chardin.
Bellanger Peintre de légumes, de fleurs, de fruits, et victime de Chardin.
Perroneau Ce peintre marchait autrefois sur les pas de La Tour.
On a encore de lui un abrégé de la vie des plus fameux Peintres, beaucoup plus estimé que ses Ouvrages de Physique.
Car c’est surtout par ces dons de peintre et de voyant que le livre de M.
Belleau s’attacha à polir son style & à faire des peintures naturelles de tout ce qu’il vouloit exprimer ; il y réussit si bien, qu’on l’appeloit le Peintre de la Nature.
C’est une suite de tableaux, je dirai d’impressions d’après nature, traduites en vers pleins de vie et de lumière, œuvre attrayante de peintre et de poète à la fois.
Celui-ci est à son modele, ce qu’un Peintre d’enseignes est à Rubens.
Charles Morice Le Mystère de Madeleine rappelle ces tableaux naïfs à dessein, où le peintre se plaisait à confondre la date du jour et celle d’autrefois pour mieux animer les saints et les anges en les regardant de plus près.
Et de cette promenade, de cette causerie, de la société de ces deux vieillards, de ces ruines de rêves que sont ces deux hommes : l’un qui songea à être le rénovateur de l’art contemporain, l’autre qui eut l’ambition d’être peintre en 1820, et dont je ne sais pas le nom, j’emporte une mélancolie plus noire que la mélancolie de ce grand passé, enterré dans le champ Palatin, où nous avons erré. […] La plus désagréable impression de papier mal peint, que puisse donner la peinture à l’œil d’un peintre coloriste. […] Et elle s’étend éloquemment sur la peine qu’elle a eue à donner le goût de l’art à l’Empereur et à l’Impératrice, à imposer la mode de la peinture et des peintres à la société, « si bien, dit-elle, qu’aujourd’hui tout le monde a son artiste… Mon avoué a son peintre : c’est Corot… Positivement ». […] Il se met à conter, comme il sait conter, vous donnant avec son récit lent et détaillé, récit d’officier et de peintre, l’idée d’une veillée de camp, il se met à conter un des derniers coups de canon de 1814. […] Il nous parle d’un de ses élèves de Rome, un jeune sculpteur, le frère de Barrias le peintre, lequel était tourmenté depuis longtemps de la toquade d’aller en Grèce, pour mettre au bas d’un buste ou d’une figure : Αθηνη, suivi de Εποιει.