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1737. (1898) Manuel de l’histoire de la littérature française « Livre II. L’Âge classique (1498-1801) — Chapitre II. La Nationalisation de la Littérature (1610-1722) » pp. 107-277

Chacun de nous est bien comme il est ; il a le droit de continuer de l’être ; et quiconque prétend l’en empêcher n’est de son vrai nom qu’un pédant. […] Nous le savons ; et qu’avant de s’appeler Émilie dans le Cinna de Corneille ou Cléopâtre dans sa Rodogune, elle a donné, dans la réalité de l’histoire, sous son vrai nom de duchesse de Chevreuse, plus d’une inquiétude au grand Cardinal. […] Il vient aussi des mots de Hollande, où les Journaux en forgent pour exprimer des idées qui n’avaient pas de nom en France ; il en vient d’Angleterre, qui ne sont pas précisément anglais, mais français et « réfugiés », si l’on peut ainsi dire. […] — ou de combien d’auteurs avons-nous conservé les noms ? […] Ils ont paru pour la première fois, séparément, en Hollande, de 1694 à 1701 ; et en un volume, chez Barbin, sous le nom de Perrault d’Armancour, fils de Charles Perrault, en 1697-1698.

1738. (1892) Sur Goethe : études critiques de littérature allemande

Maintenant, cherchez tant qu’il vous plaira à expliquer ses œuvres par ses Mémoires ; rapprochez les passages, trouvez des rapports ; sous un nom, mettez un autre nom ; c’est votre droit. […] Ils contiennent beaucoup de détails intimes auxquels le nom de Henri Heine, la piété de M.  […] Ou, s’il voulait devenir docteur, que ne le devenait-il résolument de fait comme de nom ? […] Que de noms je citerais, si je ne craignais de réveiller des douleurs encore trop récentes ! […] Il ne s’agit plus de sauver la fortune des Rothsattel ; c’est l’honneur de leur nom qui est en péril.

1739. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — G — Gill, André (1840-1885) »

De ce minuscule ouvrage de poésies, souvent volontairement risquées et vraiment peu recommandables dans les couvents et dans les lycées, j’extrais une pièce qui m’a paru charmante de grâce et de forme ; elle est écrite sans prétention et rappelle par certains côtés la délicate manière de Murger et de Thiboust : Le Chat botté… Pas de nom d’auteur !

1740. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — B — article » p. 293

Au reste, le nom de cet Auteur peut augmenter la liste des Ecrivains infortunés.

1741. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — C — article » p. 437

Les premiers qu’il fit paroître étoient intitulés, Bibliotheque des Livres nouveaux ; ils prirent ensuite le nom de Bibliotheque Françoise ou Histoire Littéraire de la France.

1742. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — C — article » pp. 62-63

Il avoit des correspondances avec les plus beaux Génies de l’Europe, & malgré les critiques de Boileau, son nom sera honoré dans les siecles futurs. » Voilà comme l’amour-propre des Auteurs médiocres sait tirer parti de tout, pour se consoler de leurs disgraces.

1743. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — M. — article » pp. 173-174

Ce titre est le nom renversé de Maillet.

1744. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — P. — article » pp. 483-484

PELLEGRIN, [Simon-Joseph de] Abbé, né à Marseille en 1663, mort à Paris en 1745 ; Poëte dont le nom est devenu ridicule de nos jours, comme celui de l’Abbé Cotin, dans le Siecle de Louis XIV ; mais on doit reconnoître, à l’égard de l’un & de l’autre, plus de fatalité que de justice dans le mépris qu’ils ont éprouvé de la part de leurs Contemporains.

1745. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — P. — article » p. 510

La singularité des idées fera toujours un nom à tout Ecrivain qui ne craindra pas d’affronter le Public en les mettant au jour.

1746. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — Q. — article » p. 568

N’eût-il fait que la belle Préface du premier volume des Mémoires de l’Académie Royale de Chirurgie de Paris, son nom mériteroit d’être placé à côté de celui de nos habiles Littérateurs.

1747. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — V. — article » p. 397

Il est inutile d’avertir qu’il ne faut point attribuer à Vadé les Contes que M. de Voltaire a publiés sous son nom.

1748. (1865) Causeries du lundi. Tome VI (3e éd.) « Additions et appendice. — Sur le comte Dandolo. (Article Marmont, p. 51.) » p. 514

Napoléon, rencontrant son nom à l’occasion des événements qui amenèrent la chute de l’antique république de Venise, a dit de lui dans ses Mémoires (t. 

1749. (1874) Premiers lundis. Tome I « Victor Hugo : Odes et ballades — II »

Sous le titre d’Odes, il a compris, nous dit-il, toute inspiration purement religieuse, toute étude purement antique, toute traduction d’un événement contemporain ou d’une impression personnelle ; et il a rejeté, sous le nom de Ballades, des esquisses d’un genre fantastique, des scènes de magie, des traditions superstitieuses et populaires. […] Absorbé dans son atroce jouissance, dont le réveillait par instants un cri lointain arrivé à ses oreilles, il ne s’amusait guère à énumérer par leurs noms et qualités Pallas l’affranchi, le Grec Agénor, Aglaé de Phalère et Sénèque, qui, tout en louant Diogène, buvait du falerne dans l’or .

1750. (1874) Premiers lundis. Tome I « Espoir et vœu du mouvement littéraire et poétique après la Révolution de 1830. »

Redescendu avec regret des hauteurs du moyen âge, il s’était trop habitué à considérer la terrasse commode de la Restauration comme une sorte de terrasse royale de Saint-Germain, comme un paisible et riant plateau où l’on pouvait rêver et chanter sous des ombrages, se promener ou s’asseoir à loisir sans essuyer la chaleur du jour et la poussière ; et il se contentait de voir, de temps à autre, le peuple et le gros de la société se presser confusément au bas, dans la grande route commune, où, à part le nom bien cher de Béranger, ne retentissait aucun nom de vrai poète.

1751. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — C — Coppée, François (1842-1908) »

Les Humbles sont bien à lui, et, dans une histoire du mouvement naturaliste de ces vingt dernières années, il ne faudrait point oublier son nom. […] Coppée, lui, l’a réalisée ; il y est d’abord passé maître ; et c’est le souvenir qu’éveille d’abord son nom.

1752. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre VII » pp. 56-69

Dans tout ce que j’ai lu de histoire littéraire et morale du xviie  siècle, je n’ai rencontré d’autres paroles attribuées à madame de Rambouillet que celles-ci : « Les esprits doux, et amateurs des belles lettres, ne trouvent jamais leur compte à la campagne26. » Aucune biographie, même la plus riche eu noms inconnus et dignes de l’être, n’a trouvé de quoi faire un article de qu’être lignes sur cette femme dont la maison fut si célèbre : preuve incontestable qu’elle n’a jamais fait parler d’elle. […] Jamais il ne lui est venu dans l’esprit de se venger d’elle par une guerre civile, et il trouve bien plus honnête le nom d’innocent banni, que celui de coupable victorieux.

1753. (1913) Le bovarysme « Première partie : Pathologie du bovarysme — Chapitre II. Le Bovarysme comme fait de conscience son moyen : la notion »

Le mot ne transmet donc que des images abrégées et incomplètes, des images d’une nature particulière, auxquelles il convient de donner un nom distinct : ce sont des notions. […] C’est cet inconvénient de la notion que Rabelais a symbolisé avec ce « petit vieillard bossu, contrefaict et monstrueux » qui a nom Ouydire et que Pantagruel rencontre au pays de Satin « tenant école de tesmoignerie ».

1754. (1878) Les œuvres et les hommes. Les bas-bleus. V. « Chapitre VIII. Mme Edgar Quinet »

Qui net et de partager son nom et sa gloire ! […] qui est le nom du bien-aimé dans toutes les romances et qui arrive tout à coup, quand nous ne pensions plus, nous, à M. 

1755. (1878) Les œuvres et les hommes. Les bas-bleus. V. « Chapitre XIII. Mme Swetchine »

Elles étaient précédées d’une histoire de M. le Comte de Falloux, de l’Académie française, qui nous y apprenait ce que c’était que Mme Swetchine, dont le nom, avant sa mort, avait parfois frappé le public français, écrit souvent dans des livres où c’était un honneur pour un nom de briller, en passant sous le rayon d’une bienveillante épithète.

1756. (1906) Les œuvres et les hommes. À côté de la grande histoire. XXI. « La Société française pendant la Révolution »

Louis XIV, qui n’aimait pas la province, on sait pourquoi, l’insultait par ses écrivains ; mais MM. de Goncourt, dont le nom semble révéler une vieille origine provinciale, n’ont-ils jamais su, ou les traditions de la famille ne leur ont-elles jamais appris, que la province — et surtout la province d’avant la Révolution — gardait dans ses châteaux et dans ses grandes villes un exemplaire plus pur que Paris lui-même de ce qu’on appelait la société française, de ce mélange heureux et si admirablement réussi de lumière, d’élégance, d’amabilité et presque de vertus, qui faisait de la France l’aimant du monde ? […] Assurément, s’ils avaient eu conscience de leur œuvre, s’ils l’avaient appelée du nom modeste qu’elle devait porter, nous n’eussions pas parlé si longtemps d’une production agréable à lire, mais sans valeur forte et déterminée.

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