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1240. (1889) Histoire de la littérature française. Tome IV (16e éd.) « Conclusion »

Rêveries que Lamennais eût désavouées tout le premier, si les événements lui avaient mis dans la main le pouvoir de réaliser la première par le rétablissement de l’inquisition, la seconde par le règne de la démagogie. […] D’accord avec son progrès intérieur, une critique amie lui conseillait de faire plus de place aux figures dans ses paysages, de mettre l’homme au premier plan et l’arbre au second, de dégager de ses mystiques aspirations sa pensée et ses sentiments. […] Il aime les petits, non pour en faire les grands dans un état social imaginaire, mais pour les avoir vus de près, dévoués et contents, remplissant, à la place où Dieu les a mis, le beau rôle qui leur a été donné de soutiens, de défenseurs, de nourriciers des sociétés humaines. […] Elle s’est fait un idéal de l’esprit humain dans les livres ; elle s’en est fait un du génie particulier de la France, un autre de sa langue ; elle met chaque auteur et chaque livre en regard de ce triple idéal. […] Celui-ci s’est concentré dans quelques œuvres, et bien qu’ayant mis en appétit le public, il a su le rationner.

1241. (1886) Revue wagnérienne. Tome I « Paris, 8 février 1885. »

Lamoureux a bien présenté ces exécutions de Tristan comme des répétitions générales sans mise en scène. […] Rien de plus absurde… Pour faire cet opéra, Wagner a très certainement mis des notes de musique dans un sac et les a tirées au hasard. […] Quand la cour fut près du ruisseau, Tristan se mit à jouer du flageolet de tout son souffle. […] Le drame wagnérien qui mêle musique et texte, chant et mise en scène, demande à être représenté. […] D’un point de vue musical, Wolzogen mit en valeur l’utilisation des leitmotive à travers plusieurs guides musicaux.

1242. (1889) Les œuvres et les hommes. Les poètes (deuxième série). XI « Victor Hugo »

Ils se sont mis sur ce pied d’être splendides, comme on prend des habits de fête pour faire plus d’honneur à quelqu’un. […] Ils ont mis les culottes de leur Empereur… Ils ont crocheté… son dictionnaire, pour parler de lui avec ses propres mots. […] Que de choses un esprit qui pense invente-t-il et met-il sous ce titre-là ! […] Il met très bien, en ce sens, les rues dans les bois et les bois dans les rues, et c’est peut-être ainsi — qui sait ?  […] Vous le voyez, Victor Hugo nous met fort à l’aise quand il s’agit de le juger !

1243. (1917) Les diverses familles spirituelles de la France « Chapitre vii »

… » met d’une manière vivante sous nos yeux le sentiment de ceux qui tiennent leur terre pour un sanctuaire et reçoivent leur loi des morts qu’ils révèrent. […] Ils tenaient à la mettre en formules. […] Baudelaire, dans une pièce fameuse (et d’ailleurs dans un autre sens), a marqué ce que les premières lueurs libératrices du matin mettent de tristesse autour des ouvriers de la nuit. […] Ils ont retrouvé leurs particularités de terroir ; ils veulent s’en faire honneur, les ennoblir encore, porter la fourragère et mettre la Croix de guerre sur leur drapeau. […] J’ai tracé le cadre et mis quelques touches vraies dans une esquisse d’ensemble.

1244. (1884) Les problèmes de l’esthétique contemporaine pp. -257

Au contraire, au lieu des nombres 4 et 6, mettez 3 et 7, ou, en supprimant une syllabe, mettez 4 et 5 ou 5 et 4 ; vous obtiendrez des rapports mathématiques choquants pour l’oreille. […] Travaille au bas sans y mettre d’attention... […] Ou de tout autre moyen de mettre une fin... […] Qui me soupçonnerait d’avoir mis peu à peu ! […] De là les inversions destinées à mettre en relief la pensée saillante.

1245. (1888) Journal des Goncourt. Tome III (1866-1870) « Année 1867 » pp. 99-182

La littérature chez les hommes de lettres que je vois, ne me semble plus qu’un moyen de mettre le gratis dans beaucoup de choses de la vie. […] On part, la Madeleine, Burty, une chanteuse, la Gonetti, une fille toute ronde, qui a mis avec bonheur de gros souliers pour la partie de campagne. […] Il préférera toujours acheter un tableau, une statue, quelque chose que l’on revend, et où on retrouve sa mise. […] Il se met à conter, comme il sait conter, vous donnant avec son récit lent et détaillé, récit d’officier et de peintre, l’idée d’une veillée de camp, il se met à conter un des derniers coups de canon de 1814. […] Elle a pensé à mettre, pour notre retour, une toilette que nous lui aimons.

1246. (1924) Critiques et romanciers

D’ailleurs, tout prêt à se rallier, si l’Empereur y met le prix. […] Puis il y faut mettre le pied, les genoux, les épaules, toutes les forces. […] Il a mis une trentaine d’années à écrire une douzaine de romans. […] Et la surprise l’a mis en éveil : il sait voir. […] Le père Pommier s’est mis à boire ; il est mort à l’asile Sainte-Anne.

1247. (1912) Pages de critique et de doctrine. Vol I, « I. Notes de rhétorique contemporaine », « II. Notes de critique psychologique »

On parle de le mettre en apprentissage. […] Le philosophe se mit soudain en conflit avec l’artiste et le paralysa. […] Il les avait mises en face d’une réalité. […] Toutes différences de génie et de genre mises à part, les romans de M.  […] Comment mettre en accord ces contradictions ?

1248. (1905) Propos littéraires. Troisième série

Mais encore nous pouvons l’y mettre. […] Bon pour nous de n’être compris que par ceux qui sont un peu des nôtres, et qui mettent à nous lire un peu de la peine que nous mettons à écrire pour eux. […] Maupassant n’en met aucun. […] Qu’eût-il mis pour lire les vers de M. de Heredia ? […] Non, je ne songe pas du tout à mettre M. 

1249. (1930) Physiologie de la critique pp. 7-243

Jules Lemaître à une enquête morale. » Et Faguet lui-même pourrait se mettre en tiers. […] Un concurrent vint s’établir et mit : Aux meilleures brioches de France ! […] Il se met entre deux glaces. […] Elle conserve sa fonction utile de mise au point, mais elle devient vite inintelligence, et la mise au point de l’ironie elle-même c’est l’intelligence vraie. […] Il parle en deux cents lignes de ce qu’un auteur a mis deux, trois, dix ans à produire.

1250. (1933) De mon temps…

Les choses restèrent en cet état jusqu’au jour où des démarches amicales y mirent fin. […] Néanmoins, j’acceptai l’offre de l’audacieux Lugné-Poe qui avait sur la mise en scène des idées assez nouvelles. […] Le Symbolisme ne fut pour lui qu’une halte et il s’en mit promptement à l’écart. […] Ses immenses lectures l’ont mis au fait de maints auteurs et de maints ouvrages peu connus. […] Forain n’apportait pas, à ses exécutions, le même sérieux enragé que Degas mettait aux siennes.

1251. (1907) L’évolution créatrice « Chapitre III. De la signification de la vie. L’ordre de la nature et la forme de l’intelligence. »

Kant l’a mis en pleine lumière. […] Plus, en analysant son objet, elle y met de complication, plus compliqué est l’ordre qu’elle y trouve. […] C’est la durée qui met les bâtons dans les roues. […] Néanmoins, les anciens n’hésitèrent pas à mettre tous les genres sur le même rang, à leur attribuer la même existence absolue. […] Qu’on parle de création ou qu’on pose une matière incréée, dans les deux cas c’est la totalité de l’univers qu’on met en cause.

1252. (1864) Portraits littéraires. Tome III (nouv. éd.) « Pensées »

XVI En philosophie comme en amour, il est de ces esprits grossiers qui vont droit au fait, ils pensent aussitôt à réaliser ; c’est supprimer le plus délicat des plaisirs, qui est de connaître le vrai, de le goûter, et de savoir qu’il s’altère aussitôt qu’on le veut mettre en action parmi les hommes. […] XIX Ce que j’ai voulu en critique, ç’a été d’y introduire une sorte de charme et en même temps plus de réalité qu’on n’en mettait auparavant, en un mot, de la poésie à la fois et quelque physiologie. […] XXII On a besoin de renouveler, de rafraîchir perpétuellement son observation et sa vue des hommes, même de ceux qu’on connaît le mieux et qu’on a peints, sans quoi l’on court risque de les oublier en partie et de les imaginer en se ressouvenant. — Nul n’a droit de dire : « Je connais les hommes. » Tout ce qu’on peut dire de juste, c’est : « Je suis en train de les connaître. » XXIII Assembler, soutenir et mettre en jeu à la fois dans un instant donné le plus de rapports, agir en masse et avec concert, c’est là le difficile et le grand art, qu’on soit général d’armée, orateur ou écrivain. […] XXIX (Après une séance de la Chambre des Pairs :) Qui n’a pas vu une armée de braves en complète déroute, ou une assemblée politique qui se croyait sage, mise hors de soi par quelque discours passionné, ne sait pas à quel point il reste vrai que l’homme au fond n’est qu’un animal et un enfant : — (Ô éternelle enfance du cœur humain !)

1253. (1874) Premiers lundis. Tome II « Poésie — George Sand. Cosima. »

Elle ne le paraissait pas davantage, certainement, aux auteurs dramatiques de toute école et de toute nuance, qui n’aiment jamais à entrer en partage, surtout quand le nouveau venu est suspect de griffe de lion, et, sans mettre le cœur humain au pis, on peut supposer que ces auteurs de tous bords qui surveillent une première représentation, n’auraient pas voté à pensée ouverte pour un succès non marchandé. […] Allons, vous, messieurs, qui vous en vantez volontiers, et vous toutes surtout, qui tout bas le savez trop bien au prix de vos larmes, mettez la main sur le cœur, les trois quarts des gentilshommes qui passent et même de ceux qui séjournent ne sont-ils pas ainsi ? […] cet auteur, si suspect aux religieux observateurs du mariage, n’a pas craint de mettre là en scène un mari à demi trompé, qui n’a rien de ridicule ni de paterne, mais plein de sérieux, et s’élevant à une éloquence parfois qui a gagné le public, quelque peu surpris. […] Quand on met des finesses dans une pièce de théâtre, ce ne doit pas être comme dans un livre, où il suffit qu’elles soient en leur lieu et place ; il faut qu’à la scène elles soient développées, éclairées et symétrisées d’une certaine façon, afin qu’on ait le moment de les goûter et que les plus grossiers n’en perdent rien.

1254. (1875) Premiers lundis. Tome III « L’Ouvrier littéraire : Extrait des Papiers et Correspondance de la famille impériale »

La pensée napoléonienne, si elle daigne s’arrêter un instant sur cette question, saura y mettre ce cachet qu’elle met à tout. […] Nous demandons seulement la permission de mettre en regard de la pièce ci-dessus un autre portrait de l’ouvrier littéraire, écrit quelques années après 1864), et dans lequel la pensée de M.  […] On nous apprend à aimer le beau, l’agréable, à avoir de la gentillesse en vers latins, en compositions latines et françaises, à priser avant tout le style, le talent, l’esprit frappé en médailles, en beaux mots, ou jaillissant en traits vifs, la passion s’épanchant du cœur en accents brûlants ou se retraçant en de nobles peintures ; et l’on veut qu’au sortir de ce régime excitant, après des succès flatteurs pour l’amour-propre et qui nous ont mis en vue entre tous nos condisciples, après nous être longtemps nourris de la fleur des choses, nous allions, du jour au lendemain, renoncer à ces charmants exercices et nous confiner à des titres de Code, à des dossiers, à des discussions d’intérêt ou d’affaires, ou nous livrer à de longues études anatomiques, à l’autopsie cadavérique ou à l’autopsie physiologique (comme l’appelle l’illustre Claude Bernard) !

1255. (1800) De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (2e éd.) « Première partie. De la littérature chez les anciens et chez les modernes — Chapitre IV. De la philosophie et de l’éloquence des Grecs » pp. 120-134

Quelquefois ils mettent une erreur à la place de celle qu’ils combattent ; d’autres fois ils conservent une superstition qui leur est propre, en attaquant les dogmes reçus. […] Ils ne mettaient pas une grande importance aux vertus particulières. […] Aristote cependant, qui vécut dans le troisième siècle grec, par conséquent dans le siècle supérieur pour la pensée aux deux précédents, Aristote a mis l’esprit d’observation à la place de l’esprit de système ; et cette différence suffit pour assurer sa gloire. […] Ils avaient besoin de recourir au mouvement et à l’exaltation produite par le langage animé de la conversation ; ils cherchaient ce qui pouvait agir sur l’imagination, avec autant de soin que les métaphysiciens exacts et les moralistes sévères en mettent, de nos jours, à se garantir de toute parure poétique.

1256. (1890) Conseils sur l’art d’écrire « Principes de composition et de style — Deuxième partie. Invention — Chapitre V. Des personnages dans les récits et dans les dialogues : invention et développement des caractères »

C’est quelque chose déjà si on parvient à mettre un bonhomme sur ses jambes, à découper légèrement des profils de carton, à faire mouvoir sans trop de confusion des marionnettes. […] Corneille, Racine avaient donc raison, quand ils ne mettaient dans une tragédie qu’une seule crise, préparée par une série de faits moraux, par une fermentation lente, qui éclatait enfin dans la péripétie finale. Pour savoir mettre ainsi aux prises un tempérament avec une situation, il faut avoir observé comment notre caractère se manifeste dans les petits faits de la vie journalière, se modifie à leur contact, se décompose et se recompose sans cesse insensiblement, et se trouve parfois renouvelé alors qu’il ne s’est rien passé, comme il reste le même d’autres fois à travers les plus grandes catastrophes. […] S’il vous est arrivé jamais de concevoir l’idée d’un enfantillage, d’une équipée, d’une folie, pure fantaisie de l’esprit inquiet et désœuvré, et de passer à l’exécution sans autre raison que l’idée conçue, sans entraînement, sans plaisir, mais fatalement, sans pouvoir résister ; — si vous avez repoussé parfois de toutes les forces de votre volonté une tentation vive, si vous en avez triomphé, et si vous avez succombé à l’instant précis où la tentation semblait s’évanouir de l’âme, où l’apaisement des désirs tumultueux se faisait, où la volonté, sans ennemi, désarmait ; — si vous avez cru, après une émotion vive, ou un acte important, être transformé, régénéré, naître à une vie nouvelle, et si vous vous êtes attristé bientôt de vous sentir le même et de continuer l’ancienne vie ; — si par un mouvement de générosité spontanée ou d’affection vous avez pardonné une offense, et si vous avez par orgueil persisté dans le pardon en vous efforçant de l’exercer comme une vengeance ; — si vous avez pu remarquer que les bonnes actions dont on vous louait n’avaient pas toujours de très louables motifs, que la médiocrité continue dans le bien est moins aisée que la perfection d’un moment, et qu’un grand sacrifice s’accomplit mieux par orgueil qu’un petit devoir par conscience, qu’il coûte moins de donner que de rendre, qu’on aime mieux ses obligés que ses bienfaiteurs, et ses protégés que ses protecteurs ; — si vous avez trouvé que dans toute amitié il y a celle qui aime et celle qui est aimée, et que la réciprocité parfaite est rare, que beaucoup d’amitiés ont de tout autres causes que l’amitié, et sont des ligues d’intérêts, de vanité, d’antipathie, de coquetterie ; que les ressemblances d’humeur facilitent la camaraderie, et les différences l’intimité ; — si vous avez senti qu’un grand désir n’est guère satisfait sans désenchantement, et que le plaisir possédé n’atteint jamais le plaisir rêvé ; — si vous avez parfois, dans les plus vives émotions, au milieu des plus sincères douleurs, senti le plaisir d’être un personnage et de soutenir tous les regards du public ; — si vous avez parfois brouillé votre existence pour la conformer à un rêve, si vous avez souffert d’avoir voulu jouer dans la réalité le personnage que vous désiriez être, si vous avez voulu dramatiser vos affections, et mettre dans la paisible égalité de votre cœur les agitations des livres, si vous avez agrandi votre geste, mouillé votre voix, concerté vos attitudes, débité des phrases livresques, faussé votre sentiment, votre volonté, vos actes par l’imitation d’un idéal étranger et déraisonnable ; — si enfin vous avez pu noter que vous étiez parfois content de vous, indulgent aux autres, affectueux, gai, ou rude, sévère, jaloux, colère, mélancolique, sans savoir pourquoi, sans autre cause que l’état du temps et la hauteur du baromètre ; — si tout cela, et que d’autres choses encore !

1257. (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome II « Querelles générales, ou querelles sur de grands sujets. — Première Partie. Des Langues Françoise et Latine. — De la langue Françoise. » pp. 159-174

Son Théâtre des Grecs est ce qui l’a mis en réputation parmi les gens du monde. […] Je n’ai garde cependant de préconiser le Latin, au point de croire ridiculement qu’il faille donner à cette langue les plus belles années de sa vie, y être consommé pour se mettre en état d’écrire en François. […] Une société de précieuses établie à Paris, y avoit mis en mode un jargon ridicule analogue à leur caractère, une façon romanesque de s’exprimer, une affeterie continuelle, un ton hors de nature, & qu’elles appelloient celui de la bonne compagnie. […] Ce travail l’a mis plus à portée que tout autre de juger de l’abus qu’on fait souvent des droits réels de l’usage.

1258. (1682) Préface à l’édition des œuvres de Molière de 1682

Cette Comédie qui ne contenait qu’un Acte, et quelques autres de cette nature, n’ont point été imprimées : Il les avait faites sur quelques idées plaisantes sans y avoir mis la dernière main ; et il trouva à propos de les supprimer, lorsqu’il se fut proposé pour but dans toutes ses pièces d’obliger les hommes à se corriger de leurs défauts. […] Monsieur de Molière faisait le Docteur, et la manière dont il s’acquitta de ce personnage le mit dans une si grande estime, que sa Majesté donna ses Ordres pour établir sa Troupe à Paris. […] Le 17 Février, jour de la quatrième représentation du Malade imaginaire, il fut si fort travaillé de sa fluxion qu’il eut de la peine à jouer son Rôle : il ne l’acheva qu’en souffrant beaucoup, et le public connut aisément qu’il n’était rien moins que ce qu’il avait voulu jouer : en effet, la Comédie étant faite, il se retira promptement chez lui, et à peine eut-il le temps de se mettre au lit, que la toux continuelle dont il était tourmenté, redoubla sa violence. […] Cette réunion des deux troupes qui a mis les Comédiens Italiens en possession du Théâtre de l’Hôtel de Bourgogne, a été d’autant plus agréable à sa Majesté qu’elle avait eu dessein de la faire, comme on l’a déjà expliqué, incontinent après la mort de Monsieur de Molière.

1259. (1767) Salon de 1767 « Peintures — Baudouin » pp. 198-202

Quelle tendresse, quelle honnêteté, quelle délicatesse, quelle variété d’actions et d’expressions dans les frères, les sœurs, les parens, les amis, les amies ; quel pathétique n’y aurait-il pas mis ! […] Voilà donc en un instant le fruit des veilles du talent le plus rare mis en pièces ; et qui de nous osera blâmer la main honnête et barbare qui aura commis cette espèce de sacrilège ? […] Un jour qu’il était monté à l’orgue de son église, il mit par hazard le pied sur une pédale, l’instrument résonna, et le curé Cossart s’écria : ah ! […] Monsieur Baudouin, vous avez mis le pied sur la pédale, et puis c’est tout.

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