Historique par le but, comme on vient de voir, le traité de la Connaissance de Dieu est historique aussi par sa méthode. […] D’autres que nous, moins gênés par les limites de ce travail qui n’a qu’un but : donner l’envie de lire à ceux qui lisent encore les choses sérieuses, pourront s’appesantir sur tous ces détails, mais nous, moins heureux, nous devons aller exclusivement et de prime saut au point important et central, à la méthode, — la méthode qui, du reste, est l’axe de tout, pour qui sait voir, dans toutes les philosophies. […] Eh bien, nous l’y trouvons, superbe, puissant, et tel que désormais la philosophie spiritualiste en tiendra compte et mettra son honneur à se servir de la méthode qu’il nous révèle. […] Dans l’exposition de sa théodicée, l’abbé Gratry décrit avec une netteté minutieuse cette méthode inductive, qui est une méthode aristocratique intellectuelle ; car, ainsi qu’on l’a très bien observé, si le syllogisme est fait pour tout le monde, l’induction n’appartient qu’à quelques-uns. […] C’est appuyé sur sa méthode qu’il gravit les questions presque inaccessibles des attributs de Dieu, des deux degrés de l’intelligible divin, et celle des rapports, depuis longtemps confondus et troublés, de la raison et de la foi, et l’on reste étonné des résultats de clarté, de simplicité, d’évidence, auxquels il arrive sous l’influence de cette méthode, qu’il aurait moins découverte que précisée, si, en métaphysique, préciser n’était pas le plus souvent découvrir.
La méthode à employer est à la fois subjective et objective. […] II) nous verrons comment elles se complètent réciproquement, la méthode subjective procédant par analyse et la méthode objective par synthèse ; la méthode intérieure étant la plus nécessaire, puisque sans elle on ne sait pas même de quoi on parle, la méthode extérieure étant la plus féconde, puisque le champ de son investigation est presque illimité. Mais en quoi consiste cette méthode objective ? […] Enfin la méthode objective, au lieu d’être personnelle comme la simple méthode de réflexion, emprunte aux faits un caractère impersonnel, elle se plie devant eux, elle moule ses théories sur la réalité. […] D’où cette différence, sinon de la méthode employée ?
Pour le moment, voyons à l’œuvre la méthode physiologique. […] Tel est le problème que la méthode de Flourens est parvenue à résoudre. […] Broussais ne peut contenir son impatience à propos de la méthode psychologique. […] Vulpian n’a fait qu’indiquer la méthode, un autre physiologiste de la même école, M. […] Cette méthode, plus hypothétique qu’expérimentale, n’est propre ni à M.
Le Discours de la méthode. Esprit rationaliste et méthode scientifique : opposition intime et accord passager du cartésianisme et du christianisme. […] Le Discours de la Méthode fut lu de tout le monde en effet, des femmes même. […] Voilà comment les premiers résultats de la méthode cartésienne en cachèrent la dangereuse essence, qui n’apparut qu’au bout du siècle. […] Enfin la méthode cartésienne, qui tend à constituer des démonstrations, a son analogue dans la forme oratoire, qui s’établit en même temps dans la littérature.
Du cartésianisme comme philosophie et comme méthode littéraire. — § IV. Du Discours de la méthode. — § V. […] Du cartésianisme comme philosophie et comme méthode littéraire. […] Du Discours de la méthode. […] Lui-même n’avait-il pas été dupe de la rigueur de sa méthode ?
Par une contrariété intérieure imprévue, et nouvelle dans l’histoire de l’humanité, il fallait justement arriver au monde moderne, à l’esprit moderne, aux méthodes modernes, pour que l’historien cessât réellement de se considérer comme un homme. […] Par de tels retours suivies historiens antérieurs, notre ami Pierre Deloire croyait bien signifier que les historiens d’aujourd’hui, dont il est, sont devenus modestes ; et peut-être a-t-il raison ; peut-être les historiens, personnellement et comme historiens, sont-ils devenus modestes ; mais je me demande justement si tout l’ancien orgueil ne s’est pas réfugié dans la méthode, agrandi, porté à la limite, à l’infini ; je demande s’il n’est pas vrai que les méthodes scientifiques modernes, transportées en vrac dans l’histoire et devenues les méthodes historiques, exigent de l’historien des facultés qui dépassent les facultés de l’homme. […] Épuiser l’indéfinité, l’infinité du détail dans la connaissance de tout le réel, c’est la haute, c’est la divine, c’est la folle ambition, et qu’on le veuille ou non c’est l’infinie faiblesse d’une méthode que je suis bien forcé de nommer de son nom scolaire la méthode discursive ; n’ayant point d’ailleurs à me présenter de sitôt devant le jury d’État constitué pour maintenir à l’agrégation de philosophie la pureté première des doctrines révolues, je puis traiter des méthodes intuitives et discursives, et les confronter, sans encourir, comme il advint récemment d’un jeune homme, les foudres universitaires ; de la certitude discursive et de la certitude intuitive ; la méthode intuitive passe en général pour surhumaine, orgueilleuse, mystérieuse, agnosticiste ; et l’on croit que la méthode discursive est humaine, modeste, claire et distincte, scientifique ; je démontrerai au contraire, un jour que nous essaierons d’éprouver plus profondément nos méthodes, qu’en histoire c’est la méthode discursive qui est surhumaine, orgueilleuse, mystérieuse, agnosticiste ; et que c’est la méthode intuitive qui est humaine, modeste, claire et distincte autant que nous le pouvons, scientifique. Épuiser l’immensité, l’indéfinité, l’infinité du détail pour obtenir la connaissance de tout le réel, telle est la surhumaine ambition de la méthode discursive ; partir du plus loin possible, cheminer par la plus longue série possible ; parvenir le plus tard possible ; à peine arrivés repartir pour un voyage intérieur le plus long possible ; mais si du départ le plus éloigné possible à l’arrivée la plus retardée possible et dans cette arrivée même une série indéfinie, infinie de détail s’interpose immense, comment épuiser ce détail ; un Dieu seul y suffirait ; et dans le même temps que les professeurs d’histoire et que les historiens renonçaient à devenir des rois et des empereurs, et qu’ils s’en félicitaient, ils ne s’apercevaient point que dans le même temps cette même nouvelle méthode, cette méthode scientifique, cette méthode historique moderne exigeait qu’ils devinssent des Dieux. […] Nous sommes ainsi conduits au seuil du plus grand débat de toute la pensée moderne ; au cœur de la plus grande contrariété moderne ; et c’est sur ce seuil que nous nous arrêterons, pour aujourd’hui, car il est évident que ce simple avant-propos ne peut devenir ni un traité, ni même un essai de la manière d’écrire l’histoire ; c’est déjà beaucoup, peut-être, que d’avoir commencé de contribuer à la position du débat ; et nous reconnaissons ici que ce débat n’est autre que le vieux débat de la science et de l’art ; mais c’est un cas nouveau, et particulièrement éminent, de ce vieux débat général ; d’un côté ceux que nous avons nommés les historiens modernes, c’est-à-dire, exactement, ceux qui ont voulu transporter, en bloc, les méthodes scientifiques modernes dans le domaine de l’histoire et de l’humanité ; nous avons aujourd’hui recherché leurs intentions, mesuré leur présomption, non pas seulement sur des exemples éminents, sur deux exemples capitaux, mais sur les deux exemples qui commandent tout le mouvement, étant à l’origine, au commencement, au moment de la franchise enfantine, et le dominant tout ; de l’autre côté, en face des historiens modernes, et non pas contre eux sans doute, car il s’agit d’un débat, et non pas d’un combat sans doute, en face des historiens modernes tous ceux de nous qui ne transportons point en bloc les méthodes scientifiques modernes au domaine de l’histoire et de l’humanité, qui ne transmutons point servilement les méthodes scientifiques modernes en méthodes historiques ; tous ceux de nous qui croyons qu’il y a, pour le domaine de l’histoire et de l’humanité, des méthodes historiques et humaines propres ; des méthodes humainement historiques ; nous nous arrêterons, pour aujourd’hui, au seuil de ce débat ; c’est assez écrit pour un cahier, pour l’avant-propos d’un cahier ; gardons-nous quelque travail pour les veillées de cet hiver ; en outre, je parviens au point de nos recherches où il me serait presque impossible de continuer sans commencer à parler de Chad Gadya !
La méthode de cette littérature est calquée sur la méthode de cette science. […] La méthode littéraire de Zola, aussi bien que la méthode scientifique de Claude Bernard, se déduit d’une conception purement matérialiste de la vie et du monde. […] Il est indéniable qu’il ait été fécondé par la science, mais je crois qu’il faut distinguer plusieurs méthodes de fécondation. […] Cette méthode, et je désire insister là-dessus, a pris racine dans l’expérience du monde qu’a eu l’auteur. […] La méthode de Zola a été entièrement différente.
En d’autres termes, l’esprit humain, par sa nature, emploie successivement dans chacune de ses recherches trois méthodes de philosopher dont le caractère est essentiellement différent et même radicalement opposé — d’abord la méthode théologique, ensuite la méthode métaphysique et enfin la méthode positive. […] Cette prétendue méthode psychologique est donc radicalement nulle dans son principe. […] La méthode n’est pas susceptible d’être étudiée séparément des recherches où elle est employée ; ou, du moins, ce n’est là qu’une étude morte, incapable de féconder l’esprit qui s’y livre. […] Il n’y a d’unité indispensable pour cela que l’unité de méthode, laquelle peut et doit évidemment exister, et se trouve déjà établie en majeure partie. […] C’est donc sous le double point de vue de l’unité des méthodes et de l’homogénéité des doctrines que nous considérerons, dans ce cours, les différentes classes de théories positives.
Un peu plus bas, en creusant la signification des termes « évidence », « clarté », « distinction », on trouve une théorie de la méthode. […] Ceux mêmes qui ne se sont pas ralliés à ses idées ont dû adopter quelque chose de sa méthode. […] On leur doit la théorie de la méthode, et une partie importante des résultats. […] Nous nous attachons surtout, dans le présent travail, à ceux qui furent, en philosophie, les créateurs d’idées et de méthodes nouvelles. […] Nous laissons de côté, dans la présente étude, les travaux relatifs à l’analyse et à la critique des méthodes scientifiques.
Pourquoi il faut préférer la méthode inductive Nous voici donc ramenés au plan de cette histoire qui doit embrasser l’évolution d’une littérature entière. […] Faut-il employer la méthode déductive, celle qui va du général au particulier et qui est usitée surtout dans les sciences mathématiques ? Faut-il préférer la méthode inductive, celle qui va du particulier au général et qui trouve son emploi ordinaire dans les sciences physiques et naturelles ? […] Il s’ensuit que la méthode déductive, employée prématurément, conduit à des affirmations hasardées et je n’en veux d’autre preuve que les assertions aventureuses trop faciles à relever dans les brillantes généralisations de Taine. Il me semble plus modeste et plus sage de nous en tenir à la méthode inductive, de partir pour le moment de faits bien et dûment constatés, en nous élevant petit à petit à ces faits généralisés que l’on appelle des lois.
Et l’on sentait qu’il ne s’effaçait pas par impuissance, mais par méthode. […] Larroumet ne se satisfait pas de la méthode agréable qui consiste à lire une œuvre et à développer les impressions de sa lecture. […] Mais cette adresse était comme indiquée par sa méthode même. […] J’aime mieux la méthode de Larroumet, c’est tout simplement la méthode historique. […] La mesure de Larroumet dérive d’une méthode exacte, attentive à doser la quantité de certitude impliquée dans un texte.
Mais qu’il y pense ou qu’il n’y pense pas, sa méthode historique le trahit, et cette méthode même, il n’en a pas le triste mérite. […] Cette méthode à l’aide de laquelle il étudie et construit l’Histoire est la méthode positiviste, la dernière méthode connue, — les méthodes étant comme les jours, qui se suivent et qui ne se ressemblent pas. […] La méthode historique de M. […] Il n’y aurait pas ajouté le poids de méthodes fausses ou déplacées. […] Or, la méthode positive de M.
C’est pourquoi on a aussi appelé la méthode expérimentale, la méthode a posteriori. […] La méthode par elle-même n’enfante rien, et c’est une erreur de certains philosophes d’avoir accordé trop de puissance à la méthode sous ce rapport. […] La méthode expérimentale est la méthode scientifique qui proclame la liberté de l’esprit et de la pensée. […] La méthode expérimentale, méthode du libre penseur, ne cherche que la vérité scientifique. […] Ils ont encore admis deux méthodes scientifiques, la méthode inductive ou l’induction, propre aux sciences physiques expérimentales, et la méthode déductive ou la déduction, appartenant plus spécialement aux sciences mathématiques.
Parlons d’abord de la méthode. […] La méthode d’enquête proposée par M. […] Cette méthode peut être bonne, si la doctrine est mauvaise, et défectueuse au moins, si la doctrine est assurée. […] Indiquer un ordre de travail, et avoir donné l’exemple d’une méthode, c’est la marque d’un vigoureux et solide esprit : on en jugera déjà par l’application faite à Victor Hugo dans l’appendice du livre même. […] Ses continuateurs seront d’autant plus libres et résolus, que les essais qui restent de lui, et dont nous attendons la publication prochaine, auront fait voir les défauts de sa méthode et en auront à la fois démontré les avantages.
Mill en fixer la nature et la méthode. […] Stuart Mill montre fort clairement que la méthode déductive avec vérification est la seule applicable à l’éthologie. […] Les lois de la formation du caractère sont-elles abordables par la méthode expérimentale ? […] En effet, cette méthode a deux procédés principaux : l’expérimentation, l’observation. […] Reste donc la méthode déductive, celle qui part des lois.
Vis-à-vis des doctrines pratiques, notre méthode permet et commande la même indépendance. […] En second lieu, notre méthode est objective. […] C’est le troisième trait caractéristique de notre méthode d’être exclusivement sociologique. […] Tels nous paraissent être les principes de la méthode sociologique. […] On est donc mal venu à qualifier notre méthode de matérialiste.
. — Par quelles méthodes on découvre les lois. — La méthode des concordances, la méthode des différences, la méthode des résidus, la méthode des variations concomitantes. […] La méthode de déduction. — Son domaine. — Ses procédés. […] Les méthodes d’isolement sont alors impraticables. […] Quand la méthode convenable n’est pas employée, la science s’arrête ; quand la méthode convenable est pratiquée, la science marche. […] Voilà un exemple de la méthode des résidus.
Ne semble-t-il point que la méthode chimique du premier et la méthode philosophique du second y préparent naturellement la pensée ! […] La méthode expérimentale appliquée aux études morales est bonne, dans une certaine mesure. La méthode historique dont notre siècle est fier a fait merveille, et ses travaux sont dans toutes les mains. […] Nous ne croyons pas qu’il soit bon de l’étendre jusqu’aux méthodes et aux formules propres à chacun d’eux. Ainsi, nous nous défions de l’emploi, non-seulement des méthodes mathématiques, évidemment impropres aux sciences purement descriptives, mais encore des méthodes dites naturelles, qui se réduisent à l’observation comparée et à l’induction.
A la vérité, la méthode expérimentale ne date pas d’hier en physiologie. […] Chez les modernes, Césalpin et Harvey ont aussi pratiqué cette méthode. […] Seulement, les phénomènes étant plus complexes, la méthode y est plus difficile à appliquer, plus lente à faire des progrès. […] Claude Bernard veuille effacer les différences radicales qui les séparent les uns des autres : c’est la méthode qui est identique, ce ne sont pas les phénomènes. […] Donc, si les sciences vitales doivent différer des autres par leurs explications et par leurs lois spéciales, elles ne s’en distinguent pas par leurs méthodes scientifiques.
. — Deux artifices de méthode pour tourner la difficulté. — Deux sortes de lois. […] Deux artifices de méthode nous conduisent au but. […] Ces deux méthodes en suggèrent une troisième, nommée par Mill méthode des variations concomitantes. […] Sur ce point, la méthode de concordance ne nous fournit aucune lumière. […] Stuart Mill, après avoir décrit cette méthode, en indique une quatrième, qu’il nomme méthode des résidus.