Il a été publié de ses lettres ou dépêches durant ces années un assez grand nombre pour qu’on puisse se faire une idée nette du caractère et des qualités qu’il y montra. […] Ce n’est là qu’un premier aperçu, et l’ambassadeur poursuit dans cette lettre même une analyse, qu’il a dû reprendre encore et approfondir bien des fois dans les dépêches qui ne sont pas publiées. […] De tous ses titres d’autrefois, celui d’homme de lettres était le seul qui lui fût demeuré en propre et auquel il parût tenir. […] Pavillon, évêque d’Aleth (1738), tome i, pages 260-333 ; on y verra les retraites pénitentes que firent les deux illustres époux à Aleth, et plusieurs lettres de consultation spirituelle adressées par la princesse au pieux prélat. […] [NdA] On a pu lire, dans la Revue contemporaine du 31 mai 1856 (tome xxv, p. 629), les lettres du duc de Nivernais et l’exposé de ses démarches au sujet de l’élection, non approuvée, de l’abbé De-lille et de Suard.
Les lettres du poète et de la comtesse, emportées à Montpellier par Fabre après la mort des deux amis, lettres brûlées par la main sévère d’un troisième ami, puritain de décence, le prouvent. […] Voici la lettre qu’elle lui écrivit peu de jours après la mort d’Alfieri : « Florence, 24 novembre 1803. […] Écoutez encore ses gémissements et ses sanglots dans cette lettre à M. d’Ansse de Villoison. […] C’est à cette demande, à ces préoccupations, à ces inquiétudes inattendues, que répondait Chateaubriand, quand il adressait à Fabre la lettre que voici : « Monsieur, « J’ai reçu votre obligeante lettre, ainsi que le paquet que vous m’avez fait l’honneur de m’envoyer par Son Éminence monseigneur le cardinal de Consalvi. […] Pourquoi n’avons-nous pas les lettres de Mme d’Albany ?
Appelons d’un autre nom, le changement qui s’accomplit dans les lettres au dix-huitième siècle, soit ! […] En littérature, elle a suivi les créations ; les règles ne sont que les raisons du plaisir que nous prenons aux beautés des lettres. […] Dans les lettres, contre quelle autorité était-il besoin de défendre la raison ? […] Pour lui les beautés des lettres ne sont que de froides notions. […] Lettre à Brouette, du 3 juillet 1703.
Voici justement une lettre qui me tombe scus la main et que M. […] Le même jour où paraissaient ces lettres au Figaro, le 16 avril, M. […] Toujours le commentaire des lettres du Figaro. […] Encore les lettres du Figaro. […] Le 6, les journaux publient ces deux notes : lettre de M.
Beaucoup de concurrents et concurrentes n’ont pas, pour les Lettres, une vocation bien déterminée. […] Du moment qu’une réunion d’hommes de lettres se contre-fiche — oh magistralement ! […] Plus l’on fera pour les lettres et mieux cela vaudra. […] Oui, pour l’honneur des lettres. […] Van Bever, à l’honneur des Lettres.
Olivier vient lui rapporter les lettres de leur liaison passagère ; il y rencontre M. de Nanjac, qui n’hésite plus à lui avouer son secret. […] Justement elle a une lettre à écrire ; Raymond, penché sur son épaule, dévore des yeux les lettres à peine formées, puis il déchire le paquet maudit… Ô bonheur ! […] Voilà une femme qui se trouble, qui s’agite, et qui se précipite à son buvard, et qui écrit au vieillard une lettre éplorée. […] Comment une femme du vrai monde peut-elle se rendre à une entrevue suspecte, à une visite dangereuse, sur la sommation d’une lettre anonyme ? […] Il passionne la lettre de change, à l’égal de la lettre d’amour.
C’est surtout en écrivant à ses amis d’Angleterre qu’il développe plus complaisamment ses idées et qu’il s’élève, dans des lettres familières, à la hauteur du livre. […] Mais alors comment expliquer que dans une lettre à M. […] La lettre écrite de Sorrente, dans laquelle il expose à son meilleur et son plus ancien ami, au confident de ses jeunes années, M. […] A titre de pièce d’anatomie psychologique, je ne connais de comparable à cette lettre que celle que M. […] Gustave de Beaumont : « Ce 26 novembre 1865… Je vous remercie de votre lettre cordiale.
L’Auteur de la Lettre d’un Théologien, dont nous avons parlé dans l’article de M. […] Palissot ; celui de la Lettre d’un pere à son fils, prétend, de son côté, que les Trois Siecles ont été fabriqués par une Société de Polissons. […] Cette assertion a été répétée dans un Libelle anonyme, auquel j’ai répondu dans un Libelle anonyme, auquel j’ai répondu dans ma Lettre à un Journaliste, & que l’Auteur a désavoué depuis ma réponse. […] Lettre d’un Théologien a l’Auteur du Dictionnaire des Trois Siecles, pag. 87 & 88, généralement attribuée à M. le Marquis de Condorcet, qui ne l’a point désavouée. […] On n’aura pas de peine à se le persuader, si l’on pense qu’un homme de Lettres n’arrive aux honneurs, aux places, aux récompenses, & même aux bénéfices, que par les Philosophes, & que, se déclarer contre eux, c’est se fermer la porte à toute espece de fortune.
On ferait ressortir, d’après les simples faits et dates relatés dans ce Journal, les inexactitudes matérielles des autres récits ; on n’oublierait pas d’y joindre la lettre écrite par Jean-Bon à sa femme, qui était à Montauban et qui partageait avec ardeur ses sentiments patriotiques. […] Au point de vue administratif, je signalerai dans la Correspondance deux lettres, entre autres, contenant la substance et le résumé de conversations avec l’Empereur, lequel, passant par Mayence, s’entretint avec le préfet de divers projets importants ; l’une de ces lettres est du 16 octobre 1808 ; l’autre, du 2 août 1813. […] Une lettre de Jean-Bon au ministre de l’intérieur exprime au vrai sa situation de premier magistrat civil en présence de tant de difficultés accumulées et d’embarras insurmontables. Cette lettre est à joindre aux pages du maréchal Marmont, qui commandait les troupes sur ce point et qui rend compte des mêmes misères la voici : « 10 novembre 1813. […] « Citoyens, La fortune de l’armée navale française a bien changé depuis ma lettre du 11… Je ne connais pas au vrai ma perte.
Tout homme de lettres proprement dit, s’il a été célèbre et s’il a eu de l’action sur son temps, s’il a été centre à quelque degré, excite plus de curiosité et soulève plus de propos et d’intérêt en divers sens que souvent il n’en mérite. […] La galerie ne rirait plus comme autrefois, et l’homme de lettres, en cessant d’être une espèce à part, a gagné en égalité véritable. […] Cette lettre, tout humble et pacifique, attesterait, au besoin, le ton et les sentiments religieux de La Harpe dès qu’il avait le temps de faire un retour sur lui-même et de s’avertir. […] La compagnie était nombreuse et de tout état, gens de cour, gens de robe, gens de lettres, académiciens, etc. […] Cette lettre ne figure point au nombre de celles qui furent imprimées dans le Rapport de Courtois (rédigé par Laya), parce que ce représentant, dit la note, eut la faiblesse de la rendre à La Harpe.
Une femme paraissait là un peu déplacée ; mais elle ne se mêlait point des discussions ; elle se tenait le plus souvent à son bureau, écrivait des lettres, et semblait ordinairement occupée d’autre chose, quoiqu’elle, ne perdît pas un mot. […] C’est quand elle y songe le moins et là où elle est le plus naturelle ; c’est dans ses lettres à ses amis, particulièrement dans les lettres à Bosc pour lesquelles j’ai un faible. […] … » Elle a de ces débuts de lettres d’automne qui respirent en plein la vendange et qui sentent leur fruit ; ceci encore, par exemple : « Eh ! […] Dans les lettres récemment retrouvées, elle lui écrit d’abord de la prison de l’Abbaye, à la date du 22 juin 1793 ; elle venait de recevoir des lettres de lui où il lui annonçait qu’il était avec quelques-uns de leurs amis en sûreté dans le Calvados : « Combien je les relis ! […] (Évreux), pour que tu eusses de moi un signe de vie ; mais la poste est violée ; je ne voulus rien t’adresser, persuadée que ton nom ferait intercepter la lettre et que je t’aurais compromis.
On a depuis longtemps recueilli sous le titre de Lettres spirituelles les lettres de Fénelon qui portent spécialement sur ces points de la vie intérieure, et dans lesquelles il enseigne à faire de vrais progrès « dans l’art d’aimer Dieu ». […] On y a trop exclusivement rassemblé ce qui tient aux choses intérieures, en retranchant des lettres ce qui s’y mêlait d’accidentel, de relatif au monde, aux personnes, ce qui y donnait de la réalité. Je ne saurais mieux comparer l’effet continu de ces lettres ainsi réduites qu’à un festin dans lequel, sous prétexte de retrancher des aliments et des mets toute portion inutile ou grossière, on n’aurait servi que des gelées, des consommés, des sirops et des élixirs : on en est tout aussitôt rassasié. […] Il n’y a rien dans ces lettres de Fénelon à Mme de Grammont qui paraisse excéder pour le fond ce que le bon sens délicat du directeur chrétien le plus éclairé peut conseiller et prescrire. […] Pendant qu’il lui écrivait ces lettres de demi-consolation, Fénelon était encore à Versailles, attaché à l’éducation du duc de Bourgogne, et il ne pouvait dérober que des quarts d’heure de son temps.
ii, p. 119), une lettre ou dissertation sur un vers de Catulle dans la pièce de La Chevelure de Bérénice, laquelle chevelure, coupée des mains de la belle reine en manière d’ex-voto pour son époux, était censée avoir été enlevée au ciel pour y devenir une constellation. […] Il y a les éléments d’un tableau complet des lettres en Italie et de la condition des savants dans ce siècle. […] Il fut dans d’étroits rapports d’intelligence et d’amitié avec Guillaume Favre ; une section très précieuse des deux volumes que nous annonçons comprend une correspondance française de Schlegel (1807-1819), en tout trente-cinq lettres ou billets. […] [NdA] Mélanges d’histoire littéraire, par Guillaume Favre, avec des lettres inédites d’Auguste-Guillaume de Schlegel et d’Angelo Maï, recueillis par sa famille et publiés par M. […] C’est dans le premier volume que se trouvent les vues et aperçus élevés dont je parle : je recommande particulièrement une lettre sur la religion adressée à la duchesse de Broglie, qui l’avait plus d’une fois pressé sur ce point.
Et la preuve qu’au fond vous tenez peu à cette innocence, et que depuis longtemps elle avait commencé à vous peser, c’est qu’après le premier bruit de la bombe qui vous a fait un peu reculer, vous voilà aux anges ; vous pétillez d’aise, vous avez réussi à faire éclat, à obtenir ce que votre cœur d’homme de lettres désirait le plus, une célébrité d’une heure. « C’est égal, le tour est joué », devez-vous dire. […] Le gentilhomme de province qui se donne pour un homme de lettres désappointé et ensuite pour un maire de village non moins mortifié et mystifié, Georges de Vernay ou tout simplement M. de Pontmartin, est censé faire sa confession littéraire à Carpentras ou en quelque ville voisine, dans le salon d’une Mme Charbonneau, femme du directeur de l’enregistrement ; il y raconte devant quelques habitués, ou plutôt il lit dans un manuscrit apporté tout exprès, pour qu’on n’en ignore, la suite de ses prétendues mésaventures depuis le premier jour jusqu’au dernier. […] Delécluze, recueille dans sa vieillesse ses Souvenirs, les publie alors, dépeigne à ses contemporains de ce temps-là les gens avec qui il a dîné trente ou quarante ans auparavant, cherche même à les montrer en laid et à se donner le beau rôle, il n’y aurait rien à cette façon de faire que d’assez simple, d’assez conforme à la loi des amours-propres et d’assez reçu, en effet, dans cette libre et babillarde république des Lettres. […] Un homme de lettres pauvre est tenté autrement qu’un homme de lettres riche. […] Et M. de Pontmartin est tellement homme de lettres jusqu’aux os (dans le sens qu’il a tant de fois blâmé), il est tellement caillette littéraire dans l’âme, que je ne sais si cet éloge que je fais de son esprit ne le fera pas passer sur tout le reste, et ne l’en consolera pas.
pas de naturel véritable dans les lettres de cet homme dont l’esprit n’ondoie point, ne se contredit point, et qui aimait tant le naturel, — nous a-t-il dit et répété dans ses livres et sur tous les tons, mais qui l’aimait probablement comme les roués aiment les femmes candides ! […] Il la méprisa dans les arts, dans la politique, dans les lettres, dans la morale chrétienne que cet athée ne comprit pas, aveuglé qu’il était par son athéisme, le crime irrémissible de son esprit. Ses lettres prouvent par ce qu’elles contiennent que l’audacieux et impassible historien des Cenci, que le défenseur presque monstrueux d’Antinoüs, dont l’audace ressemblait à une provocation perpétuelle, ne gasconnait pas dans ses thèses inouïes et qu’il pensait les propositions. […] Il n’y a pas plus de trois lettres de la Correspondance où il convienne nettement de son incrédulité et où il nie Dieu avec une insolence tranquille. […] Dans cette Correspondance, qui commence en 1829 pour finir en 1842, nous trouvons, au milieu de toutes les questions intellectuelles qui y sont agitées, plusieurs lettres où Stendhal parle d’amour pour son propre compte et non plus pour le compte de ses héros de roman.
pas de naturel véritable dans les lettres de cet homme, dont l’esprit n’ondoie point, ne se contredit point, et qui aimait tant le naturel, — nous a-t-il dit et répété dans tous ses livres et sur tous les tons, — mais qui l’aimait probablement comme les roués aiment les femmes candides ! […] Il la méprisa dans les arts, dans la politique, dans les lettres, dans la morale chrétienne, que cet athée ne comprit pas, aveuglé qu’il était par son athéisme, le crime irrémissible de son esprit. Ses lettres prouvent, par ce qu’elles contiennent, que l’audacieux et impassible historien des Cinci, que le défenseur presque monstrueux d’Antinoüs, dont l’audace ressemblait à une provocation perpétuelle, ne gasconnait pas dans ses thèses inouïes, et qu’il en pensait les propositions. […] Il n’y a pas plus de trois lettres de la Correspondance où il convienne nettement de son incrédulité, et où il nie Dieu avec une insolence tranquille. […] Dans cette Correspondance, qui commence en 1829 pour finir en 1842, nous trouvons, au milieu de toutes les questions intellectuelles qui y sont agitées, plusieurs lettres où Stendhal parle d’amour pour son propre compte, et non plus pour le compte de ses héros de roman.
Est-il vrai que, dans cette période, Hermès ait porté d’Égypte en Grèce la connaissance des lettres et les premières lois ? […] — D’ailleurs quelle différence entre les lettres grecques et les phéniciennes ? […] n’en existait-il pas en Égypte avant Hermès, inventeur des lettres ? dira-t-on qu’il n’y eut pas de lois à Sparte où Lycurgue avait défendu aux citoyens l’étude des lettres ? […] La Providence a voulu que les sociétés qui n’ont point encore la connaissance des lettres se fondent d’abord sur les usages et les coutumes, pour se gouverner ensuite par des lois, quand elles sont plus civilisées.
Les chefs principaux disparaissent et meurent, quelques rares disciples survivent et essayent de réchauffer le culte en le resserrant ; la lettre grossit pour eux en même temps que l’esprit se retire ; ils reviennent soir et matin sur leurs traces, ils répètent à satiété les mêmes noms, ils ont des gloires domestiques, des grands hommes et des saints à leur usage ; ils sont de vrais dévots, ai-je dit. […] La grande illusion de Victorin fut de prendre trop à la lettre le cadre et le cirque académique, de s’y consacrer, de s’y enfermer de toute son âme, comme l’athlète d’autrefois faisait pour les Jeux olympiques. […] Les lettres confidentielles et admiratives de Ginguené, de Garat et de Maury, qui roulent sur cette grande affaire, et que cite au long le biographe, restent curieuses et montrent à quel point les jugements venus de près, de la part même de ceux qui semblent le plus compétents, sont sujets à illusion. […] La lettre de Garat à Ginguené sur ce sujet est incroyable d’émotion, de boursouflure : « Cette couronne de l’orateur de vingt ans, écrit-il, le percera d’épines tout le reste de la vie. […] le jour où vous écriviez cette lettre, vous avez voulu jouer au Diderot. — Notez bien pourtant qu’au nombre des juges qui se détachèrent alors de Victorin était Fontanes.
Jamais homme de lettres ne fut d’une humeur plus altière, d’une vanité plus ridicule, d’un commerce plus difficile & plus insupportable. […] Leur maison étoit le rendez-vous de la plupart des gens de lettres. […] Il feint une lettre d’Ariste à Cléanthe, dans laquelle il soutient n’avoir rien pris à l’auteur de Clélie. […] Rien de plus ridicule & de plus contraire au bien de la litterature, que ces petites sociétés provinciales qui, loin de faire de véritables gens de lettres, ne font que des fainéans & des membres à charge à l’état. […] Son attachement pour le surintendant Fouquet, dont il étoit premier commis & confident, est un trait qui fait honneur à tous les gens de lettres.
À la période précédente, qui comprend les dix années de 1650 à 1660, va succéder un nouvel ordre de choses dans l’état, dans les mœurs, dans les lettres. […] Il en est des talents dans es lettres comme des professions manuelles : la division en amène la perfection. […] Revenons à l’état historique de la langue et des lettres à la fin de la 6e période du xviie siècle. […] On voit dans la première lettre de Balzac à la marquise de Rambouillet, qu’il a le premier hasardé le mot d’urbanité, pour opposer un caractère de la civilisation romaine à l’atticisme qui caractérisait l’esprit des Grecs. […] Il existait un grand nombre de lettres de Sévigné, modèles de style épistolaire ; on en avait de son cousin Bussy-Rabutin, homme de mauvais cœur, de mauvais esprit, mais d’assez bon goût ; En morale, on avait les nobles écrits de Balzac ; En métaphysique, la méthode de Descartes ; En didactique et en polémique, les Lettres provinciales ; En critique, plusieurs bons écrits de Port Royal, la critique du Cid ; En poésie, les belles odes de Malherbe, quelques ouvrages de Racan, de Segrais, de Benserade ; les chefs-d’œuvre de Corneille, Le Cid, Les Horaces, Cinna, Polyeucte, La Mort de Pompée, Le Menteur, Rodogune.