Il y a quelques années, louant devant l’Académie des sciences feu le professeur Brouardel, le mathématicien Henri Poincaré s’effarait des problèmes si complexes que pose la médecine légale… « Nous ne sommes plus, disait-il, dans le domaine de la science pure, mais en pleine mêlée. » Il ajoutait qu’alors la plus petite erreur du savant risquait d’« abaisser l’humanité tout entière en obscurcissant l’idée de justice »… Science et réalité, — le contact de cela et de ceci est redoutable. […] bien, dans l’admirable guerre des muscles, si juste, — non de justice, mais de justesse, — quel est cet élément de désordre ?
La justice est trop indulgente envers toi.
Quelque respect que l’on ait pour ce qui est effort et labeur, on ne peut que sourire en lisant cette prose qui, par un étrange assemblage de mots très français, atteint le sublime du baroque (Sutter Laumann, la « Justice », 20 Sept. 86). « Moins un écrivain est compris de ses lecteurs, plus grand est son génie. […] Je lui parlai, moi, des Solitudes, des Destins, de Justice.
And then, the justice, In fair round belly, with good capon lined, With eyes severe, and beard of formal cut, Full of wise saws and modern instances ; And so he plays his part.
Le peintre se voyant l’objet d’une visite domiciliaire, ne crut pas devoir résister plus longtemps, et jetant sa robe ou un foulard, à la jeune fille presque nue, il ouvrit le placard, l’y fit entrer, poussa le verrou et alla recevoir les gens de justice.
C’est ainsi que Lucile, appuyée de Lélie, Fit justice en son temps des Cotins d’Italie. […] Même à Laharpe en effet, il n’eût pas pu décemment reprocher d’avoir borné sa critique à celle des « défauts » ; car qui a rendu aux « beautés » des tragédies de Voltaire une justice plus partiale, et jusqu’à leur sacrifier quelquefois les « beautés » même de la tragédie de Racine ?
Il faut que tu les aimes tous les trois, elle, mon père et ma mère ; car ils ont désiré mon bonheur avec un soin, un dévouement, une passion de tous les jours ; et si je n’ai pas su les récompenser en me laissant combler des dons que leur amour imaginait, si je leur ai résisté, si j’ai déconcerté leur espoir, j’ai besoin que, par-dessus moi, ils obtiennent justice. […] Il débuta par un essai sur la poésie de Racine — paru en 1902 dans la New Quarterly Review — qui est un modèle de discernement et de sagesse critique et qui constitue la première justice rendue en Angleterre au génie racinien.
… Il est lui-même, ici et là, et partout où le dirige un sens vigoureux de la justice qu’il tient évidemment de son ministère.
Il y a déjà le dossier Bazaine, qu’a fait enlever le parrain des enfants du maréchal… » Je pense en moi-même à la justice de l’Histoire.
» Quand il se plaignait du vide de son âme, Jouffroy pouvait, du moins, se rendre cette justice que toute son existence était celle d’un véritable sage. […] Noble et grand, mais sans discernement, et sans justice, il se sacrifie à une loi qu’il s’est imposée peut-être sans cause, et en se sacrifiant il atteint des êtres innocents et chers.
Avant-propos Dans la série d’études sur nos grands écrivains qui aura pour titre général En lisant… je me propose, en lisant, en effet, avec mon lecteur, l’auteur ce jour-là choisi, de le situer dans son temps et dans le monde particulier où il a vécu ; de reconnaître son tempérament et son caractère surtout à ce qu’il en a dit ou à ce qu’évidemment il en a laissé percer ; de saisir la nature particulière de son génie et de la faire saisir sur le texte même ; d’éviter le plus possible les idées générales et d’atteindre l’intimité même de l’auteur, de vivre, autant qu’il est loisible, avec lui. Je voudrais enfin que « En lisant… » équivalût à peu près à « En conversant avec… » Le projet est parfaitement téméraire. Le réaliser à demi, ou moins encore, est le succès que je n’espère pas, mais que je souhaite. E. F.
Quand on ne chante que des choses sur la patrie, la gloire, la justice, la Révolution, quand on traduit tous les soirs, devant deux mille personnes, de si beaux sentiments, c’est bien le moins qu’on se respecte, n’est-ce pas ?
Voici, selon sa terrible expression, l’homme de bien bafoué , voici la justice impotente et l’ordre moral qui grince, voici des fous, des assassinats, des enterrements : on rit toujours et de plus belle.
En résumé, l’opposition, l’antagonisme, la lutte admise entre les phénomènes vitaux et les phénomènes physico-chimiques par l’école vitaliste est une erreur dont les découvertes de la physique et de la chimie modernes ont fait amplement justice.
Il insère au commencement d’un chant de longues stances en l’honneur de l’amitié et de la justice.
… Racine parla de son rival avec justice et noblesse.
Et certes ce sera justice.
Boileau, qui n’a pas rendu à Quinault toute la justice que le public lui a rendue depuis, a dit par ironie : je le déclare donc, Quinault est un Virgile.
. — Je me suis armé contre la justice. — Je me suis enfui. […] Hugo a fait justice d’un grand nombre de lois surannées, qui n’étaient, pour le vers français, que de très fâcheuses entraves : mais il en a laissé subsister quelques-unes, sans qu’on sache pourquoi, parce qu’il ne procédait pas dans son entreprise d’une manière aussi méthodique que hardie.
. — L’heure de la justice semble à la fin venue. — Nadar vient d’épuiser sa provision de cigares, et se livre à l’emprunt ; — on lui refuse : — il propose comme transaction de rester debout pendant tout le temps qu’il fumera. — Douze porte-cigares lui sont tendus. — Nadar se lève, tout le monde peut s’asseoir.