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1648. (1867) Cours familier de littérature. XXIV « CXLIIe entretien. Littérature cosmopolite. Les voyageurs »

Ce prince reçut l’ordre avec joie, parce que Marie est fort riche ; et il l’épousa, quoiqu’il eût déjà une autre femme.

1649. (1885) Préfaces tirées des Œuvres complètes de Victor Hugo « Préfaces des pièces de théâtre — Préface de « Cromwell » (1827) »

Certes, ce dut être une joie, pour ces anatomistes de la pensée, que de pouvoir, dès leur coup d’essai, faire des expériences en grande que d’avoir, pour premier sujet, une société morte à disséquer.

1650. (1888) Épidémie naturaliste ; suivi de : Émile Zola et la science : discours prononcé au profit d’une société pour l’enseignement en 1880 pp. 4-93

C’est ainsi que pour des motifs très positifs, il est allé de Nana à Pot-Bouille, avec l’accouchement d’Adèle repris et perfectionné dans la Joie de vivre, titre qui n’est nullement justifié par le sujet.

1651. (1845) Simples lettres sur l’art dramatique pp. 3-132

Vivant toujours en avant d’elle-même : soit que la magie de l’imagination la transporte sur les cimes les plus élevées de l’illusion et du bonheur, soit que les angoisses de la souffrance la plongent dans les abîmes les plus profonds, toujours vous croyez entendre sortir du fond de sa joie ou du fond de sa tristesse inassouvies, ce cri : plus loin, là-bas, là-bas.

1652. (1875) Revue des deux mondes : articles pp. 326-349

Celui qui ne connaît pas les tourments de l’inconnu doit ignorer les joies de la découverte, qui sont certainement les plus vives que l’esprit de l’homme puisse jamais ressentir. Mais, par un caprice de notre nature, cette joie de la découverte tant cherchée et tant espérée s’évanouit dès qu’elle est trouvée.

1653. (1765) Articles de l’Encyclopédie pp. 5482-9849

Il dit au sujet de la réconciliation d’Achille : Tout le camp s’écria dans une joie extrème, Que ne vaincra-t-il point ? […] On cite sur-tout cet artifice avec lequel un peintre mit un voile sur la tête d’Agamemnon dans le sacrifice d’Iphigénie ; artifice cependant bien moins beau que si le peintre avoit eu le secret de faire voir sur le visage d’Agamemnon le combat de la douleur d’un pere, de l’autorité d’un monarque, & du respect pour ses dieux ; comme Rubens a eu l’art de peindre dans les regards & dans l’attitude de Marie de Médicis, la douleur de l’enfantement, la joie d’avoir un fils, & la complaisance dont elle envisage cet enfant.

1654. (1911) Lyrisme, épopée, drame. Une loi de l’histoire littéraire expliquée par l’évolution générale « Chapitre II. Vérification de la loi par l’examen de la littérature française » pp. 34-154

Les idées de la Renaissance italienne, c’est avant tout le culte de la beauté, la joie de vivre, l’individualité, la virtù ; c’est aussi la critique ; mieux encore, chez quelques-uns, le sens de l’histoire ; c’est encore, par Aristote et ses nombreux commentateurs, le principe de la raison, les lois naturelles opposées à la Providence ; en d’autres termes, l’instinct, la nature, et, comme dit Rabelais, Physis opposée à Antiphysie. — Peu à peu l’esprit français fera son choix ; il a son caractère à lui, et l’idée nationale lui impose certaines nécessités.

1655. (1863) Histoire de la vie et des ouvrages de Molière pp. -252

On aurait eu bien de la peine à le peindre dans les convulsions que la gloire lui causait : les transports de la joie qu’il ressentait faisaient trop souvent changer son visage. […] « Certes, il faut avouer que Molière est lui-même un tartuffe achevé et un véritable hypocrite… Si le dessein de la comédie est de corriger les hommes en les divertissant, le dessein de Molière est de les perdre en les faisant rire, de même que ces serpents dont les piqûres mortelles répandent une fausse joie sur le visage de ceux qui en sont atteints… « Molière, après avoir répandu dans les âmes ces poisons funestes qui étouffent la pudeur et la honte ; après avoir pris soin de former des coquettes et de donner aux filles des instructions dangereuses, après des écoles fameuses d’impureté, en a tenu d’autres pour le libertinage… ; et, voyant qu’il choquait toute la religion et que tous les gens de bien lui seraient contraires, il a composé son Tartuffe et a voulu rendre les dévots des ridicules ou des hypocrites… Certes, c’est bien à faire à Molière de parler de la religion, avec laquelle il a si peu de commerce et qu’il n’a jamais connue, ni par pratique ni par théorie… « Son avarice ne contribue pas peu à échauffer sa verve contre la religion… Il sait que les choses défendues irritent le désir, et il sacrifie hautement à ses intérêts tous les devoirs de la piété ; c’est ce qui lui fait porter avec audace la main au sanctuaire, et il n’est point honteux de lasser tous les jours la patience d’une grande reine, qui est continuellement en peine de faire réformer ou supprimer ses ouvrages… « Auguste fit mourir un bouffon qui avait fait raillerie de Jupiter, et défendit aux femmes d’assister à ses comédies, plus modestes que celles de Molière.

1656. (1870) Nouveaux lundis. Tome XII « Camille Jordan, et Madame de Staël »

Mon cœur en a tout à fait besoin. » Camille Jordan, un peu trop absorbé dans les joies et les soucis de la famille, trop loin du centre, n’ayant pas à Lyon ses vrais juges, même parmi ses confrères de l’Académie, un peu trop abondant dans les matières qu’il traitait devant eux, comme il arrive d’ordinaire quand on n’a pas en vue une publicité immédiate, Camille ne tint pas assez compte des judicieux conseils littéraires de Mme de Staël, et toute cette partie de sa vie qui se rapporte à la période de l’empire a pu paraître de loin non occupée : elle est restée comme enfouie dans les registres de l’Académie de Lyon.

1657. (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre III. L’âge classique. — chapitre VI. Les romanciers. » pp. 83-171

il me servira joliment quand j’aurai perdu ma seule enfant, ma pauvre Sophie, qui était la joie de mon cœur, et toute l’espérance, et toute la consolation de mes vieux jours ; mais je suis décidé à la mettre à la porte : elle mendiera, elle crèvera de faim, elle pourrira dans la rue.

1658. (1880) Goethe et Diderot « Diderot »

Car c’est une des habitudes et un des privilèges de toutes ces philosophies que de se mépriser entre elles, comme les filles de joie se méprisent entre elles toutes, ayant toutes raison contre elles toutes… Non !

1659. (1936) Histoire de la littérature française de 1789 à nos jours pp. -564

Le xviiie  siècle est un siècle d’idées, il a brassé les idées, il est pris dans une fulguration, une joie, et aussi une critique des idées. […] Cette organisation est exposée dans un certain nombre d’ouvrages qui se répètent sous des formes différentes, et dont le plus complet est la Théorie de l’unité universelle, déjà contenue dans un Traité de l’association domestique de 1822 : tableau minutieux nous dirions aujourd’hui chronométré ou taylorisé, d’une société ou plutôt de petites sociétés, de cellules ou phalanstères, où chacun travaillerait dans la joie, selon ses aptitudes et ses passions. […] On conçoit donc que, seul, il n’ait pas écrit de vers directement intimes ; qu’il n’ait pas chanté comme les autres ses amours, ses haines, ses peines et ses joies (ou du moins qu’il n’en ait rien publié) et qu’il ait tout stylisé.

1660. (1891) Politiques et moralistes du dix-neuvième siècle. Première série

Tels qu’ils sont, ils sont intéressants à écouter ensemble ; et à l’avènement du monde moderne, on n’entend pas sans émotion, on ne cherche pas sans intérêt à bien saisir et recueillir ces deux cris, l’un de joie et l’autre de désespoir, qui disent la même chose. […] Elle doit au roman, c’est-à-dire au bonheur en rêve, ses premières et ses dernières joies. […] Car et leurs douleurs seraient des joies, et leurs sacrifices des jouissances, et leurs morts des triomphes, rapportés à cette fin. […] Mme de Staël, à cette époque, qui va de la Littérature (1800) à Delphine (1802) et un peu jusqu’à Corinne (1807), semble comme partagée entre une idée et un sentiment, dont l’une est consolante et fait sa joie, l’autre douloureux et lourd à son âme.

1661. (1898) Politiques et moralistes du dix-neuvième siècle. Deuxième série

L’humanité c’est un homme (idée, pour commencer, qui n’est pas prouvée du tout, qui faisait la joie de Proudhon quand il la rencontrait, et qui me semble, comme à lui, nonobstant Pascal, très contestable ; mais poursuivons), l’humanité est un homme ; elle a son enfance, son adolescence, sa jeunesse, son âge mûr, son âge de, déclin, sa Vieillesse. […] Il est joli, le monde qu’il trace : les enfants, par brigades et par escouades enrégimentés selon leur âge, cueillent des fleurs, font des bouquets, écossent des pois, ourlent des mouchoirs ; les femmes, en longues théories se répandent dans les vergers, cueillant des cerises, tressant des guirlandes ; les hommes travaillent dans d’admirables ateliers avec la joie que donne le labeur facile, modéré, et varié. […] On lui dit : « Il faudrait changer les penchants humains pour établir l’harmonie » ; il répond : « L’harmonie changera les penchants humains ». — Mettez les enfants, tels que nous les voyons, tous ensemble : « Comme ils sont tous enclins au mal, et s’entraînent respectivement au mal », on ne fera rien de bon ; mais dès qu’ils auront été organisés en « séries passionnées », le système harmonien en fera des êtres capables d’harmonie. — Mettez ensemble les femmes par catégories d’âges, comme je le veux ; telles qu’elles sont, aucune ne voudra être « incorporée dans la tribu des femmes sur le retour » ; mais telles qu’elles seront dans le régime nouveau, elles s’accommoderont avec joie de cette classification. — Ainsi de suite.

1662. (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome III pp. -

La duchesse ne se possédoit pas de joie de se voir avec des saints : elle n’étoit occupée qu’à les fêter. […] Les premiers furent au désespoir, & les autres au comble de la joie.

1663. (1903) La pensée et le mouvant

Nous éprouvons, à le contempler sous cette forme, une joie esthétique renforcée d’une satisfaction professionnelle. […] Mais la philosophie pourrait déjà nous donner la joie.

1664. (1889) Histoire de la littérature française. Tome II (16e éd.) « Chapitre sixième »

Duplessis-Guénégaud, transformé en Alcandre, les fadeurs que voici102 : « Je ne vous dis point, mon cher Alcandre, la « joie que me donne le souvenir de nos Nymphes et de nos Tritons ; s’il a souvent adouci l’exil de vos montagnes, il fait aujourd’hui ma consolation au milieu des neiges et des glaces de la Suède, et ne peut pas moins contre le chagrin du Nord que contre celui des Pyrénées.

1665. (1765) Articles de l’Encyclopédie pp. 11-15754

) se réjoüit tumultueusement, ressent les saillies d’une joie agitée & confuse : perfidùm ridens Venus ; (Liv.

1666. (1865) La crise philosophique. MM. Taine, Renan, Littré, Vacherot

Pour lui, il vit, il respire, il plane avec une joie sereine et candide, avec une liberté et une souplesse singulières, au sein des idées métaphysiques.

1667. (1769) Les deux âges du goût et du génie français sous Louis XIV et sous Louis XV pp. -532

A Monseigneur le comte de Saint-Florentin, ministre et secrétaire d’état, commandeur des ordres du roi, &c. Monseigneur, Les Beaux Arts ne furent jamais ingrats envers leurs bienfaiteurs. Vous les protégez : c’est à eux qu’il appartient d’éterniser le souvenir de vos vertus. Ils s’en acquitteront sans doute : leur gloire est inséparable de la vôtre. La mienne, Monseigneur, me semble assu- rée, puisque vous daignez permettre à cet Ouvrage de paraître sous vos auspi ces.

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