/ 2522
718. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXII » pp. 222-236

Les avances de madame de Montespan à madame de La Vallière lui ayant plu, il se lia une espèce d’amitié entre ces dames… Le grand Alcandre fut ravi de la voir tous les jours avec madame de La Vallière, qui en était charmée pareillement, parce qu’elle entrait dans tous ses intérêts. […] Je prie donc qu’on me passe des détails qui n’ont d’autre intérêt que celui de fixer des dates contestées et nécessaires.

719. (1878) Les œuvres et les hommes. Les bas-bleus. V. « Chapitre II. Mme Le Normand »

écouterait qui voudrait le bruit conservé, lirait qui voudrait les petits papiers qu’on exhume, mais on ne s’est pas contenté de jouer simplement des grands noms dans l’intérêt d’un livre qui n’a que l’intérêt de son titre.

720. (1878) Les œuvres et les hommes. Les bas-bleus. V. « Chapitre VIII. Mme Edgar Quinet »

Auriez-vous jamais cru que Paris bombardé, fumant, dévasté, aurait abrité, pendant son effroyable siège, une palombe de ce roucoulement éternel, une femme que l’amour pour son mari rend tour à tour soucieuse de son action, de sa gloire, de son portrait, de ses intérêts littéraires, de ses intérêts même de boutique, quand la patrie tombe par morceaux !

721. (1878) Les œuvres et les hommes. Les bas-bleus. V. « Chapitre XIII. Mme Swetchine »

… Les livres ne ressemblent-ils pas aux chemins, dont la longueur ne se mesure point au nombre de pas qu’ils nous obligent à faire, mais à l’intérêt ou à l’ennui de la pensée, pendant qu’on les fait ? […] M. de Falloux a cru bien faire de nous raconter toute cette vie qui n’avait pas besoin d’être racontée, puisqu’elle n’avait d’autre intérêt que celui de ce talent, venu tard, et qui, sous le souffle de Dieu, que Mme Swetchine a tant aimé, s’est purifié de ses prétentions de style et de pensée par lesquelles il avait commencé !

722. (1906) Les œuvres et les hommes. À côté de la grande histoire. XXI. « Joseph de Maistre »

C’est là un intérêt immense. […] Cependant, ce n’est ni cette histoire écrite à ce point de vue qu’en France n’accepterait personne, ni cette curieuse rencontre de Joseph de Maistre jugeant confidentiellement Napoléon, qui sont l’intérêt le plus vif de cette piquante publication.

723. (1909) Les œuvres et les hommes. Critiques diverses. XXVI. « Quitard »

je me garderai bien de manquer à ces publications, d’un intérêt si vif et d’une érudition si piquante. […] Du reste, malgré la justesse de la vue première : — faire une histoire des proverbes qui fût l’histoire des mœurs perdue par de l’expression retrouvée, — et malgré des travaux pleins d’intérêt, mais qui ne sont, après tout, que des préliminaires, cette histoire qui l’a tenté Quitard ne l’a pas faite néanmoins avec son Dictionnaire et son Étude.

724. (1905) Les œuvres et les hommes. De l’histoire. XX. « Gustave III »

Diapason à prendre et à nous donner de la gloire de Gustave III, c’était là ce qu’on aurait pu attendre de Léouzon-Leduc s’il avait eu la vocation de l’historien, et s’il avait vu dans l’histoire autre chose que l’intérêt matérialiste d’une même catastrophe et l’amusette tragique d’un mélodrame, — de toutes manières, infiniment trop répété ! […] Il ne se soucie que d’aller à Stockholm nous chercher un petit document dans l’intérêt des petites chroniques qu’il prend pour de la grande Histoire, et il est content… d’être revenu.

725. (1906) Les œuvres et les hommes. Femmes et moralistes. XXII. « Madame de Maintenon » pp. 27-40

Seulement, si complet qu’il continue d’être, nous ne croyons pas que la seconde partie, qui nous est inconnue, ait pour personne l’intérêt si vif et si incessamment attisé de la première, et cela en vertu d’une foule de raisons. […] Nous le répétons, voilà qui donne à ce livre un intérêt incomparable, que la suite de son histoire ne retrouvera plus.

726. (1893) Les œuvres et les hommes. Littérature épistolaire. XIII « Mademoiselle de Condé »

Le goujat, en effet, est tout l’intérêt et l’importance de ce temps. […] L’intérêt de ces lettres n’est dans aucun fait, dans aucune chose intime passée entre eux et qu’elles rappellent… On n’en connaît point de pareilles parmi les chefs-d’œuvre épistolaires que nous devons même au sentiment de l’amour.

727. (1890) Les œuvres et les hommes. Littérature étrangère. XII « Valmiki »

Valmiki12 Si la littérature en avait été aux questions d’Orient comme la politique, voici un livre qui eût réveillé tout à coup un intérêt colossal. […] En imagination, en invention poétique, comme en raison, en aperçus, en déductions, le génie oriental arrive au nihilisme de tous les côtés à la fois, et le ballon de la supériorité indienne crève enfin jusque sous les lèvres qui avaient le plus d’intérêt à le gonfler !

728. (1899) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (troisième série). XVII « Mgr Rudesindo Salvado »

Ni poème inédit de Goethe ou de Byron, ni drame perdu et retrouvé de Calderon ou de Shakespeare, ni roman, ni histoire, ciselés par les maîtres de l’observation et de l’analyse, ni chefs-d’œuvre quelconques, ne sauraient, selon nous, lutter en intérêt et en importance avec ce modeste livre écrit par un moine, traduit par un prêtre, et dans lequel se joue un souffle qui n’est ni le talent ni le génie de l’homme, et qu’il faut bien appeler la force de Dieu pour y comprendre quelque chose ! […] Seulement, sans rien préjuger sur la conclusion qui doit briller pour l’Angleterre à travers les faits que le livre de Mgr Salvado expose, est-il téméraire d’affirmer qu’indépendamment de l’état sans vie et sans réelle efficacité de ses missions protestantes, elle souffre au plus profond de son intérêt colonial, du principe religieux qu’elle représente et qu’elle s’efforce de propager ?

729. (1902) Les œuvres et les hommes. Le roman contemporain. XVIII « Ferdinand Fabre »

Comme Godwin, ce fort romancier anglais qui le premier eut l’audace de faire un livre où l’intérêt n’est plus l’amour, Ferdinand Fabre s’est adressé à d’autres passions que celle de la femme, et il a prouvé que, démêlées par une griffe de moraliste qui sait les carder, elles sont d’un intérêt, pour qui les comprend, tout aussi intense que la banale passion de la femme, qui est au niveau de toutes les âmes, même les plus basses… C’est l’ambition aussi — comme l’auteur du Caleb William — que Fabre a mise en scène dans son nouveau roman ; mais c’est l’ambition spécialisée dans un prêtre, c’est-à-dire la plus profonde, la plus terrible et la plus grandiose des ambitions !

730. (1902) Les œuvres et les hommes. Le roman contemporain. XVIII « Catulle Mendès »

Maigre roman, qu’un clown réel, qui fait présentement ses exercices au café des Ambassadeurs, avec une jambe coupée au-dessus du genou, vient d’enfoncer, autant par le talent qu’il déploie que par l’intérêt qu’il inspire. […] Et, de fait, Victor Hugo est plus sobre de monstres, lui, dans l’intérêt de quelques-uns d’entre eux, tandis que ce diable exaspéré de M. 

731. (1917) Les diverses familles spirituelles de la France « Chapitre xi‌ »

Nous sommes unis, en France, parce que, depuis l’intellectuel jusqu’au petit paysan, nous avons la claire vision de quelque chose de supérieur à nos petits intérêts personnels et une sorte d’instinct qui nous fait accepter joyeusement le sacrifice actif de nous-mêmes au triomphe de cet idéal. […] Nos intérêts nous préoccupent.

732. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — A — article » p. 144

Ceux qui l’ont entendu plaider, assurent que ses Discours réunissoient le talent d’une éloquence mâle & vigoureuse, à cette douce chaleur de sentiment qui acheve le triomphe de la Justice & de la Vérité, en les faisant aimer de ceux même qui ont intérêt à les combattre.

733. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — S. — article » pp. 279-280

Ses Histoires d'Epaminondas, de Scipion, de Philippe, de Catilina, qui forment autant d'Ouvrages séparés, sont écrites avec noblesse & avec intérêt.

734. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — S. — article » p. 292

Après avoir donné une élégante Traduction en Vers d'Anacréon & de quelques autres Poëtes Grecs ; après avoir débuté sur la Scene par deux Tragédies, Ajax & Briseïs, qui n'ont pas eu, à la vérité, beaucoup de succès, mais qui en eussent obtenu davantage, si une Poésie pure, facile, & harmonieuse, pouvoit remplacer le défaut d'intérêt dans l'une, & faire pardonner la trop grande complication d'incidens dans l'autre ; il a renoncé à la carriere du Théatre, & semble avoir fait ses derniers adieux à Melpomene, dans son Appel au petit Nombre, où il prouve à la Multitude qu'elle a tort, avec autant de chaleur & d'énergie, que de littérature & d'érudition.

735. (1767) Salon de 1767 « Peintures — Monnet » p. 281

La Magdeleine de celui-ci est sans couleur, sans expression, sans intérêt, sans caractère, sans chair, c’est une ombre, c’est un morceau détestable de tout point.

736. (1878) Les œuvres et les hommes. Les bas-bleus. V. « À Monsieur P. Bottin-Desylles »

écrit ce livre pour défendre ce charme des femmes, menacé par elles-mêmes, et dans l’intérêt des têtes qu’après, elles pourraient tourner encore…… Votre très dévoué et très respectueux, Jules Barbey d’Aurevilly.

737. (1863) Histoire de la vie et des ouvrages de Molière pp. -252

L’auteur n’avait par conséquent pas d’intérêt à hâter le moment de la publication. […] La tâche était facile ; mais ce qui ne l’était pas autant, c’était de jeter quelque intérêt sur une discussion toute personnelle. […] Nous trouvons d’autant plus d’intérêt à recueillir les seuls renseignements qui nous aient été transmis sur ce travail, renseignements inaperçus jusqu’ici. […] Ils entendaient trop bien leurs intérêts pour avouer que le morceau qui les concernait attirât à la pièce la recrudescence de leur fureur. […] Mademoiselle De Brie ne l’avait pas quitté, et l’intérêt qu’elle avait pris à ses tourments avait vivement excité sa reconnaissance.

/ 2522