Les Médicis fondèrent un nom immortel et presque un empire ; ils étaient, par le hasard de leur opulence et par le hasard de leur mérite, ceux de tous les citoyens du moment qui pouvaient le mieux se consacrer à l’idée en vogue : le rajeunissement de l’esprit humain.
Là est le bien que tout esprit désire, Là le repos où tout le monde aspire, Là est l’amour, là le plaisir encore Là, ô mon Âme, au plus haut ciel guidée, Tu y pourras reconnaître l’Idée De ta beauté qu’en ce monde j’adore.
Elle entreprenait donc, conformément à cette idée, de faire luire de nouveau cette sainteté primitive et naturelle dans les cœurs de tous les hommes.
C’est là un poète populaire, ou plutôt c’est là un poème écrit dans la langue du peuple avec les idées, les habitudes, les travers, les loisirs des amants, dans les basses classes des peuples !
Il les imite d’abord ; mais sa foi naïve lui donne sur ce monde des cieux d’autres accents d’une douceur incomparable, et le charme de l’amour divin élève encore l’inspiration même du talent par cette idée des béatitudes célestes qui lui est présente et familière : « Douce et lumineuse contrée, dit-il, prés fleuris que ne brûlent ni la gelée ni le soleil, sol fertile qui produis la consolation éternelle !
Bobèche se voyant le seul homme qui osât faire de l’opposition sous l’Empereur, conçut l’idée de se faire tout de bon un comédien, et de changer ses planches en plein vent contre un théâtre. […] par quel déplacement de mœurs et d’idées a-t-on pu afficher, sur les murailles de Paris, ce mot mal sonnant et pis que romain : l’Eunuque ? […] Nous avons déjà dit que dans les idées modernes, dans le respect que les nations chrétiennes portent à la jeune fille, l’action du jeune homme qui viole, de gaieté de cœur, et même sans trop savoir à qui il s’adresse, une enfant sans défense, est un crime horrible, hideux, insupportable et qu’on ne saurait montrer à d’honnêtes gens sans les insulter. […] » Au même instant l’idée vient au jeune homme de prendre l’habit de l’esclave ; et voyez l’ingénieux retour du poète comique, ce déguisement si peu moral se fait au nom de la morale. […] Alors l’idée vient au vieillard d’aller frapper à la porte d’une école voisine, afin qu’on lui enseigne quelque bon argument qui dispense un citoyen d’Athènes de payer ses dettes
Contre eux, depuis un siècle, un long murmure s’élève et va s’enflant jusqu’à devenir une clameur où l’esprit ancien et l’esprit nouveau, les idées philosophiques grondent à l’unisson. « Je vois, disait le bailli de Mirabeau119, que la noblesse s’avilit et se perd.
En se sentant valeureux soldats auxiliaires dans les armées de la France, ils se sont sentis dignes patriotes, nobles citoyens, capables d’indépendance et de toutes les libertés qui constituent l’homme moderne sur leur propre terre ; la France leur a inoculé la gloire ; la France a conçu tout à coup la noble idée de ressusciter l’Italie, l’Italie a conçu la juste volonté de revivre.
XIII Son petit livre rappelle au premier coup d’œil ces poètes condensés en sonnets d’or et d’ivoire qui, tels que Pétrarque, Michel-Ange, Filicaïa, Monti, incrustent une idée forte, un sentiment patriotique, une larme amoureuse dans un petit nombre de vers robustes, gracieux ou tendres, vers polis comme l’ivoire, que ces poètes miniaturistes façonnent non pour le temps, mais pour l’éternité.
Sa bouche, habituellement fermée, retient des foules d’idées sur ses lèvres ; sa démarche est tantôt précipitée comme une ardeur qui se hâte, tantôt hésitante et saccadée comme un homme qui hésite entre plusieurs sentiers.
Cette idée de cloître qui s’en était allée, qui s’était retirée devant toi, me revient.
Pierre Hamp L’idée des Messieurs Goncourt de donner un pourboire au grand homme annuel n’est pas heureuse.
Dans quel recoin de leur cervelle chiffonnée l’idée du devoir pourrait-elle loger ?
Il conçut, à Padoue, la première idée d’un poème chevaleresque qui pût rivaliser avec l’Amadis de son père, et il écrivit en quelques mois le poème du paladin Rinaldo.
Un instant, il nous montre la victoire d’un devoir incontestable (Horace), puis d’un devoir plus douteux (Polyeucte) sur la passion ; mais bientôt cela ne lui suffit plus : ce qu’il exalte, c’est le triomphe de la volonté toute seule, ou tout au plus de la volonté appliquée à quelque devoir extraordinaire, inquiétant, atroce, et dans la conception duquel se retrouvent, avec la naïve et excessive estime des « grandeurs de chair » (Pascal), les idées de l’Astrée et de la Clélie sur la femme et les doctrines du XVIe siècle sur la séparation de la morale politique et de l’autre morale.
« Soir et matin cette idée occupait son âme : comment on avait pu l’amener, elle, innocente, à épouser un homme païen. […] Mon cœur bat de joie à l’idée de le voir parmi nous. » « La reine alla trouver le roi.
Aussi voyez avec quelle ardeur fébrile l’aristocratique Angleterre a saisi l’idée révolutionnaire de l’unité piémontaise en Italie.
On reconnaît avec douleur, dans cette incohérence d’idées absurdes et d’expressions tronquées, tous les symptômes d’un égarement d’esprit trop réel.
Néanmoins, le respect pour l’hérédité légitime et l’espoir de façonner une si jeune reine à d’autres idées l’emportèrent sur ces préventions ; elle fut conduite en reine au palais d’Holyrood, séjour des rois d’Écosse, qui domine la capitale Édimbourg.
… On sent qu’il n’y a pas dans les idées énoncées par M.