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864. (1890) Conseils sur l’art d’écrire « Principes de composition et de style — Première partie. Préparation générale — Chapitre II. De la sensibilité considérée comme source du développement littéraire »

Au reste la critique de notre siècle a fait une rude guerre il toutes ces belles paroles ; elle nous a appris qu’il fallait les imputer plus souvent à l’homme d’esprit qui racontait, qu’à homme de cœur qui avait senti.

865. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — D — Desbordes-Valmore, Marceline (1786-1859) »

Goût de l’amour dès l’enfance, avant même de se douter de ce qu’est l’amour ; sentiment un peu sanglotant de la nature ; aspiration à se dévouer sans relâche, avec un secret contentement de souffrir pour son dévouement ; félicité de la meurtrissure sentimentale, optimisme extraordinairement vivace, abrité du scepticisme comme par une ouate de mélancolie douce… Ajoutez à ces dons naturels la vie la plus romanesque, romanesque jusqu’à l’invraisemblable, une gageure du destin tenue et gagnée contre les caprices de l’imagination : l’héritage sacrifié à la foi religieuse, les voyages tragiques, la guerre, la tempête, la séduction, l’abandon, le théâtre avec le succès d’abord, et bientôt la perte de la voix, la misère, la mort de l’enfant adoré, de quoi défrayer vingt romans conçus avec quelque économie.

866. (1863) Histoire des origines du christianisme. Livre premier. Vie de Jésus « Chapitre XXVI. Jésus au tombeau. »

Les soldats exécutèrent cette consigne en appliquant aux deux voleurs un second supplice, bien plus prompt que celui de la croix, le crurifragium, brisement des jambes 1196, supplice ordinaire des esclaves et des prisonniers de guerre.

867. (1880) Les deux masques. Première série. I, Les antiques. Eschyle : tragédie-comédie. « Chapitre XVI, les Érynnies. »

» — Et Prométhée leur répond : — « Les trois Parques et les Érynnies à la mémoire fidèle. » — Héraclite, cité par Plutarque, disait que « si le Soleil s’avisait de franchir les bornes qui lui sont proscrites, les Érynnies, agents de la Justice, sauraient bien lui faire rebrousser chemin. » — Dans l’Iliade, Xanthos, un des chevaux divins d’Achille, prend une voix humaine pour prédire sa mort au héros rentrant dans la guerre de Troie : mais les Érynnies, indignées de cette violation des lois naturelles, accourent aussitôt, et font taire impérieusement l’animal qui ose usurper la parole réservée aux hommes.

868. (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Troisième partie. Beaux-arts et littérature. — Livre quatrième. Éloquence. — Chapitre IV. Bossuet orateur. »

Voyez le tableau de la Fronde : « La monarchie ébranlée jusqu’aux fondements, la guerre civile, la guerre étrangère, le feu au dedans et au dehors… Était-ce là de ces tempêtes par où le Ciel a besoin de se décharger quelquefois ?

869. (1773) Essai sur les éloges « Chapitre XXIII. Des panégyriques en vers, composés par Claudien et par Sidoine Apollinaire. Panégyrique de Théodoric, roi des Goths. »

On conçoit comment il put louer Stilicon, qui n’était pas à la vérité un citoyen, mais qui était à la fois et un ministre et un général ; mais Honorius, qui toute sa vie fut, comme son frère, un enfant sur le trône ; qui, mené par les événements, n’en dirigea jamais aucun ; qui ne sut ni ordonner, ni prévoir, ni exécuter, ni comprendre ; empereur qui n’avait pas même assez d’esprit pour être un bon esclave ; qui, ayant le besoin d’obéir, n’eut pas même le mérite de choisir ses maîtres ; à qui on donnait un favori, à qui on l’ôtait, à qui on le rendait ; incapable d’avoir une fois du courage, même par orgueil ; qui, dans la guerre et au milieu des périls, ne savait que s’agiter, prêter l’oreille, fuir, revenir pour fuir encore, négocier de loin sa honte avec ses ennemis, et leur donner de l’argent ou des dignités au lieu de combattre ; Honorius, qui, vingt-huit ans sur le trône, fut pendant vingt-huit ans près d’en tomber ; qui eut de son vivant six successeurs, et ne fut jamais sauvé que par le hasard, ou la pitié, ou le mépris ; il est assez difficile de concevoir comment un homme qui a du génie, peut se donner la peine de faire deux mille vers en l’honneur d’un pareil prince.

870. (1920) Essais de psychologie contemporaine. Tome I

Il s’est rencontré, durant cette période qui va du coup d’État jusqu’à la guerre d’Allemagne, d’autres poètes que Baudelaire et M.  […] Albe va entreprendre la guerre contre Rome. […] Les guerres de la Révolution et de l’Empire ont fait terriblement voyager notre peuple, par nature casanier comme il est économe. […] A peine au sortir des livres, il fit la guerre. […] Très robuste, il fit la guerre sans fatigues.

871. (1905) Études et portraits. Portraits d’écrivains‌ et notes d’esthétique‌. Tome I.

Un des Rivaroli ou Rivareli revenait d’Espagne après avoir servi dans la guerre de Succession. […] C’est ainsi que peu à peu ce métier de la guerre lui devint non plus une occasion d’agir, mais un prétexte à réfléchir. […] A-t-il cessé de prêcher la guerre et toujours la guerre contre cette, société qu’il ensanglantait en effet de sa plume parce que c’était la seule arme à sa portée ? […] Vous étiez trop jeune pour avoir connu cela », fit-il en comptant sur ses doigts, « Quatre, cinq… oui, cinq années avant la guerre. […] Vraisemblablement, Shakespeare n’eût pas rencontré dans la solitude de sa pensée l’énergie admirable de ses chroniques sur la guerre des Deux-Roses.

872. (1910) Études littéraires : dix-huitième siècle

Il n’est pas jusqu’aux guerres civiles dont on n’ait pu quelquefois affirmer cela. […] Il lui fait une petite guerre indiscrète, ingénieuse et taquine, qui n’a point de trêve. […] Très doucement, en homme du monde, il a continué pendant quelque temps cette petite guerre, qui était le prélude de la guerre de Cent Ans du xviiie  siècle. […] L’homme naturel, « sorti des mains de la nature », comme on dira plus tard, n’est point pour lui un loup en guerre contre d’autres loups pour un quartier de mouton ; c’est un être timide et doux, et c’est l’état de société qui a créé la guerre. […] Il faut reconnaître que la guerre au surnaturel a été sa grande tâche, et préférée.

873. (1730) Des Tropes ou des Diférens sens dans lesquels on peut prendre un même mot dans une même langue. Traité des tropes pp. 1-286

Les romains prirent ensuite cet usage des grecs, il ne fut introduit chez les romains qu’après la premiére guerre punique : ce fut vers ces tems-là que par une autre extension l’on dona le nom d’heures aux douze parties du jour, et aux douze parties de la nuit ; celles-ci étoient divisées en quatre veilles, dont chacune comprenoit trois heures. […] Neptune se prend pour la mer ; Mars le dieu de la guerre se prend souvent pour la guerre même, ou pour la fortune de la guerre, pour l’événement des combats, l’ardeur, l’avantage des combatans : les historiens disent souvent qu’on a combatu avec un Mars égal, (…), c’est-à-dire, avec un avantage égal ; (…), avec un succès douteux : (…), quand l’avantage est tantot d’un côté et tantot de l’autre. […] C’est-à-dire, come il l’explique lui même, que la paix l’emporte sur la guerre, et que les vertus civiles et pacifiques sont préférables aux vertus militaires. […] Et dans les remarques il dit, que « les méres redoutent la guerre etc. » il ne s’agit pas de doner ici des instructions aux jeunes filles, ni de leur aprendre ce qu’elles doivent faire, lorsque la gloire leur enlève les objets de leur tendresse, en les rangeant sous les drapeaux de mars ; c’est-à-dire, lorsque leurs amans sont à la guerre ; il s’agit de ce qu’Horace a pensé : or, il me semble que le terme de méres n’est rélatif qu’à enfans ; il ne l’est pas même à époux, encore moins aux objets d’une tendresse légitime. […] le dieu du tonerre paroit d’abord être le terme de l’action de charmer et de desarmer, aussi-bien que le dieu de la guerre : cependant, quand on continue à lire, on voit aisément que le dieu du tonerre est le nominatif ou le sujet de se laisse enflamer.

874. (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre I. Les origines. — Chapitre III. La nouvelle langue. » pp. 165-234

Cependant il était dans les conseils du roi, beau-frère du duc de Lancastre, employé plusieurs fois en ambassades ouvertes ou en missions secrètes, à Florence, à Gênes, à Milan, en Flandre, négociateur en France pour le mariage du prince de Galles, parmi les hauts et les bas de la politique, disgracié, puis rétabli : expérience des affaires, des voyages, de la guerre, de la cour, voilà une éducation tout autre que celle des livres. […] De son trône jusqu’à la porte s’étend une file de piliers où se tiennent debout les grands historiens et les grands poëtes, Josèphe sur un pilier de plomb et de fer, Stace sur un pilier de fer teint de sang ; Ovide, « le clerc de Vénus », sur un pilier de cuivre ; puis, sur un pilier plus haut que les autres, Homère, et aussi Tite-Live, Darès Phrygius, Guido Colonna, Geoffroy de Monmouth et les autres historiens de la guerre de Troie. […] La guerre des Hussites, la guerre de Cent-Ans, la guerre des deux Roses.

875. (1863) Cours familier de littérature. XVI « XCIVe entretien. Alfred de Vigny (1re partie) » pp. 225-319

Les rudes fatigues et la guerre de l’émigration, qui lui avaient infligé leurs traces et qui l’avaient courbé en deux avant l’âge, n’enlevaient rien, non plus que la modicité de ses ressources, à la bonté, à l’enjouement, à la grâce de son humeur. […] Fils de la guerre et de la fidélité, Vigny aimait d’origine l’une et l’autre. […] Ses camarades et le ministre de la guerre le regrettèrent comme un officier de grande espérance, qui serait parvenu, avec le temps et la guerre, aux premiers emplois de l’armée. […] Des arbres noirs et touffus entourent de tous côtés cet ancien manoir, et de loin ressemblent à ces plumes qui environnaient le chapeau du roi Henri ; un joli village s’étend au pied du mont, sur le bord de la rivière, et l’on dirait que ses maisons blanches sortent du sable doré ; il est lié au château, qui le protège par un étroit sentier qui circule dans le rocher ; une chapelle est au milieu de la colline ; les seigneurs descendaient et les villageois montaient à son autel : terrain d’égalité, placé comme une ville neutre entre la misère et la grandeur, qui se sont trop souvent fait la guerre. […] Ce brave homme, nommé Granchamp, avait suivi partout le chef de la famille dans les guerres et dans ses travaux de finances ; il avait été son écuyer dans les unes et son secrétaire dans les autres ; il était revenu d’Allemagne depuis peu de temps, apprendre à la mère et aux enfants les détails de la mort du maréchal, dont il avait reçu les derniers soupirs à Luzzelstein ; c’était un de ces fidèles serviteurs dont les modèles sont devenus trop rares en France, qui souffrent des malheurs de la famille et se réjouissent de ses joies, désirent qu’il se forme des mariages pour avoir à élever de jeunes maîtres, grondent les enfants et quelquefois les pères, s’exposent à la mort pour eux, les servent sans gages dans les révolutions, travaillent pour les nourrir, et, dans les temps prospères, les suivent et disent : « Voilà nos vignes », en revenant au château.

876. (1867) Cours familier de littérature. XXIV « CXLIIe entretien. Littérature cosmopolite. Les voyageurs »

Demandez à César la vérité sur les massacres qui suivirent la bataille de Munda, demandez à Alexandre les causes du meurtre de Parménion, demandez à Napoléon le secret de l’empoisonnement des pestiférés de Jaffa, de l’intrigue de Bayonne et des guerres d’Espagne ; ils ne vous répondront pas: les voyageurs sont des témoins, les héros sont complices. […] C’était l’opinion de bien des gens en Europe, il y a vingt à vingt-cinq ans, et des personnes des plus considérables et des plus habiles, que les Persans embrasseraient la belle occasion de toutes ces grandes défaites des Turcs pour recouvrer Babylone (Baghdâd) sur le Turc, et qu’ils lui feraient la guerre, le voyant dans un si grand désordre, battu partout et toujours, et perdant de si grands pays. […] L’an 1672, le pacha d’Acalziké, voyant que la guerre ne finissait point entre ces deux petits souverains de Mingrélie et d’Imirette, ni par ses accommodements, ni par ses remontrances, ni par ses ordres, résolut de les exterminer et de donner à d’autres leurs pays. […] Cette princesse était sœur du prince de Guriel, qui, appréhendant aussi que cette furie de Chilaké ne lui fît la guerre s’il retirait ce petit enfant, conseilla à sa sœur de le porter au pacha d’Acalziké. […] Ces animaux étaient l’un près de l’autre, sans aversion et sans peine, quoique les naturalistes disent, au contraire, que l’éléphant et le rhinocéros ont une invincible antipathie qui les tient perpétuellement en guerre.

877. (1870) Portraits contemporains. Tome II (4e éd.) « M. DE VIGNY (Servitude et Grandeur militaires.) » pp. 52-90

Le comte Alfred de Vigny est né à Loches en Touraine, le 27 mars 179919, d’un père ancien officier de cavalerie, qui avait fait la guerre de Sept Ans, et avait même rapporté dans ses blessures une balle opiniâtrément logée qui pliait sa taille, spirituel d’ailleurs et ami des lettres, en un mot Alfred gai, comme me disait quelqu’un qui l’a connu. […] Le goût de la guerre et celui des lettres se disputaient et se mariaient en lui : les unes gagnèrent constamment du terrain à défaut de l’autre. […] A cette époque il se maria, et désespérant de voir une guerre, n’ayant pu même assister à l’expédition d’Espagne que du haut des Pyrénées qu’il ne franchit pas, capitaine d’infanterie, comme Vauvenargues, et aussi étranger que lui à toute faveur, il se retira du service actif ; un an après, il donnait définitivement sa démission.

878. (1870) Portraits de femmes (6e éd.) « M. DE LA ROCHEFOUCAULD » pp. 288-321

Ils ne furent sérieux à aucun moment, puisqu’à cette époque il était déjà brouillé avec Mme de Longueville : Pour ce cœur inconstant qu’enfin je connois mieux, J’ai fait la guerre aux Rois : j’en ai perdu les yeux ! […] Du jour où on ne répond au jeu du sort que par une moquerie de cette devise héroïque de la jeunesse : J’ai fait la guerre aux Rois, je l’aurais faite aux Dieux ; de ce jour-là, plus de tragédie ni d’acte sérieux ; on est entré dans l’ironie profonde. […] Mais le jeune duc de Longueville, qui fut des victimes, né durant la première guerre de Paris, lui était plus cher que tout.

879. (1858) Cours familier de littérature. VI « XXXIIIe entretien. Poésie lyrique. David (2e partie) » pp. 157-220

Il y a peu de chants de guerre, s’il y en a, plus superbes et plus religieux en même temps que cette ode ; elle dut retentir de la tente de Saül dans toute l’armée et jusque dans le camp de la rive opposée, parmi les ennemis de Jéhovah. La pensée de ce Dieu, qui éclate avec les éclairs et les grondements de sa foudre dans les paroles de son poète, ajoute à ce chant de guerre un caractère surnaturel, qui est, par excellence, le caractère de la poésie lyrique des Hébreux. […] Puis un chant pour inspirer la confiance au peuple la veille des batailles : « Ceux-ci se confient dans leurs chariots de guerre, ceux-là dans leurs chevaux de bataille ; mais nous, Jéhovah, dans ton nom ! 

880. (1862) Cours familier de littérature. XIII « LXXIVe entretien. Critique de l’Histoire des Girondins (5e partie) » pp. 65-128

L’insurrection de toutes les nations contre toutes les formes d’autorité établies dans d’autres nations serait donc le droit commun du globe, selon la Convention ; et, dans ce cas, la guerre internationale, universelle, incessante, serait donc le fait social universel sur le globe ! […] Mais la concurrence n’est que le code de l’égoïsme et la guerre à mort entre celui qui travaille et celui qui fait travailler, entre celui qui achète et celui qui vend, entre celui qui nage dans le superflu et celui qui a faim ! […] Dumouriez, leur homme de guerre, avait trahi la république, et jeté sur eux, par cette trahison, le soupçon de complicité.

881. (1865) Cours familier de littérature. XIX « CXVe entretien. La Science ou Le Cosmos, par M. de Humboldt (4e partie) » pp. 429-500

« Dans le règne animal, la guerre est peut-être plus meurtrière et les bêtes de proie plus constamment en éveil que dans les climats tempérés ; mais, d’autre part, les animaux n’ont point à se défendre contre le retour périodique des saisons rigoureuses. […] ” » IV « Tels sont donc, en résumé, les grands traits, les caractères de la forêt vierge par excellence : elle est impénétrable, impropre à la demeure de l’homme ; la végétation est en guerre contre elle-même ; les plantes et les animaux grimpent ; il y a peu d’insectes et point de moustiques ; les bas-fonds marécageux contrastent avec les terrains boisés du haut pays ; des arbres d’une taille colossale s’appuient sur des racines arc-boutées et supportent des plantes pendantes aériennes, comme une seconde forêt par-dessus la première ; pêle-mêle de taillis et de lianes parasites ; absence de fleurs ; retour invariable des mêmes phénomènes dans leur cycle annuel, mensuel et diurne ; ombrages silencieux troublés par des bruits mystérieux et inexplicables ; enfin, source inépuisable d’intérêt, qui provient de la beauté et de la variété, de la richesse, de l’exubérance et de l’intensité de la vie chez tous les êtres organiques. […] VI En attendant, transportons-nous dans les solitudes méridionales de l’océan Indien ou à l’océan Austral ; il est nuit, l’étoile sur la Croix du Sud dessine son trépied sur nos têtes, un vaisseau de guerre nous porte depuis dix mois sans voir de rivage vers quelqu’une de ces îles grandes comme des continents.

882. (1890) L’avenir de la science « XXIII »

La guerre et la conquête ont pu être, dans le passé, un instrument de progrès ; c’était une manière, à défaut d’autre, de mettre les peuples en contact et de réaliser l’unité de l’humanité. […] Les foires, les réunions d’affaires ou de plaisir sont des fêtes religieuses ; les représentations scéniques sont des mystères ; les voyages sont des pèlerinages ; les guerres sont des croisades. […] Les guerres de géants de la Révolution nous ont tous faits nobles.

883. (1865) Causeries du lundi. Tome VI (3e éd.) « Additions et appendice. — Treize lettres inédites de Bernardin de Saint-Pierre. (Article Bernardin de Saint-Pierre, p. 420.) » pp. 515-539

Je serais exposé à tous les événements de ces petites guerres qui sont presque toujours très pénibles, très cruelles et très infructueuses. […] Il a donc plu à Celui qui régit tout que je tombasse au pouvoir de ceux contre lesquels j’allais faire la guerre, et que cet événement, loin de me faire tort dans leur esprit, m’ait attiré de leur part toute sorte d’amitiés. […] Ils ne connaissaient ni le fer ni la guerre.

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