Si la Sorbonne censure le Bélisaire de Marmontel, « ni la cour ni le parlement ne se mêlent de l’affaire ; on fait dire seulement à l’auteur de garder le silence » ; et Bélisaire continue de s’imprimer et de se vendre avec privilège du roi [Cf. […] — que sa mémoire a été mal gardée, et mal soutenue par l’aimable femme qui portait son nom [Cf.
Pour ne pas nous disputer de vive voix, cher directeur, je vous écris ; autrement impossible de garder le sang-froid nécessaire. […] Mais nous nous en garderions bien !
Cette affection qu’elle a toujours gardée pour Ervann, Thérèse sait-elle bien ce que c’est ? […] Gardez votre maîtresse, gardez ma dot.
Les secrets de famille, il faut les garder ; mais sont-ce des secrets, les petites misères dont tout le monde a été témoin ? […] La même loi qui autorisera parfois monsieur à garder pour lui seul les enfants ne l’autorise pas à garder pour lui seul son nom, qui est cependant plus sûrement à lui.
Il y a tel récit d’un jeune garçon qui, meurtri par son précepteur, veut à toute force le garder, afin d’apprendre.
Et de semblables paroles garderont la puissance d’un évangile.
Alors Daudet vient s’asseoir à côté de moi, et me parlant presque à l’oreille : — Je ne devrais pas vous dire ça, mais puisque Zola n’a pas gardé le secret auprès de Mme Charpentier, malgré l’engagement que nous avons pris de n’en parler à personne, je puis bien vous le dire.
À l’autre extrémité du tableau, et si nous nous référons toujours à notre expérience personnelle, nous gardons le souvenir de libres penseurs et d’athéistes, parfaites honnêtes gens, qui ne fument point l’opium et ne tuent pas, qui ont une conscience, une règle de conduite, des principes moraux et l’âme stoïcienne dans tout son éclat. […] Nous répétons volontiers leurs anciens rythmes : Les miroirs ont gardé ton ombre, Aloïda, ou bien : Les doux mots que morte et passée.
Les nations qui rempliront cette époque seront fortement attachées à leur territoire ; si elles en sortent, ce sera pour se répandre comme un torrent, mais sans fertiliser ni garder les contrées qu’elles envahissent. […] Si j’avais été à sa place, j’aurais pris Descartes très volontiers, comme on le pense bien, mais j’aurais gardé Thucydide ; et cela en vertu même du système de Malebranche. […] En un mot, la légion était une armée organisée pour soumettre le monde et pour le garder ; son caractère est l’ensemble, le poids, la durée, la fixité, c’est-à-dire l’idée même de Rome.
mettez en pratique le précepte d’Horace, autrefois si recommandé dans un autre sens, il est vrai ; gardez neuf ans votre ouvrage, et vous aurez affaire à un ministère qui cherchera à ridiculiser celui d’aujourd’hui, peut-être à le bafouer.
Comme il manie très bien l’expérience et l’induction, il a fini par reconnaître qu’il y a dans chaque monceau des habitants invisibles, et dans chaque monceau différent des habitants différents, que certains mélanges réussissent mieux que d’autres, qu’il y faut toujours garder certaines proportions, qu’après le mélange l’édifice nouveau présente des caractères qui ne se montraient dans aucun des deux tas mélangés.
», la prosopopée au Temps, — le « rivage charmé », le « flot attentif », « gardez, belle Nature, au moins le souvenir » ; — tout cela n’est pas de la littérature, et même de la littérature usée ?
C’est pourquoi, en nous servant du terme aborigène, pour désigner les espèces spéciales à une contrée, nous lui laisserons un certain sens indéterminé à l’égard de l’origine de ces espèces, et nous garderons celui d’autochtone pour désigner les races que l’on sait historiquement ou par preuves certaines être natives d’une contrée particulière.
. — La Satire n’a point « donné la France à Henri IV », puisqu’elle a paru en 1594, et que la guerre civile n’a été pacifiée qu’en 1598 ; — il n’y a point de hardiesse : 1º à se mettre cinq pour écrire un livre, et nous savons assez que la division des risques est le principe même de l’assurance ; — il n’y en a pas non plus : 2º à garder l’anonyme ; — et 3º à avoir publié un pamphlet de cette nature neuf mois après la conversion, et trois mois après la rentrée d’Henri IV à Paris. — Toute la bravoure des auteurs ne consiste donc qu’à avoir royalement injurié des gens à terre et que d’ailleurs ils n’avaient pas eux-mêmes renversés. — Les auteurs de la Ménippée : Pierre le Roy, Gillot, Nicolas Rapin, Jean Passerat, Florent Crestien et Pierre Pithou : — et qu’ils n’ont pas fait preuve en se coalisant d’un talent qu’aucun d’eux ne possédait personnellement. — Il y a d’ailleurs dans quelques passages de la Satire une certaine verve de caricature ; — de satire même ; — et presque d’éloquence [Cf. la Harangue, souvent citée, du lieutenant civil Dreux d’Aubray]. — Mais on n’y trouve pas ombre d’élévation ni de noblesse ; — ce sont des bourgeois furieux d’être gênés dans leurs plaisirs ; — ce sont aussi de grands ennemis des Jésuites ; — et ils ont sans doute aimé leur patrie ; — mais la Satire Ménippée n’en est pas moins à rayer du nombre des « grands monuments de l’esprit français ».
Il y a même les messieurs mal élevés, — qui gardent leur chapeau sur la tête, n’éteignent pas leur cigare en entrant et viennent prendre un billet— comme ils iraient acheter la Patrie, au coin d’une rue. […] Philippe Huguet, malgré toutes ses concessions aux lâchetés sociales, a cependant gardé, pur de tout contact corrupteur, l’amour qu’il a pour sa cousine.
On se gardera bien de l’affirmer et de dire que tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes.
Il n’est pas du tout certain que, dans le soleil, l’hydrogène et l’oxygène gardent l’affinité chimique que nous leur connaissons sur notre terre.
Après le repas, la sécrétion du suc pancréatique a recommencé chez ce chien, avec ses caractères normaux, de sorte que nous avons eu, chez cet animal, une sécrétion qui avait gardé son type intermittent, tandis que chez d’autres elle va sans cesse en s’accroissant et en se dénaturant. […] On a ensuite gardé les deux liquides pancréatiques du jour de l’opération et celui du lendemain, pour les examiner ultérieurement.
Consultez ces héros que le droit de la guerre Mena victorieux jusqu’au bout de la terre : Libres dans leur victoire, et maîtres de leur foi, L’intérêt de l’état fut leur unique loi ; Et d’un trône si saint la moitié n’est fondée Que sur la foi promise et rarement gardée.
La raison en est toute simple : ou ils écrivent comme ils parleraient, persuadés qu’ils parlent comme on doit écrire ; et ils se permettent, en ce cas, une infinité de négligences et d’expressions impropres, qui échappent, malgré qu’on en ait, dans le discours : ou ils mettent, proportion gardée, le même soin à écrire qu’ils mettent à parler ; et, en ce cas, l’affectation dans leur style est, si l’on peut parler ainsi, proportionnelle à celle de leur langage, et par conséquent ridicule.