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2417. (1914) Note conjointe sur M. Descartes et la philosophie cartésienne pp. 59-331

Il ne nous a laissé que l’ingratitude du soin de savoir comment tout cela finissait par ne plus faire que du bois mort. […] Grâce à Bergson et grâce à la pensée bergsonienne quand nous parlons de la matière et de la mémoire et de la liaison de la matière à la mémoire, quand nous parlons de l’habitude, du vieillissement, du durcissement nous savons enfin ce que nous disons, nous le savons au juste, nous le savons au fond ; et par là et en cela nous connaissons le mécanisme de l’acheminement à la mort spirituelle ; et par là et en cela nous connaissons le mécanisme de cette hébétude, de cet émoussement d’habitude qui rend, qui finit par rendre une âme impénétrable aux infusions de la grâce. […] C’est elle qui est chargée de recommencer, comme l’habitude est chargée de finir les êtres. […] Quand on a fini de jalonner, (tout le monde finit sa journée), on n’a plus qu’à les enfiler par l’anneau avec une ficelle, ou avec la chaîne même de l’arpenteur, et on les emporte à la maison.

2418. (1911) Visages d’hier et d’aujourd’hui

En y cédant, ils ont agi selon les intérêts profonds de ce pays ; et, autrement, ils ont commis des fautes dont les effets se révélèrent assez vite et, aujourd’hui encore, n’ont pas fini de nuire. […] Quand une page était finie, je crois qu’il en avait beaucoup de joie. […] Quand sa maîtresse lui dit : « La vie est finie pour moi, elle continue pour vous ; vous oublierez et je me résignerai », il ne sait que répondre. […] Il devient un murmure, il devient une chanson vague, il devient un soupir, il n’en finit pas de se prolonger en variations tumultueuses, et que guette le néant, et qui s’acharnent à survivre et à dire, affirmer qu’elles ne sont pas mortes.

2419. (1932) Les idées politiques de la France

Du haut en bas de la société, partout, aujourd’hui, le principe héréditaire, l’avantage héréditaire, l’économie héréditaire, s’affaiblissent : assaut de l’État par le prélèvement sur les fortunes et par la liquidation des fortunes, assaut de l’économie socialiste par la ruine et le discrédit de l’épargne qui en revient à la thésaurisation comme le commerce tend à revenir au troc, assaut de la politique par l’École Unique, triomphe du boursier, on pourrait même dire du bursisme intégral : le malheureux lapin héritier, fils de Simon et petit-fils de Pierre, dont la peau est employée par les partis politiques à des comparaisons insultantes, et qui a, comme on sait, commencé, se voit sur toute la ligne sacrifié à dame Belette (dont les caricaturistes donnent les traits à Léon Blum), la discoureuse, qui, un beau matin (et la journée n’est pas finie), s’est logée dans son terrier. […] Depuis la mort de Massillon, la littérature catholique éminente est toute laïque, à une exception près, qui confirme singulièrement la règle : Lamennais (ajoutons, pour notre temps, l’abbé Bremond, ce fruit d’automne par qui l’Église de France a fini par avoir, ce qu’elle méritait bien, son Sainte-Beuve à elle). […] La vraie césure de l’Europe, la voilà, et, comme deux failles tectoniques que l’érosion finit par rejoindre, la petite césure parlementaire française est appelée à coïncider avec la grande césure européenne.

2420. (1870) Portraits contemporains. Tome III (4e éd.) « M. RODOLPHE TÖPFFER » pp. 211-255

J’avais pensé à détacher et à citer encore, pour finir, deux lettres du Presbytère, à mon gré délicieuses (VIII et IX), l’une de Charles, l’autre de Louise.

2421. (1860) Cours familier de littérature. IX « Le entretien. Les salons littéraires. Souvenirs de madame Récamier (2e partie) » pp. 81-159

(Nous voulions finir ici ce récit, nous ne le pouvons pas ; il y a trop de belles lettres de M. de Chateaubriand dans sa vieillesse ; poursuivons.

2422. (1865) Cours familier de littérature. XIX « CXIIIe entretien. La Science ou Le Cosmos, par M. de Humboldt (2e partie). Littérature de l’Allemagne. » pp. 289-364

Leur masse même et leur distance importent peu, car l’auteur de ces ouvrages n’a qu’à ajouter, comme la marchande d’herbes dans le bassin de sa balance, un brin à un brin, une once de fer ou une pincée de charbon, et, brin à brin, once par once, il finira par produire une étoile un million de fois plus grosse que la terre, sans que cette masse multipliée par l’infini acquière autre chose que du poids de plus.

2423. (1895) Histoire de la littérature française « Quatrième partie. Le dix-septième siècle — Livre III. Les grands artistes classiques — Chapitre VI. Bossuet et Bourdaloue »

Homme de logique, il s’imaginait en avoir fini avec les hérétiques pour avoir acculé l’hérésie à une contradiction : il ne pensait pas que, pour vivre, l’hérésie s’adapterait à cette contradiction, et se transformerait en la supprimant.

2424. (1854) Histoire de la littérature française. Tome I « Livre I — Chapitre deuxième »

Comment et quand finit cette passion ?

2425. (1889) Histoire de la littérature française. Tome II (16e éd.) « Chapitre cinquième. De l’influence de certaines institutions sur le perfectionnement de l’esprit français et sur la langue. »

Mais le cardinal devenant pressant, il fallut céder à l’homme à qui tout cédait ; ils finirent par lui adresser une lettre où ils développaient le plan qu’il avait conçu.

2426. (1911) La morale de l’ironie « Chapitre II. Le rôle de la morale » pp. 28-80

Aussi a-t-on affirmé la perfection, au moins relative, de la solidarité. « Le crime finit toujours par être puni », « une bonne action trouve toujours sa récompense », « si vous êtes bon, on sera bon pour vous », « aimez et l’on vous aimera », ce sont là, avec bien d’autres, des lieux communs de l’éducation.

2427. (1890) L’avenir de la science « X » pp. 225-238

Les catholiques, après beaucoup de tâtonnements, ont fini par s’accorder sur un mot ; mais, lorsque les protestants ont commencé, il y a une trentaine d’années, à traduire la Bible en chinois, les difficultés se sont de nouveau présentées.

2428. (1886) Revue wagnérienne. Tome I « Paris, 14 mars 1885. »

Au milieu du tapage, le chevalier finit son dithyrambe.

2429. (1896) Les origines du romantisme : étude critique sur la période révolutionnaire pp. 577-607

On se plaint, on crie aux auteurs : faites-nous rire ; et lorsqu’ils déploient une gaieté franche et naïve, notre délicatesse les hue, les renvoie aux boulevards, comme si nous avions peur de nous compromettre en riant. » Le théâtre durant la révolution avait été transformé en une arène politique ; sans-culottes et aristocrates se battaient au parterre ; on finit par transporter sur la scène le fait du jour en des pièces bâclées à la diable.

2430. (1870) De l’origine des espèces par sélection naturelle, ou Des lois de transformation des êtres organisés « De l’origine des espèces par sélection naturelle, ou Des lois de transformation des êtres organisés — Chapitre X : De la succession géologique des êtres organisés »

De là nous pouvons voir pourquoi toutes les espèces d’une même région finissent par se transformer au bout d’une période de temps plus ou moins longue, car celles qui ne changent pas doivent fatalement s’éteindre.

2431. (1870) De l’origine des espèces par sélection naturelle, ou Des lois de transformation des êtres organisés « De l’origine des espèces par sélection naturelle, ou Des lois de transformation des êtres organisés — Chapitre XII : Distribution géographique (suite) »

J’ai compulsé avec soin les plus anciens voyages, et n’ai pas encore fini mes recherches ; mais jusqu’ici, à l’exception des quelques animaux domestiques que possèdent les indigènes, la Nouvelle-Zélande mise à part, je n’ai pas trouvé un seul témoignage certain de l’existence d’un mammifère terrestre sur des îles éloignées de plus de 300 milles d’un continent ou d’une grande île ; et beaucoup d’îles, situées à une distance beaucoup moindre, en sont de même totalement dépourvues.

2432. (1870) La science et la conscience « Chapitre I : La physiologie »

Mais le spiritualisme le plus décidé ne peut nier que cette merveilleuse flamme de la vie morale ne brille d’un éclat plus vif que pour s’éteindre enfin dans la ruine de l’être physique, et que la loi de corrélation des forces finit toujours par triompher.

2433. (1870) Portraits de femmes (6e éd.) « MADAME DE STAEL » pp. 81-164

Elle avait fini par prendre moins de plaisir à écrire à M. de Montmorency, à l’admirable ami lui-même, à cause de ces malheureuses divergences auxquelles, lui, il tenait trop. […] le monde vieillit, les nuits se font obscures…, Et nous venus si tard, et pour tout voir finir, Nous, rêveurs d’un moment, qui voulons des asiles Sans plus nous émouvoir des spectacles amers, Dans la Ville éternelle il nous siérait, tranquilles, Au bout de son déclin, d’attendre l’Univers.

2434. (1923) L’art du théâtre pp. 5-212

et l’on finit même par ne plus savoir si l’on se donne ou se dé-donne. […] Bien nouée, bien dénouée, évidente aux yeux des plus illettrés, elle fait bouger les acteurs, trembler les planches ; elle réalise, dans le drame, ce dynamisme que Molière obtient dans la farce et la comédie, et finit par prêter un semblant de réalité à des ombres ; elle agit dans l’instant sur les spectateurs.

2435. (1842) Discours sur l’esprit positif

Mais cet instinct provisoire, faute duquel la science eût souvent manqué alors d’une convenable alimentation, doit finir par se subordonner habituellement à une juste appréciation systématique, aussitôt que la pleine maturité de l’état positif aura suffisamment permis de saisir toujours les vrais rapports essentiels de chaque partie avec le tout, de manière à offrir. constamment une large destination aux plus éminentes recherches, en évitant, néanmoins toute spéculation puérile. […] En étudiant avec soin cette inévitable harmonie, dans l’unique dessein de la mieux connaître, on finit ensuite par remarquer les profondes imperfections que présente, à tous égards, l’ordre réel, presque toujours inférieur en sagesse à l’économie artificielle qu’établit notre faible intervention humaine dans son domaine borné.

2436. (1868) Curiosités esthétiques « II. Salon de 1846 » pp. 77-198

Il faut en finir une fois pour toutes avec ces niaiseries de rhétoricien. […] Saint Jean n’a jamais vu de fruits véritables, et qu’il ne s’en soucie pas, parce qu’il les fait très-bien à la mécanique : non seulement les fruits de la nature ont un autre aspect, mais encore ils sont moins finis et moins travaillés que ceux-là.

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