non, c’est le nom d’une femme, D’une femme et de ses amours ; Antique faiblesse de l’âme, Que l’âme retrouve toujours122. […] C’était dans la poésie comme un talent de femme, le talent ne survivant jamais à l’émotion, le début toujours vrai et parfois puissant, des traits faciles, et bientôt la fatigue, et le vers libre pour se soulager, et pas de conclusion. […] L’auteur d’Arthur, au chapitre des femmes et de l’amour, se pose l’objection, la discute à merveille, et, toutefois, s’en tire peut-être incomplétement dans l’application. […] La moquerie méchante de ces femmes du monde chez la baronne de Trün, lorsque Arthur essaye d’aller s’y distraire, est peinte comme nul de nos jours ne le ferait. […] Plusieurs ont des femmes ou des enfants malades, qui consument ce peu d’argent qu’ils gagnent avec tant de peine !
Tout cela se suit, s’enchâsse, tout cela brille et remue à merveille, diamants ou verroteries, mais bien portés par une femme vive et mouvante : on y est pris. […] Dites, ô vous qui vous montrez les plus sévères, une telle comédie ne ressemble-t-elle pas assez bien aux femmes de Paris elles-mêmes, à ces femmes délicates, élégantes, de haut comptoir ou de boudoir, qui n’ont rien de l’entière beauté à les regarder en détail, grêles, pâles, de complexion peu franche ? […] Mais une reine, mais une noble femme à gloire historique, n’est-ce pas une profanation que de les commettre ainsi après coup dans des intrigues improvisées ? […] Ce petit Masham aimé de trois femmes qui se l’arrachent, et qui n’a rien fait pour cela, est un peu bête ; mais le moyen de ne l’être pas quand on est ainsi adonisé ? […] Et celle qui faiblit, c’est la femme forte, et celles qui regimbent, qui acquièrent tout d’un coup du caractère, ce sont celles qui n’en ont pas.
Au milieu de cette génération gracieuse, jaseuse, légère et peu passionnée, qui allait devenir l’élite des jeunes femmes du commencement de Louis XV, elle gardait sa sensibilité concentrée et dormante. […] c’est M. le Régent qu’il faut voir. » Un sourire rapide et équivoque passa sur quelques visages de femmes, mais presque toutes s’accordèrent à répéter : « C’est M. le Régent qu’il faut que vous voyiez ! […] Mme de Pontivy était à peu près la seule en ce genre, et le monde, qui a besoin de personnifier certains rôles, lui garda le sien dont aucune femme, il faut le dire, n’était bien jalouse. […] mon ami, lui écrivait-elle, quelle femme riche d’amour et de flamme est morte en moi ! […] Elle était entourée de femmes, assez proche de la cheminée, dont la séparait un seul fauteuil occupé ; et elle semblait elle-même assez émue pour ne pas songer à se prêter à un entretien avec lui.
Défenseur du devoir, de la vieille morale chrétienne, avocat de la femme à qui la société, l’homme rendent la vertu difficile et lourde, amateur de combinaisons romanesques, arrangeur d’accidents tragiques, Feuillet est précieux par son expérience du monde : certaines parties aristocratiques de notre société n’ont été vues et bien rendues que par lui. […] Lourdement, minutieusement, prolixement, mais enfin avec puissance et profondeur, il nous décrit des âmes, des états d’âmes, des formations et des transformations d’âmes ; ce que peut donner dans une âme contemporaine la situation d’Hamlet (André Cornélis), ce que peut être l’amour d’une femme du inonde ou l’amour d’une coquine dans notre société contemporaine (Mensonges), ce que peut produire telle doctrine philosophique dans une âme résolue à conformer sa pratique à son idée (le Disciple), etc. […] Ailleurs une femme qui devient la Femme, et son vice le Vice universel. […] Edmond (né en 1822), Jules (1830-1870) de Goncourt : Idées et sensations, 1866, in-8 ; la Femme au xviiie siècle, 1862, in-8. […] Principaux romans : Cruelle Énigme (1885): Crime d’amour (1886) ; André Cornélis (1887) ; Mensonges (1887) ; le Disciple (1889) ; Un Cœur de femme (1890) ; la Terre promise (1892) ; Cosmopolis (1893).
Une femme qui aura une grande réputation & un leger défaut, pourra le mettre en crédit & le faire regarder comme une grace. La plûpart des femmes que nous aimons n’ont pour elles que la prévention sur leur naissance ou leurs biens, les honneurs ou l’estime de certaines gens. […] Les graces se trouvent moins dans les traits du visage que dans les manieres ; car les manieres naissent à chaque instant, & peuvent à tous les momens créer des surprises : en un mot une femme ne peut guere être belle que d’une façon, mais elle est jolie de cent mille. La loi des deux sexes a établi parmi les nations policées & sauvages, que les hommes demanderoient, & que les femmes ne feroient qu’accorder : de-là il arrive que les graces sont plus particulierement attachées aux femmes. […] Comme il s’agit de montrer des choses fines, l’ame aime mieux voir comparer une maniere à une maniere, une action à une action, qu’une chose à une chose, comme un heros à un lion, une femme à un astre, & un homme leger à un cerf.
L’homme parfait serait celui qui serait tour à tour inflexible comme le philosophe, faible comme une femme, rude comme un paysan breton, naïf et doux comme un enfant. […] Je suis persuadé que les femmes porteraient là leur individualité et réfracteraient l’objet en couleurs nouvelles. Les socialistes se trompent grossièrement sur le rôle intellectuel de la femme : ils voudraient en faire un homme. Or la femme ne sera jamais qu’un homme très médiocre. […] Une femme parfaite vaut un homme parfait.
Ce fut un autre contretemps pour La Harpe pauvre, et « qui est, dit Collé, un des auteurs les plus mal à l’aise », de prendre femme vers ce moment de Timoléon. […] La Harpe eut de sa femme deux enfants qui ne vécurent pas. […] Récamier, neveu des plus jeunes, et apparemment des plus jolis, dut s’habiller en femme, en belle dame, et, dans cet accoutrement, il alla s’installer chez M. de La Harpe, c’est-à-dire dans sa chambre à coucher même. […] Puis vient le tour des femmes. La duchesse de Grammont, présente au dîner, prend la parole : « Pour çà (dit-elle), nous sommes bien heureuses, nous autres femmes, de n’être pour rien dans les révolutions.
Il avoit, dit-on, un aiguillon bien propre à exciter sa Muse satirique, une femme acariâtre, qui ne lui laissoit point de repos. Après l’avoir maintefois célébrée dans ses Satires, il lui fit cette Epitaphe, assez heureuse dans sa simplicité : Ci-gît ma femme ; oh !
Ces petites montres-là, c’est pour les femmes. » Je ne savais que répondre. […] Trois femmes tombent à terre. […] » Et presque aussitôt une vieille femme parut, la main devant sa chandelle, au bout d’un escalier en bois. […] « Vous arrivez tard, me dit cette femme. […] Au bout de quelques instants, m’étant retourné, je vis une jeune femme pâle assise près de l’âtre, les mains croisées sur les genoux, et je reconnus Catherine.
Ici l’objet de la recherche de l’amant n’est pas une femme, c’est une rose ; et les aventures n’ont lieu qu’en songe. […] Hercule et Déjanire, Samson et Dalila témoigneront de la perfidie des femmes. […] Enfin les femmes n’y sont pas épargnées. […] Il lui appartenait, comme femme, de prendre la défense de son sexe, et, comme poëte, de rappeler le but moral de la poésie. […] Ailleurs il loue Virgile de la profonde connaissance qu’il a du cœur des femmes.
Il ne pardonnoit pas à son adversaire de s’être moqué de l’ode sur la prise de Namur, & de la satyre contre les femmes. […] L’auteur, dans son livre, est une femme des halles en furie. […] Une héroïne ne brille, dans un roman, que par le contraste de vingt femmes prostituées. […] Lequel est le plus dangereux d’un roman ou des Contes de la Fontaine, demandoit une femme dans une société où le philosophe Dumarsais se trouvoit avec le président Demaisons ? les Contes, sans doute, répondit à cette femme une de ses amies : un roman bien écrit, ajouta-t-elle, peut être d’une grande utilité.
M. l’abbé de La Roque descend de Louis Racine en ligne directe par les femmes. […] Mais enfin, à force de caresses et de bonne nourriture, son lait est assez revenu, et nous n’avons pas voulu désespérer une pauvre femme à qui vous aviez donné votre parole. […] Voici pourtant quelques prières que ma femme me dit de vous faire. […] Les soldats font peur aussi à ma femme, et j’ai recommandé à la nourrice, s’il y en passait chez elle qui fussent insolents, de se réfugier aussitôt chez vous. […] Sans cela nous l’aurions retenu à Paris avec bien de la joie, quoi qu’il en eût coûté, et ma femme même a bien versé des larmes ce matin en le voyant partir.
C’est un doux et pur sujet d’étude que la figure et la vie de Marie Leckzinska, et l’on comprend qu’une jeune femme de mérite s’y soit arrêtée. […] L’on raconte qu’entrant dans la chambre où étaient sa femme et sa fille, il leur dit pour premier mot à toutes deux : « Mettons-nous à genoux et remercions Dieu. — Ah ! […] Le Roy, le veneur ordinaire, un La Bruyère à cheval : « Né avec un goût vif pour les femmes, nous dit-il du roi, des principes de religion, et plus encore beaucoup de timidité naturelle, l’avaient tenu attaché à la reine, dont il avait eu déjà huit ou dix enfants. […] Ce ne fut pas sans peine qu’on parvint à établir une familiarité complète entre un prince excessivement timide et une femme à laquelle sa naissance du moins imposait quelques bienséances… Tout le monde sait quelles suites elle eut, quel empire le goût pour les femmes exerça sur Louis XV ; combien la variété lui devint nécessaire, et combien peu la délicatesse et toutes les jouissances des âmes sensibles entrèrent dans ses amusements multipliés. » Ce qu’on vient de lire est exact, presque à la lettre ; cette reine, dont la destinée de loin paraît celle d’une femme délaissée, donna en effet au roi, avant l’éclat des désordres, jusqu’à dix enfants : deux garçons seulement, dont un seul vécut ; tout le reste n’était que des filles, et Louis XV avait fini par ne plus compter sur autre chose avec la reine : il semblait voir dans cette monotonie l’image de leurs froides amours.
[Avertissement de l'auteur] Il a semblé plus commode et même assez piquant de ranger de suite et de réunir en un même volume les divers portraits de femmes qui étaient disséminés dans les cinq tomes des Critiques et Portraits ; on y a ajouté trois ou quatre articles, avec le soin d’excepter toujours les vivants. En commençant par un morceau sur Mme de Sévigné, on n’a pas prétendu donner un portrait étudié de cette personne incomparable : ce ne sont que quelques pages légères, autrefois improvisées au courant de la plume après une lecture des Lettres, et antérieures aux recherches récemment publiées ; mais on les a replacées ici bien plutôt à titre d’hommage, et parce qu’il est impossible d’essayer de parler des femmes sans se mettre d’abord en goût et comme en humeur par Mme de Sévigné.
Il n’est pas de femme qui puisse rester insensible à ces élégantes cadences et à ces délicats sentiments. […] Il y a encore des femmes dont la fantaisie est souveraine et dont le caprice est plus dur qu’une loi. […] Hugues Rebell n’ait réussi une inimitable figure de femme. […] Il note seulement le désaccord qui se manifeste entre l’institution du mariage et les prétentions nouvelles des femmes. […] « La femme qui vit de la tête est un épouvantable fléau », a dit Balzac, docteur ès sciences conjugales.
Des barons juifs-qui volent des lettres et prennent des femmes par force ! […] Les femmes sont pour lui des divinités. « C’est au point, dit-il, qu’une chèvre habillée en femme m’aurait monté la tête. » Honni soit qui mal y pense ! […] que je retrouve en vous la femme. […] La jeune femme cède… pour la Pologne ! […] Avec les femmes il est tantôt brutal et tantôt lâche.
Bourget est un exemple : Un cœur de femme plus frappant peut-être encore que les autres. […] Il y a : 1° L’honnête femme, c’est-à-dire la femme qui ne veut appartenir qu’à un seul homme, nourrir et élever, au prix de n’importe quels sacrifices, les enfants (le plus nombreux possible) qu’elle a eus de lui. […] C’est la courtisane, c’est la « femme de rue », qui peut s’égarer au foyer, le corrompre et le renverser. […] Point de pitié pour elle : « Ce n’est pas la femme, ce n’est même pas une femme ; elle n’est pas dans la conception divine, elle est purement animale ; c’est la guenon du pays de Nod, c’est la femelle de Caïn : — tue-la ! […] Je pense qu’il faut les chercher dans les doctrines désolantes dont se nourrissent ces pauvres femmes.
Le salon d’une femme du monde n’aura pas le même aspect que celui d’une demi-mondaine, et celui-ci ne ressemblera pas à celui d’une femme galante. […] Une femme parée de sa dignité mondaine n’a pas le même aspect extérieur que la même femme, sous les mêmes vêtements, prête à s’abandonner dans l’intimité à l’entraînement de son cœur. […] À plus forte raison la femme languissante et malade ne s’habillera pas comme la femme qui recherche l’admiration des hommes et brave la jalousie des autres femmes. […] La difficulté est d’ailleurs moins grande quand le chœur est eu majorité composé de femmes ; car la femme a une faculté d’assimilation et d’imitation très supérieure à celle de l’homme. […] Quand nous apprenons qu’un mari a trouvé un homme aux pieds de sa femme, ou qu’au moment où il est entre il a surpris cet homme embrassant la main de sa femme, nous concluons avec certitude que cette femme trahissait son mari, le plus ou le moins étant sans valeur relativement à la conclusion morale.
Rien ne vaut, dit-il, pour guérir un homme du mépris de soi-même, comme d’être aimé par une femme intelligente. — C’est, dit-il ailleurs, une preuve étonnante de la supériorité intellectuelle de la femme, que la femme ait toujours su se faire nourrir par l’homme. La femme a spéculé sur la vanité de l’homme. […] De 1833 à 1837, il perdit successivement ses deux fils et sa femme, qui paraît avoir été une femme très bonne, et pleine d’attention pour lui. […] Loud, le mari de Mrs Loud, la femme poète de Philadelphie, est venu me voir l’autre jour et m’a offert cent dollars pour éditer les poèmes de sa femme. […] lui disaient en pleurant les saintes femmes qui l’avaient recueilli.
ou la femme comme dans la Nouvelle Héloïse ? […] Bovary père, la première femme de Bovary, le père Rouault, sont aussi étincelants de couleur vive que le mari trompé et la femme qui trompe. […] Signé d’une femme, ce journal ne nous choquerait pas. […] Mademoiselle Cachemire complète la trilogie des femmes de proie. […] Les femmes sont à l’aise dans ce genre, si propre à l’analyse des sentiments.