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2151. (1864) Cours familier de littérature. XVII « XCVIIe entretien. Alfieri. Sa vie et ses œuvres (2e partie) » pp. 1-80

On ne peut expliquer autrement la visite inconvenante qu’Alfieri et la comtesse allèrent rendre, avec éclat, à la cour de Londres en 1791.

2152. (1867) Cours familier de littérature. XXIII « cxxxve entretien. Histoire d’un conscrit de 1813. Par Erckmann Chatrian »

Laissons-la, l’avenir nous l’expliquera.

2153. (1889) Histoire de la littérature française. Tome IV (16e éd.) « Chapitre sixième »

Je n’estime guère cet esprit, et ce n’est pas sans scrupule que je me sépare, sur ce point, de tout le monde, au moment où j’explique par quel accord de tout le monde deux ouvrages d’esprit sont immortels.

2154. (1909) De la poésie scientifique

Mais tout s’explique ensuite. «  Décadent » n’a été qu’un mot de chroniqueur.

2155. (1888) Journal des Goncourt. Tome III (1866-1870) « Année 1868 » pp. 185-249

. *** — et elle nomme son mari — a une jalousie contre vous que je ne m’explique pas… » Elle reprend : « Ça le rend tout à fait malheureux… Entre moi et lui, ça n’a jamais été formulé d’une manière bien nette… mais cela a amené pourtant des scènes dans notre intérieur… Oui, il faut que nous renoncions à ce plaisir tous… Concevez-vous qu’il m’empêche de vous lire… Que voulez-vous, nous nous retrouverons, une fois par an, comme cela par hasard… Cela me pesait depuis longtemps, j’ai mieux aimé que vous le sachiez. » Et mon frère la quitte, persuadé, comme moi, que cette femme qui vient presque de lui avouer la tendresse de sa pensée, ne ferait jamais pour lui, s’il en devenait vraiment amoureux, le sacrifice de son orgueil d’honnête femme.

2156. (1888) Journal des Goncourt. Tome III (1866-1870) « Année 1869 » pp. 253-317

… C’est singulier, comme je suis contente de m’en aller de tous ces endroits-là… Je ne suis pas à mon aise à la cour… Là, les sentiments, la langue sont différents… Je ne peux pas m’expliquer cela… Mais je me sens une tout autre personne, et je suis pressée de revenir à moi et à mon chez moi. » 6 septembre Bar-sur-Seine.

2157. (1864) William Shakespeare « Première partie — Livre II. Les génies »

Homère affirme que les trépieds de Delphes marchaient tout seuls, et il explique le fait, chant XVIII de l’Iliade, en disant que Vulcain leur forgeait des roues invisibles.

2158. (1856) Cours familier de littérature. II « VIIe entretien » pp. 5-85

Ce qui y est déjà, c’est-à-dire l’éternel nouveau-né de l’esprit humain, la raison : la raison un peu plus développée dans les choses divines, la raison un peu plus expliquée dans les choses humaines, la raison un peu plus associée à la loi dans la politique, en un mot, une révélation par le sens commun.

2159. (1857) Cours familier de littérature. III « XVIIe entretien. Littérature italienne. Dante. » pp. 329-408

J’en expliquerai d’avance et d’une façon générale le caractère allégorique en disant que le dessein principal de l’auteur est démontrer, sous des couleurs figuratives, les trois manières d’être de la race humaine. « Dans la première partie il considère le vice, qu’il appelle Enfer, pour faire comprendre que le vice est opposé à la vertu comme son contraire, de même que le lieu déterminé pour le châtiment se nomme Enfer à cause de sa profondeur, opposée à la hauteur du ciel.

2160. (1857) Cours familier de littérature. IV « XIXe entretien. Littérature légère. Alfred de Musset (suite) » pp. 1-80

XVIII Mais je ne lui dis rien, en effet, de ce que je voulais ainsi lui dire dans mes vers ; Musset mourut lui-même avant qu’un seul mot de moi à lui ou de lui à moi eût expliqué ce malentendu du hasard entre nous.

2161. (1857) Cours familier de littérature. IV « XXIIIe entretien. I. — Une page de mémoires. Comment je suis devenu poète » pp. 365-444

Il tenait toujours un livre ouvert à la main ; ce n’était pas un livre profane : c’était bien assez pour lui de les lire et de les expliquer par devoir aux élèves de sa classe à l’heure des leçons.

2162. (1864) Portraits littéraires. Tome III (nouv. éd.) « Benjamin Constant et madame de Charrière »

Réservons cette matière pour une conversation ; il est impossible de s’expliquer par lettres. […] Ses lettres étaient affectueuses, pleines de conseils raisonnables et sensibles ; mais à peine étions-nous en présence l’un de l’autre, qu’il y avait en lui quelque chose de contraint que je ne pouvais m’expliquer, et qui réagissait sur moi d’une manière pénible. » 110.

2163. (1898) La poésie lyrique en France au XIXe siècle

J’aurai ainsi expliqué, par les influences venues du dehors et par la réaction venue du dedans, la production de l’œuvre. […] Victor Hugo est tout près du peuple par sa naissance, et cela explique chez lui bien des choses.

2164. (1869) Philosophie de l’art en Grèce par H. Taine, leçons professées à l’école des beaux-arts

À partir de ce moment, les deux rameaux issus de la même souche commencent à diverger ; quand nous les retrouvons plus tard, leur structure et leurs fruits, au lieu d’être les mêmes, sont différents ; mais l’un pousse en Italie et l’autre en Grèce, et nous sommes conduits à regarder les alentours de la plante grecque pour chercher si l’air et le sol qui l’ont nourrie n’expliquent point les particularités de sa forme et la direction de son développement. […] Nous ne comprenons pas de primesaut nos mots un peu généraux ; ils ne sont pas transparents ; ils ne laissent pas voir leur racine, le fait sensible auquel ils sont empruntés ; il faut qu’on nous explique des termes qu’autrefois l’homme entendait sans effort et par la seule vertu de l’analogie, genre, espèce, grammaire, calcul, économie, loi, pensée, conception, et le reste.

2165. (1896) La vie et les livres. Troisième série pp. 1-336

Je désespère d’expliquer la chose moi-même ; je cède la parole au professeur : D’abord, que doit être le Tapeur, j’entends le Tapeur type, le Tapeur avec un grand T ? […] Voudriez-vous expliquer ? […] Tandis qu’il résume les premières années, si fécondes, du règne de François Ier, ou qu’il ébauche la psychologie de Mazarin, une question le hante : « Comment expliquer la forme particulière de la civilisation française dans le grand siècle, dans le siècle classique, dans le siècle de Louis XIV ?

2166. (1813) Réflexions sur le suicide

Et tout ce qu’on expliquerait presque par de la haine s’appellerait de l’amour ?

2167. (1875) Les origines de la France contemporaine. L’Ancien Régime. Tomes I et II « Livre deuxième. Les mœurs et les caractères. — Chapitre I. Principe des mœurs sous l’Ancien Régime. »

Frédéric II, s’étant fait expliquer cette étiquette, disait que, s’il était roi de France, son premier édit serait pour faire un autre roi qui tiendrait la cour à sa place ; en effet, à ces désœuvrés qui saluent, il faut un désœuvré qu’il saluent.

2168. (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre III. L’âge classique. — chapitre VII. Les poëtes. » pp. 172-231

La prose est toujours l’esclave de la période ; Samuel Johnson, qui fut à la fois le La Harpe et le Boileau de son siècle, explique et impose à tous la phrase étudiée, équilibrée, irréprochable, et l’ascendant classique est encore si fort, qu’il maîtrise l’histoire naissante, le seul genre qui, dans la littérature anglaise, soit alors européen et original.

2169. (1858) Cours familier de littérature. V « XXIXe entretien. La musique de Mozart » pp. 281-360

 » Si nous tentions d’y répondre, nous ne parviendrions qu’à prouver une fois de plus l’insuffisance de l’esprit humain à rien expliquer et rien définir.

2170. (1859) Cours familier de littérature. VIII « XLVIe entretien. Examen critique de l’Histoire de l’Empire, par M. Thiers (3e partie) » pp. 249-336

Escorté par des hommes portant des torches, Napoléon parcourut le front des troupes, parla aux officiers et aux soldats, leur expliqua la position des deux armées, leur démontra que les Prussiens étaient aussi compromis que les Autrichiens l’année précédente ; que, vaincus dans cette journée, ils seraient coupés de l’Elbe et de l’Oder, séparés des Russes, et réduits à livrer aux Français la monarchie prussienne tout entière ; que, dans une telle situation, le corps français qui se laisserait battre ferait échouer les plus vastes desseins et se déshonorerait à jamais.

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