Platon admettoit un dieu créateur, l’immortalité de l’ame, l’existence des démons, une autre vie heureuse ou malheureuse, selon nos bonnes ou mauvaises actions.
Comme il naît beaucoup plus d’individus qu’il n’en peut vivre, et comme, en conséquence, la lutte se renouvelle souvent entre eux au sujet des moyens d’existence, il s’ensuit que, si quelque être varie, si légèrement que ce puisse être, d’une manière qui lui soit personnellement utile sous des conditions de vie complexes, et quelquefois variables, il aura toute chance de survivre et sera ainsi naturellement élu ou choisi.
Les possibles qu’on peut employer, ce sont les possibles vraisemblables, et les possibles vraisemblables, ce sont ceux où il y a plus à parier pour que contre qu’ils ont passé de l’état de possibilité à l’état d’existence dans un certain temps limité par celui de l’action.
Quand on a son âme grande et son étonnante pénétration, on étend sa sagesse au-delà de son existence et l’on règne longtemps après qu’on n’est plus.
On se rappelle cet Examen de conscience philosophique où l’illustre vieillard revise les principes qui l’ont commandé dans les crises principales de son existence et déclare s’y tenir.
Il était d’une province où, comme dans l’Angleterre de 1830, l’existence, surtout champêtre et commerciale, était facile, même pour les « petits ». […] Tout au long de son existence, ce fils d’un petit libraire-bouquiniste a continué d’aimer, de fréquenter les petites gens. […] On s’épouvante, on hésite… On serait tenté de préférer le large humanisme, voire l’antimilitarisme d’un Anatole France, de leur prédire une plus longue existence littéraire. […] Qu’il y ait, comme il le dit, dans notre littérature, notre roman contemporain, une conception étriquée, mesquine, figée des hommes et de l’existence, cela n’est pas sans quelque apparence. […] Incompatibilité radicale de leur existence avec celle de ces autres en raison de ce jeu qui continue.
L’existence de la glande sublinguale chez le chien a été niée par beaucoup d’anatomistes. […] Quelques-uns ont nié complètement son existence. […] Ce dernier caractère est donc lié à l’existence de la matière spéciale à la sécrétion pancréatique. […] Ces caractères, joints à la dissolution de l’oxyde de plomb et à l’origine du produit, s’accordent avec l’existence de la glycérine. […] Quinze jours après, on nota pour la première fois l’existence de matières grasses dans les fèces.
Dans la première partie de mon existence, j’ai connu la misère ; dans la seconde, la douleur. […] « L’idée de la mort, me disait-il, a empoisonné mon existence. […] Il ajoutait : « L’existence est une bousculade. […] Son existence fut un long suicide moral dont il ne parlait jamais. […] La Grèce eût divinisé cette existence miraculeusement tracée par la main des dieux.
Ce dernier serait même plus modéré, puisqu’il ne croit plus à l’existence d’aucune race pure. […] Mais je suis sûr qu’il faut toujours finir par raconter l’existence des grands hommes de lettres. […] Faguet, une erreur de nos professeurs, autrefois, que de s’arranger toujours de manière à nous présenter les existences les plus déplorables des grands hommes de lettres comme des existences parfaitement convenables et presque saintes. […] « Une existence pathétique plutôt que la tranquillité. […] Ainsi tout effort d’esprit ou de volonté est soigneusement exclu de cette existence ; les droits de l’intelligence y sont méconnus : ceux de la moralité sont-ils mieux respectés ?
Les vilains ont la leur, image de leur pauvre existence et de leurs joies vulgaires comme leurs misères.
Ces deux arts, qui se rencontraient dans une période si opposée de leur existence, n’exercèrent pas l’un sur l’autre une influence aussi soudaine qu’on le pourrait croire.
La pureté du goût est une qualité de l’esprit ; c’est un tact qui peut, bien que difficilement, s’acquérir par l’affinage de l’intelligence : au lieu que la pureté des mœurs est le résultat d’habitudes sages, dans lesquelles tous les intérêts de l’âme sont entrés et se sont mis d’accord avec les progrès de l’intelligence, C’est pourquoi l’accord du bon goût et des bonnes mœurs est plus ordinaire que l’existence du goût sans mœurs, ou des mœurs sans goût.
qu’il était étonnant d’oser trouver des conformités entre nos jours mortels et l’éternelle existence du Maître du monde !
Que faire d’un homme qui vous assure l’existence de Dieu et qui vous nie, le moment suivant, la certitude des sens et de la raison ?
Il faut donc que Bodin, et tous les politiques avec lui, reconnaissent les monarchies domestiques dont nous avons prouvé l’existence dans l’état de famille, et conviennent que les familles se composèrent non-seulement des fils, mais encore des serviteurs (famuli), dont la condition était une image imparfaite de celle des esclaves, qui se firent dans les guerres après la fondation des cités.
Ils ont, en dehors de nous, leur existence. […] Il lui donna toute son existence, toute sa ferveur, le zèle d’un dévot. […] Le roi Henri ne sait pas l’existence de Ravaillac : et Ravaillac lui-même ne sait pas qu’il tuera le roi Henri. […] Il y avait, dans l’existence de Ravaillac, tous les épisodes les plus aguichants pour le romancier. […] Il essaye l’existence comme il peut.
Dans le second, il s’éloignait de la nature, puisque le contour n’a pas d’existence propre, n’étant que la limitation de l’objet ou de l’être. […] Suivant lui, « l’idéal n’a pas d’existence propre, il n’y a pas de substance de l’idéal. […] Les fonctions organiques sont autant de servitudes ; mais comme elles sont les conditions de notre existence, il serait enfantin et nuisible pour nous de nous insurger contre elles. […] Le sublime ne trouve pas seulement son expression dans la poésie et dans l’art, mais encore dans l’histoire il n’y réside pas à l’état permanent ; il traverse un siècle, une époque, une existence il laisse après lui, comme traînée lumineuse, un acte de vertu, d’héroïsme, un trait de génie. […] Le roman est déjà un mode de lecture inférieur, plus propre à égarer l’esprit qu’à l’éclairer, soit qu’il dépeigne la vie en rose, soit qu’il la représente en noir ; il développe chez les uns, le goût des intrigues amoureuses ou d’une sentimalité outrée ; chez les autres, le besoin de sensations et d’émotions violentes, ne considérant l’existence qu’autant qu’elle fournit une suite de péripéties variées.
C’est véritablement aimer et espérer aussi. » Après soixante ans d’existence comme au premier jour, elle vit en présence des êtres chers qui entouraient et protegeaient son enfance, et dont elle n’a cessé de faire les témoins invisibles, les juges et les surveillants de sa vie : « (23 septembre 1847)… Tu réalises le pressentiment que j’ai toujours eu qu’un jour, du fond de ton humble malheur, tu entoureras ton nom de considération et d’estime. […] Pour moi, je travaille comme un manœuvre, et je me repose pour pleurer, pour aimer et prier. » « (25 février 1850)… C’est une grande lutte que nos existences à tous. […] Ruiné dans toutes ses espérances, c’est encore une de ces existences dissoutes dans le mouvement formidable de ce qu’on appelle la civilisation, qui pour beaucoup ressemble au chaos. » « (6 septembre 1854)… Le malheur finit par semer l’épouvante même au sein des familles que le bonheur aurait unies.
On peut dire de Mme d’Houdetot que son idéal d’existence ne sortit jamais de cette vallée de Montmorency où la flamme de Jean-Jacques a comme gravé son souvenir en chiffres immortels. […] J’aurais trop à dire, et je dirais trop peu, si je voulais suivre Mme de Rémusat dans cette cour où elle se trouva ainsi lancée à vingt-deux ans, au sortir d’une existence solitaire et morale. […] Il suffit de savoir résister à l’entraînement qui l’accompagne, car il y a bien aussi quelque sorte d’ivresse dans les plaisirs de l’esprit. » — La machination tramée par le ministre, et qui manque de briser l’existence des personnages qui lui restent le plus chers, ne fait que retarder de peu sa chute.
Les principaux droits de l’homme sont de pourvoir à la conservation de son existence et de sa liberté. […] Pour que ces droits ne soient pas illusoires et l’égalité chimérique, la société doit salarier les fonctionnaires publics, et pourvoir à ce que tous les citoyens qui vivent de leur travail puissent assister aux assemblées publiques où la loi les appelle, sans compromettre leur existence et celle de leurs familles. […] La république qu’il avait fondée s’écroula sur lui après huit mois seulement d’existence.