/ 2563
2506. (1870) Portraits contemporains. Tome IV (4e éd.) « M. FAURIEL. —  première partie  » pp. 126-268

Je m’occupe de mon père, de l’éducation de mes enfants, et de mon roman (Delphine) qui vous intéressera, je l’espère. […] Écrivez-moi, c’est ce qui vous obtiendra mon sincère pardon ; ce n’est jamais dans l’excuse qu’est la justification, croyez-moi. — Benjamin est arrivé ; je suis bien moins au fait de ce qui se passe. — N’oubliez pas mon ministre protestant46 et moi en même temps sur l’adresse seconde, car je n’ai pas compris comment vous pouviez penser que je vous proposais de mettre un tiers entre vous et moi ; cette idée ne me serait jamais venue. — Notre Suisse va assez mal ; on a fait les élections tout de travers ; on a choisi les municipalités pour électeurs, on évite les choix populaires, et l’on veut cependant avoir l’air de faire émaner les pouvoirs du peuple ; c’est une subtilité qui n’aboutit à rien qu’à éviter à la fois les avantages de la démocratie et de l’aristocratie. — Je ne finis point parce que je suis fâchée ; mais j’attends plusieurs lettres de vous qui remettent mon affection bien à l’aise, afin d’écrire de longues pages qui ne pourront contenir, dans ma solitude, que des détails sur mes impressions, mes occupations, mes enfants ; et il faut que je sache tout de vous pour vous parler de moi. […] Son petit poëme d’Urania était commencé en 1807 ; il méditait un peu vaguement quelque projet de long poëme, tel que la Fondation de Venise, par exemple ; mais surtout il vivait avec abondance et sans arrière-pensée de la vie morale, de la vie du cœur ; il perdait son père en 1807, il se mariait en 1808 : il s’occupait d’agriculture et d’embellir sa résidence de Brusuglio, près de Milan ; il revenait voir en France ses bons amis de la Maisonnette, et donnait Fauriel pour parrain au premier-né de ses enfants, à sa fille Juliette-Claudine, comme on l’avait nommée.

2507. (1870) Portraits de femmes (6e éd.) « MADAME DE LONGUEVILLE » pp. 322-357

mademoiselle, mon fils, mon cher enfant, répondez-moi, est-il mort ? 

2508. (1895) Histoire de la littérature française « Quatrième partie. Le dix-septième siècle — Livre I. La préparations des chefs-d’œuvre — Chapitre II. Attardés et égarés »

Son Histoire Universelle, œuvre d’un passionné qui s’efforce d’être juste, sa Vie écrite pour ses enfants, où il s’abandonne plus librement, sont de chaudes peintures des temps déjà lointains que D’Aubigné regrettait.

2509. (1887) Revue wagnérienne. Tome II « Paris, le 8 mai 1886. »

Ce spectacle d’enfants parisiens nous donne une louable impression de réalité vivante.

2510. (1878) La poésie scientifique au XIXe siècle. Revue des deux mondes pp. 511-537

. — L’amour maternel n’est qu’un instinct de la chair et du sang dont la Nature a besoin pour faire vivre l’enfant, trop faible pour se nourrir lui-même.

2511. (1856) La critique et les critiques en France au XIXe siècle pp. 1-54

Malgré cela il s’impatienta bien vite du métier, et, de dépit, comme un enfant mutin, il déchira son auteur.

2512. (1902) Les œuvres et les hommes. Le roman contemporain. XVIII « Edmond et Jules de Goncourt »

« Enfant !

2513. (1856) Mémoires du duc de Saint-Simon pp. 5-63

Quoique enfant pour ainsi dire encore, M. de la Trappe eût pour moi des charmes qui m’attachèrent, et la sainteté du lieu m’enchanta. » Chaque année il y fit une retraite, parfois de plusieurs semaines ; il y prit beaucoup d’inclination pour les chrétiens sévères, pour les jansénistes, pour le duc de Beauvilliers, pour ses gendres.

2514. (1870) La science et la conscience « Chapitre IV : La métaphysique »

Un tel Dieu n’est pas un océan où puisse se perdre tout ce qui s’y absorbe ; c’est un foyer où se concentre l’âme humaine pour y ranimer, y purifier, y transfigurer sa propre nature, y devenir plus intelligente, plus aimante, plus libre que jamais de la liberté des enfants de Dieu.

2515. (1887) Études critiques sur l’histoire de la littérature française. Troisième série pp. 1-326

Non : le génie n’est pas une névrose, mais il ne suffit pas à nous préserver d’en avoir une ; et, inversement, pour avoir une névrose, nous ne tombons pas au-dessous d’un lourdaud, d’un enfant, d’une bête. […] L’éducation de la famille se bornait à quelques leçons d’une morale sévère, que l’on inculquait aux enfants — au dauphin de France lui-même — à force de coups d’étrivières. […] Rappelez-vous cette apologie du vol, que Le Sage a placée dans la bouche du capitaine Rolando : « Tu vas, mon enfant, mener ici une vie bien agréable, car je ne te crois pas assez sot pour te faire une peine d’être avec des voleurs. […] Les jésuites, selon leur politique, l’avaient recueilli, disait-on, comme l’enfant prodigue, et lui, de son côté, avait payé leur indulgence d’une belle Ode à saint François-Xavier. […] Ambroise-Firmin Didot, qui nous l’apprend, ajoute « qu’il avait la naïveté et l’incurie d’un enfant pour tout ce qui concernait sa personne… » et que, pour lui éviter l’ennui des comptes et des émotions résultant de son défaut d’ordre et de sa prodigalité, un crédit lui était ouvert chez le boucher et chez le boulanger.

2516. (1716) Réflexions sur la critique pp. 1-296

Minerve elle-même blasphême contre Jupiter, elle fait entendre que sans elle, il n’auroit pû retirer Hercule des enfers où il étoit descendu par l’ordre d’Euristhée, et qu’elle est bien fâchée de lui avoir rendu ce service ; mais on lui laisse tout dire et tout faire : il n’y a pour elle ni menaces, ni châtiment ; et selon Mars, c’est l’enfant gâté de Jupiter ; c’est pourtant cette Minerve qu’on veut nous donner pour la sagesse souveraine. […] Le procédé brutal d’Agamemnon à l’égard de Chrysés, la querelle grossiere d’Agamemnon et d’Achille ; les pleurs puériles de ce héros, et ses plaintes d’enfant à sa bonne mere, ce Jupiter enchaîné par les dieux, et qui ne doit son salut qu’à un géant, la feinte absurde d’Agamemnon pour éprouver son armée, l’épisode comique et ridicule de Thersite, tout cela rend l’entrée de mon poëme rébutante pour le bon sens, et quoique je sente de l’art dans les adoucissemens fréquens que j’y ai mis, je vois bien qu’il y doit être presque en pure perte, parce que le fonds trop vicieux y domine toûjours, et que l’impression frapante du fonds des choses l’emporte sur les petites beautez du détail. […] Mais l’enfant effrayé du casque et de l’aigrette, au sein de sa nourrice, en criant se rejette.

2517. (1863) Histoire des origines du christianisme. Livre premier. Vie de Jésus « Introduction, où l’on traite principalement des sources de cette histoire. »

La femme qui oint les pieds, Zachée, le bon larron, la parabole du pharisien et du publicain, l’enfant prodigue.

2518. (1886) Revue wagnérienne. Tome I « Paris, 14 mars 1885. »

C’est aussi l’éternelle angoisse des cœurs exilés sans retour de la maison où veille l’épouse et du foyer où sont les enfants.

2519. (1893) La psychologie des idées-forces « Tome premier — Introduction. Le problème des idées-forces comme fondamental en psychologie. »

Certes, au point de vue métaphysique, ni les cellules ne se sont faites elles-mêmes, ni le contenu de la conscience ne s’est créé ex nihilo : nous sommes toujours enfants du Cosmos ; mais enfin, une fois produits, une fois doués d’un cerveau, nous avons emmagasiné en nous une partie des conditions de changement et de mouvement qui se trouvent dans la nature, une partie de la causalité universelle, de quelque manière qu’on l’interprète ; si quelque chose agit dans ce monde, nous aussi nous agissons ; si quelque chose, après avoir été conditionné, conditionne, nous aussi nous conditionnons.

2520. (1914) Boulevard et coulisses

Ils ne sont plus pour nous des êtres de fantaisie et nous connaissons leur famille, leur mari ou leur femme, leur mère et leurs enfants.

2521. (1772) Bibliothèque d’un homme de goût, ou Avis sur le choix des meilleurs livres écrits en notre langue sur tous les genres de sciences et de littérature. Tome I « Bibliotheque d’un homme de goût. — Chapitre V. Des orateurs anciens et Modernes. » pp. 223-293

Il compose d’abord un Factum en faveur d’une femme mariée qui disputoit un enfant à une fille, & ce Mémoire ayant été bien reçu du public, on fut, dit-il, endiablé à me croire habile homme, & on me porta des procès de tous côtés.

2522. (1765) Articles de l’Encyclopédie pp. 7172-17709

Tels sont en latin bos, sus, &c. on trouve bos mactatus & bos nata, sus immundus & sus pigra ; tel est en françois le nom enfant, puisqu’on dit en parlant d’un garçon, le bel enfant ; & en parlant d’une fille, la belle enfant, ma chere enfant.

2523. (1870) Portraits contemporains. Tome II (4e éd.) « M. BALLANCHE. » pp. 1-51

Oui, lorsqu’aux premiers orages de la Révolution française, qui ont grondé sur vous à votre insu, car vous n’étiez qu’un enfant, je voyais tous les liens de la société se dissoudre, toutes les institutions nager dans le sang, ah !

2524. (1870) Portraits de femmes (6e éd.) « MADAME DE LA FAYETTE » pp. 249-287

Huet est assez formel à ce sujet dans ses Origines de Caën ; il l’est plus encore dans son Commentaire latin sur lui-même : « Des gens mal informés, y dit-il, ont pris pour une injure que j’aurois voulu causer à la renommée de Segrais ce que j’ai écrit dans les Origines de Caën ; mais je puis attester le fait sur la foi de mes propres yeux et d’après nombre de lettres de Mme de La Fayette elle-même ; car elle m’envoyoit chaque partie de cet ouvrage successivement, au fur et à mesure de la composition, et me les faisoit lire et revoir. » Enfin Mme de La Fayette disait souvent à Huet, qui avait mis en tête de Zayde son traité de l’Origine des Romans : « Savez-vous que nous avons marié nos enfants ensemble ? 

2525. (1859) Cours familier de littérature. VIII « XLVe entretien. Examen critique de l’Histoire de l’Empire, par M. Thiers (2e partie) » pp. 177-248

Les tentatives toutes avortées pour réunir les escadres françaises, espagnoles, hollandaises, dans la Manche, afin de protéger le passage de ses bateaux plats d’un bord à l’autre ; des revues impériales de l’armée de terre et des flottilles passées sur les hauteurs et dans les eaux de Boulogne ; des distributions solennelles de décorations à l’armée, des négociations avec le pape pour amener ce pontife à Paris et pour obtenir de sa faiblesse le couronnement du nouveau Charlemagne ; le spectacle de la réaction religieuse qui précipite les vieillards, les femmes, les enfants, les populations des campagnes au pied du vicaire vénéré du Christ ; la cérémonie du sacre renouvelée des antiques monarchies et des antiques sacerdoces ; toute cette audacieuse amende honorable du pouvoir, des soldats, et du peuple de la Révolution au passé, tout ce changement de décoration à vue sur le théâtre du monde enfin, sont admirablement reproduits par l’historien ; la réflexion seule manque au peintre, ici comme partout.

/ 2563