Mais moi, qui ne suis pas obligé d’apprendre par cœur le dogme dans le Catéchisme universitaire, moi qui ne suis pas même maître d’études, j’ai le droit d’apercevoir sous les passions et les doutes qui ont arraché à Musset, Byron, Hugo, des confessions navrantes, le roman moral de toute une génération, — et de le dire hautement. J’ai le droit de reconnaître ; dans l’Odyssée personnelle d’Henry Murger, le journal fidèle de tous les jeunes gens qui gravissent les âpres et dures montées de l’art — et d’imprimer mon avis. […] Vous leur refusez les moyens d’aimer légalement et pour la vie, vous n’avez pas le droit de les blâmer d’aimer en dehors des lois et au jour le jour.
Le sens pratique des relations de droit commun entre les personnalités de l’ordre et de la famille fait défaut à cette moraliste qui veut juger la société. […] Elle en est perpétuellement, pour son propre compte et pour celui de ses concitoyennes, comme elle dit, à la déclaration des droits de l’homme. […] Son histoire commencée en 1581, ne va que jusqu’en 1625, après la mort de Barneveldt ; et cette histoire que je viens de lire n’a changé en rien mon opinion sur Mme Stern en particulier, ni sur son sexe en général, à, qui je ne reconnais pas le droit, démontré par la puissance, d’écrire l’histoire.
Il n’y a, au fond, dans toute cette histoire, reprise en sous-œuvre par du Méril, que la vieille histoire connue, qui peut s’écrire en quelques mots et qu’il a mise en cinq cents pages, — si brillantes de talent, du reste, qu’il semble ne pas avoir bavardé, — de la comédie, sortant partout de la danse, sa plus profonde racine ; dérivant, en peu de temps, du langage mimique au langage religieux et processionnel ; s’imprégnant plus tard de politique dans des sociétés fortement politiques comme les sociétés grecques, et vivant ainsi jusqu’au moment où l’imagination reconquiert ses droits et crée une autre comédie, la comédie désintéressée de tout ce qui n’est pas l’observation de la nature humaine… Et, vous le voyez ! […] Et c’est cette érudition prodigieuse… et monstrueuse pour les petits galants littéraires qui s’occupent, dans les journaux, de rendre compte des livres qui traversent la publicité pour s’y éteindre comme des éclairs, c’est cette érudition, je n’en doute pas, qui a empêché le grand retentissement auquel un pareil livre avait droit. […] Telle la circonscription historique de ce second volume, armé, vers la fin, d’un appendice redoutable sur les acteurs italiotes, le droit des auteurs, les masques, etc., et dans lequel toutes les questions archéologiques incombant au théâtre sont agitées, et même aussi résolues qu’elles puissent être, car Édelestand du Méril, qui a pesé toute cette poussière de renseignements brisés qui nous vient de l’antiquité, n’a point la petite coquetterie du savant qui croit avoir fait une fière découverte pour en avoir ramassé quelques grains de plus… Savant !
VI Les Quatre chapitres inédits sur la Russie n’ont pas eu, quand ils ont été publiés, le retentissement auquel ils avaient droit avec le nom et le génie de leur auteur. […] Partout où règne une autre religion (ajoute-t-il encore), l’esclavage est de droit, et partout où cette religion s’affaiblit, le peuple devient en proportion précise moins susceptible de liberté générale ». […] Que le souverain favorise alors ce mouvement naturel, ce sera son droit et son devoir, mais Dieu nous garde qu’il l’excite lui-même !
Ayant les mêmes effets et la même nature, elle a la même autorité et les mêmes droits. […] Dogme très-beau et très bon, et qui, à ce titre, a le droit de régler la science des fœtus, comme la science des roches, et comme la science du corps humain. » À ces réclamations que diront les savants ? […] Il découvrira dans cette idée toutes les manières d’être du triangle, ses trois côtés, ses trois angles, l’opposition du plus grand côté au plus grand angle, la propriété qu’ont les trois angles, de valoir ensemble deux angles droits, etc.
La mode est venue de calomnier les Arts & les Gens de Lettres, & l’on se dispense ainsi de l’admiration & de la reconnoissance, deux fardeaux bien pesans pour le cœur ingrat de l’homme, & l’on seroit en droit avec ce faux mépris de rejetter leurs leçons.
Ses autres Ouvrages, tous médiocres, & même au dessous du médiocre, sont restés dans l’oubli, & l’on a eu raison de dire dans son épitaphe : Ci-gît un Auteur peu fêté, Qui crut aller tout droit à l’immortalité ; Mais sa gloire & son corps n’ont qu’une même biere ; Et lorsqu’Abeille on nommera, Dame Postérité dira : Ma foi s’il m’en souvient, il ne m’en souvient guere.
in-12, lui donne de justes droits à l’estime publique, par l’art avec lequel il a su réunir ce qu’il y a de plus intéressant & de plus instructif dans l’Histoire Ecclésiastique, en évitant la fatigante prolixité de quelques-uns de ses prédécesseurs, & la sécheresse de quelques autres.
Il avoit, sans doute des droits à un Article, comme tant d’Ecrivains médiocres qu’on nous a fait, d’autre part, un crime d’avoir ramenés sur la scene.
De pareilles découvertes, qui intéressent si spécialement l’humanité, donnent à M. l’Abbé Expilly des droits à la reconnoissance publique & aux récompenses du Gouvernement.
C’est plus qu’il n’en faut pour nous mettre en droit de dire, qu’il étoit donc meilleur Comédien que bon Poëte dramatique.
Ils ont pour objet l’Histoire sacrée & profane, politique & littéraire ; la Philosophie scolastique, la Morale, la Critique, la Religion, le Droit Canon, la Controverse ; enfin M.
Pradon perdit, par le faux enthousiasme de ses Prôneurs, le droit qu’il pouvoit avoir à l’estime pour quelques-unes de ses bonnes Productions.
Madame le Prince de Beaumont y a d’autant plus de droit, que, sans aucune prétention, elle offre à la Jeunesse de quoi s’instruire, s’amuser, & se former.
Et avec quelle autorité il défend les « droits sacrés de l’invraisemblance » ! […] La première œuvre de Maurice Brillant intéresse l’histoire des institutions et l’épigraphie ; c’est un mémoire sur une question de droit administratif et de droit public. […] Le droit prime tout en France. […] Il avait un droit. […] il aimait passionnément faire valoir le droit qui devait ne pas lui servir.
Il m’a paru pourtant que le maître de chœur, comme eût dit Montaigne, avait le droit de passer avant son glorieux émule. […] Ces études durent se composer surtout de langue et de littérature latines, de recherches théologiques et de droit canon. […] Puis, voici la fête patronale, la Rifa, où tout danseur a le droit d’embrasser sa danseuse, et où l’on met aux enchères la formation des couples. […] L’exemple de Tridon n’est donc point rare parmi les modernistes, entre lesquels cet outrancier a bien le droit de prendre rang. […] Le droit le plus sacré de l’homme est de se contredire : ce droit Baudelairien, l’Académie ne l’admet pas, paraît-il.
Je n’ai le droit d’en retenir ici que ce qui se rapporte au théâtre. […] Damis, fils de bonne maison, était étudiant en droit à Paris. […] Suis-je en droit de le retenir ? […] … Non, non ; La mère de Carlos seule a droit à ce nom. […] Je suis prêt à témoigner qu’elle a été lésée dans son droit le plus évident.
C’est mal : les amis des lettres n’ont pas le droit d’être les ennemis de la philologie. […] Leurs devoirs : identiques à leurs droits. […] — J’ai que je suis heureux. — Ton soulier droit bâille. […] Les combattants ont appris à dire, et ont acquis le droit de dire : nous, jeunes hommes ! […] Pierre Hamp n’est pas venu tout droit de l’école au métier de littérature.
Et les vierges de l’avenir auront beau avoir le droit de choisir elles-mêmes leur époux ! […] Les fûts à l’écorce lisse et bleutée, espacés dans un désordre harmonieux, s’élevaient tout droit vers le ciel dans un jet élégant et viril. […] Cette vision étriquée de la vie les a menés tout droit au pessimisme. […] Tout le monde connaît la physionomie du maître, sa figure entièrement rasée, sa longue chevelure grisonnante, et le monocle encadré d’écaille rivé à son œil droit. […] lui ai-je répondu ; c’est votre droit ; mais au moins conservez vos tâtonnements pour vous, ne tâtonnez pas dans des livres imprimés !
Avec quelle joie émue, il les a chantés sous la triple incarnation familière, légendaire, satanique, — car, parfois, il en prend un au coin du foyer pour le conduire à la messe noire — s’attendrissant sur les vieux chats abandonnés à qui manque le mou mis en pâtée par les bonnes vieilles, donnant des conseils aux plus jeunes, prenant paradoxalement parti pour eux contre leurs victimes ordinaires, le poisson rouge et le serin, les adorant en toute candeur quand ils sont dieux, composant à leur intention des cantiques, des litanies et songeant aux chats obstinément — car la féminité ne perd jamais ses droits — pour un rire félin de brune ou un bâillement rose de blonde.