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1964. (1859) Cours familier de littérature. VIII « XLVIIIe entretien. Littérature latine. Horace (2e partie) » pp. 411-480

il te reverra, si ton cœur t’y porte, quand les tièdes vents du printemps souffleront, au retour de la première hirondelle. » Par une transition glissante et naturelle il passe de là à la délicatesse de Mécène, qui n’importune pas son ami de dons et de faveurs difficiles à refuser ; puis il intercale, en vers laconiques et pittoresques, une moquerie douce contre ceux qui aspirent à une fortune disproportionnée à leurs désirs.

1965. (1862) Cours familier de littérature. XIII « LXXVIIe entretien. Phidias, par Louis de Ronchaud (2e partie) » pp. 241-331

LX De tous les livres à faire, le plus difficile, à mon avis, c’est une traduction.

1966. (1865) Cours familier de littérature. XIX « CXIIIe entretien. La Science ou Le Cosmos, par M. de Humboldt (2e partie). Littérature de l’Allemagne. » pp. 289-364

Je n’ose me flatter d’avoir satisfait à des conditions si difficiles à remplir, et d’avoir évité des écueils dont je ne sais que signaler l’existence. » X « Le faible espoir que j’ai d’obtenir indulgence du public repose sur l’intérêt témoigné, depuis tant d’années, à un ouvrage publié peu de temps après mon retour du Mexique et des États-Unis, sous le titre de Tableaux de la nature.

1967. (1869) Cours familier de littérature. XXVII « CLVIIIe Entretien. Montesquieu »

Pour lors, l’abattement passera à l’esprit même ; aucune curiosité, aucune noble entreprise, aucun sentiment généreux ; les inclinations y seront toutes passives ; la paresse y fera le bonheur ; la plupart des châtiments y seront moins difficiles à soutenir que l’action de l’âme, et la servitude moins insupportable que la force d’esprit, qui est nécessaire pour se conduire soi-même.

1968. (1895) Histoire de la littérature française « Quatrième partie. Le dix-septième siècle — Livre III. Les grands artistes classiques — Chapitre VI. Bossuet et Bourdaloue »

Oeuvres diverses de Bossuet Comme précepteur du Dauphin, connue évêque, Bossuet a déployé une prodigieuse activité, et l’on se demande comment il a trouvé le temps d’expliquer, à plus forte raison d’étudier tant de matières, vastes et difficiles.

1969. (1854) Histoire de la littérature française. Tome I « Livre I — Chapitre deuxième »

Le récit, dans certains endroits de ses chroniques, n’a pas été surpassé ; et cette partie de l’art, si difficile pour l’historien moderne, au milieu de tant de faits divers qu’il faut, à la fois, classer, raconter et juger, est l’habitude et comme le tour d’esprit naturel de ce chroniqueur.

1970. (1889) Histoire de la littérature française. Tome II (16e éd.) « Chapitre quatrième »

Quand on demandait à Descartes quel serait l’état de l’âme après la mort : « Adressez-vous, disait-il, à M. d’Igby, qui en a bien plus de connaissance que moi44 », se déchargeant ainsi sur un obscur théologien de ce qu’il y a de plus difficile dans le problème de l’existence de l’âme.

1971. (1886) Revue wagnérienne. Tome I « Paris, 8 novembre 1885. »

Wagner impose à la psychologie un des problèmes les plus curieux et les plus difficiles par le grand contraste entre son caractère et son génie, entre son tempérament d’homme et ses aspirations d’artiste.

1972. (1888) Préfaces et manifestes littéraires « Théâtre » pp. 83-168

… — Voilà trois points d’interrogation auxquels il paraît difficile de répondre.

1973. (1892) Journal des Goncourt. Tome VI (1878-1884) « Année 1882 » pp. 174-231

La notion exacte du prix des choses semblait, à ma cervelle d’enfant, la science la plus difficile, la plus impossible à acquérir.

1974. (1888) La critique scientifique « La critique scientifique — Analyse sociologique »

Il est assez difficile de dresser une liste de ce genre exactement, et de donner ainsi à une assertion vague une réfutation précise.

1975. (1896) Les origines du romantisme : étude critique sur la période révolutionnaire pp. 577-607

La Décade philosophique (10 pluviôse an VII), après avoir constaté l’engouement pour les romans anglais, ajoutait, « nous pouvons affirmer que nous possédons en original et de notre propre cru des horreurs dont les plus difficiles peuvent se contenter, que nous ne manquons pas de personnages atroces, atrocement crayonnés, que nous avons des esprits corps, c’est-à-dire des fantômes qui n’en sont pas, heureuse invention par laquelle s’est éminemment distinguée mistress Radcliffe, que nous sommes riches en descriptions du soleil et de la lune, en sites romantiques, en événements romanesques, enfin que nous ne sommes pas moins experts que nos maîtres dans la science des longueurs et l’art de multiplier les volumes… On a réussi à naturaliser le spleen, on a essayé d’imiter l’humour ; mais il faut qu’il soit plus facile de faire du Radcliffe que du Sterne, je ne saurais du moins proclamer nos succès en ce genre, je dois me borner à dire que jusqu’ici on l’a seulement innocemment tenté ».

1976. (1772) Bibliothèque d’un homme de goût, ou Avis sur le choix des meilleurs livres écrits en notre langue sur tous les genres de sciences et de littérature. Tome I « Bibliotheque d’un homme de goût. — Chapitre III. Poëtes françois. » pp. 142-215

L’auteur est certainement un homme d’esprit, qui ne manque pas de goût ; mais il n’est pas assez difficile.

1977. (1919) L’énergie spirituelle. Essais et conférences « Chapitre V. Le souvenir du présent et la fausse reconnaissance »

À peine la suggestion a-t-elle touché l’imagination que la chose suggérée se dessine à l’état naissant, et c’est pourquoi il est si difficile de distinguer entre une sensation faible qu’on éprouve et une sensation faible qu’on se remémore sans la dater.

1978. (1870) Portraits de femmes (6e éd.) « MADAME DE STAEL » pp. 81-164

A propos de ces caractères, il était difficile dans le monde d’alors qu’on n’y cherchât pas des portraits. […] Il est difficile d’introduire un nouveau style dans les langues et d’y réussir, principalement quand ces langues sont montées à leur perfection, comme la nôtre l’est aujourd’hui. » Voltaire n’eut d’abord que la réputation d’un libertin spirituel ; Jean-Baptiste appelait ses ouvrages des fragments mal cousus où le bon sens est compté pour rien.

1979. (1932) Les deux sources de la morale et de la religion « L’obligation morale »

Ainsi, même si l’on érige en principe de la morale l’intérêt personnel, il ne sera pas difficile de construire une morale raisonnable, qui ressemble suffisamment à la morale courante, comme le prouve le succès relatif de la morale utilitaire. L’égoïsme, en effet, pour l’homme vivant en société, comprend l’amour-propre, le besoin d’être loué, etc. ; de sorte que le pur intérêt personnel est devenu a peu près indéfinissable, tant il y entre d’intérêt général, tant il est difficile de les isoler l’un de l’autre.

1980. (1922) Gustave Flaubert

Il y a là-dessous un fond de désespoir juvénile intense, mais, dans ces clichés romantiques, il serait difficile de découvrir une note juste, un vrai butin littéraire. […] Il ne nous est pas difficile de remettre les noms. […] Et comme il est difficile de réaliser ces deux conditions, logiquement contraires, une grande amitié est encore plus rare qu’un grand amour. […] Ce portrait fin et tempéré était plus difficile que Mme Bovary, et Flaubert en a peut-être fait un chef-d’œuvre encore plus pur que celui d’Emma. […] Une faillite suédoise ayant à peu près ruiné le mari de sa nièce, engagé dans le commerce des bois du Nord, Flaubert paya avec désintéressement, et connut une vie difficile.

1981. (1911) L’attitude du lyrisme contemporain pp. 5-466

II Il est très difficile de décomposer les temps de l’inspiration d’un poète en général et de Vielé-Griffin en particulier. […] L’homme qui la portait, même en des temps difficiles, vécut harmonieusement. […] Il est très difficile de la définir d’un mot, car elle n’est pas un état, mais une action, non une attitude, mais un mouvement, non l’image d’une vague, mais l’image impossible à figurer de son élan.

1982. (1870) Causeries du lundi. Tome XIII (3e éd.) « Le maréchal de Saint-Arnaud. Ses lettres publiées par sa famille, et autres lettres inédites » pp. 412-452

Il ne songe plus à quitter cette terre d’Afrique ; « plus il y réussit, plus il y est enchaîné » ; c’est une bonne école ; il se fait petit à petit général : « Je m’aperçois avec plaisir qu’en face des circonstances les plus difficiles je prends un calme et un sang-froid que je n’avais pas autrefois : je me sens commander, je m’écoute, je me trouve de l’aplomb, et tout marche.

1983. (1871) Portraits contemporains. Tome V (4e éd.) « DE LA MÉDÉE D’APOLLONIUS. » pp. 359-406

J’étois surprise de quelque frayeur lorsque vous le faisiez passer dans un endroit difficile : enfin je m’intéressois secrètement à toutes vos actions.

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