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504. (1870) Causeries du lundi. Tome XII (3e éd.) « [Chapitre 5] — III » pp. 132-153

Il semble d’ailleurs se contenter de la distribution de biens et de maux qui, malgré les apparences, se fait, selon lui, tôt ou tard en ce monde. […] Ces remords de gloire d’ailleurs troublaient peu sa sérénité philosophique. […] Ce qui est plus curieux pour nous, et ce qui d’ailleurs répond bien à l’idée qu’on doit se faire du philosophe et du solitaire de Segrès, c’est cette page qui est tout à fait d’un disciple de l’abbé de Saint-Pierre : Je ne connais aujourd’hui qu’un bon roi en Europe et un bon gouverneur en France, c’est le roi Stanislas, comme souverain de la Lorraine, et mon ami et voisin M. de Vertillac, gouverneur de la petite ville de Dourdan. […] Et d’ailleurs n’a-t-il pas dit : On n’a jamais été aussi ingrat que tous les lecteurs de Voltaire le sont à son égard ; j’ai vu de ces lecteurs transportés d’admiration, mais, le livre fermé, se récrier contre l’auteur, et, à force de le haïr, ils trouvent moyen de priser peu ce qui vient de leur donner tant de plaisir.

505. (1870) Causeries du lundi. Tome XIII (3e éd.) « Histoire de la querelle des anciens et des modernes par M. Hippolyte Rigault — II » pp. 150-171

L’abbé de Pons en sentait très bien d’ailleurs la portée, et la liaison avec le grand changement qui s’était fait dans la manière générale de penser : mais il y introduisit quelque confusion. […] S’il était besoin d’expliquer d’ailleurs cette indignation d’un homme d’esprit et philosophe envers un si misérable adversaire, et la forme sous laquelle elle se produisit, il faut se rappeler que le livre de Gacon avait paru avec l’approbation d’un censeur, l’abbé Couture, approbation donnée dans les termes ordinaires : « J’ai lu par ordre de Mgr le chancelier, etc. […] J’ai, connu un bossu, homme d’ailleurs de beaucoup d’esprit, qui n’avait jamais pu se familiariser avec son ombre ; je lui devins à charge, et il m’évita enfin, ne pouvant soutenir la petite guerre que je lui faisais pour lui ôter ce faible : pour moi, j’ose dire que je soutiens galamment ma disgrâce ; j’en atteste mes amis, qui, pour faire honneur à mon courage, ne me font plus apercevoir dans notre commerce cette retenue excessive, cette circonspection humiliante qui n’est due qu’aux faibles. […] La Dissertation de l’abbé de Pons amena l’aimable jésuite du Cerceau à le réfuter dans le Mercure du mois suivant, et à venir plaider la cause de la poésie et de la versification dans un article fort poli, assez juste, et où il s’applique à disculper les vers de ce reproche d’air gêné et d’affectation : Pour moi, observait-il assez finement, si j’ose dire ce que je pense, je m’en aperçois bien davantage (de cet air contraint) dans des ouvrages de prose, pleins d’esprit d’ailleurs, mais dont le style me paraît bien plus gêné et plus affecté que celui de la poésie.

506. (1867) Nouveaux lundis. Tome VIII « Jean-Bon Saint-André, sa vie et ses écrits. par M. Michel Nicolas. (suite et fin.) »

Les Grecs nous haïssaient comme ennemis de ces mêmes Busses qu’ils vénèrent presque jusqu’à l’idolâtrie ; d’ailleurs ils étaient révoltés de ce que nous ne fréquentions pas leur église, que nous n’observions pas leurs fêtes et leurs jeûnes ; ils nous traitaient à cause de cela d’excommuniés, ce qui est parmi eux le comble de toutes les insultes. […] La manière dont il traite les soldats blessés ou infirmes rentrant d’Allemagne suffit d’ailleurs pour le juger. […] Il est certain d’ailleurs que, plus d’une fois, en présence de l’autorité militaire, impérieuse et volontiers sans gêne envers le civil, Jean-Bon sut maintenir avec fermeté les droits et la dignité du magistrat. […] Je supplie Votre Excellence de me donner d’ailleurs vos instructions sur la question de savoir jusqu’à quel point ma présence dans la place sera nécessaire.

507. (1867) Nouveaux lundis. Tome IX « Essai de critique naturelle, par M. Émile Deschanel. »

Les virtuoses de la parole et de la plume ont vu leur domaine se rétrécir d’autant, et aussi les plus habiles, les plus avisés d’entre eux n’ont rien trouvé de mieux, pour ne pas se laisser tout à fait dépouiller et amoindrir, que de se mettre en campagne à leur tour, de s’emparer de toutes ces langues spéciales, techniques et plus ou moins pittoresques, que s’interdisait autrefois le beau langage, de s’en servir hardiment, avec industrie et curiosité, se promettant bien d’ailleurs d’y répandre un vernis et un éclat que les spéciaux n’atteignent ni ne cherchent. […] Doué d’ailleurs des talents littéraires les plus éminents, il n’en avait tiré nul parti, n’avait entrepris aucun ouvrage, avait projeté toujours et s’était répandu, et véritablement épuisé, comme un Coleridge ou un Diderot chrétien l’eût pu faire, dans les charmes et les fatigues d’une conversation multiple qu’on lui demandait sans cesse et à laquelle il ne savait pas résister. […] D’où je conclus que, puisqu’il en est ainsi, et que la littérature critique (car il s’agit d’elle surtout) se trouve en présence d’un monde nouveau et d’un public qui n’est plus dans les conditions d’autrefois, qui n’est plus un cercle d’amateurs studieux, vibrant aux impressions les plus fines et les plus fugitives ; puisqu’elle-même serait bien embarrassée à ressaisir cette légèreté et cette grâce fondues dans la magie unique du talent, il y a nécessité pour elle de se renouveler d’ailleurs, de se fortifier par d’autres côtés plus sûrs, de ceindre courageusement ses reins comme pour une suite de marches fermes et laborieuses. […] D’ailleurs, vous ne vieillissez plus ; au contraire, vous rajeunissez.

508. (1869) Nouveaux lundis. Tome XI « Maurice comte de Saxe et Marie-Joséphine de Saxe dauphine de France. (Suite et fin.) »

D’ailleurs elle a de beaux yeux et est fort bien faite ; elle est blanche, a de beaux cheveux ; beaucoup de désir de plaire, remplie d’attentions ; de l’esprit, de la vivacité ; sentant parfaitement tout son bonheur ; souhaitant passionnément de réussir dans cette Cour-ci ; une très bonne santé, point délicate de corps ni d’esprit ; encore un peu enfant ; une extrême envie de bien apprendre le français ; demandant qu’on la reprenne sur les mauvais mots qu’elle pourra dire… » Après l’avoir vue de ses yeux, il adoucit quelques traits et y ajoute en bien : « Un beau teint, assez blanche, de beaux yeux bleu foncé, un assez vilain nez, des dents qui seront belles quand on y aura travaillé, la taille très jolie ; elle se tient un peu en avant en marchant ; un peu plus grande que Madame (Madame Henriette). […] Ce qu’il y a de plus fatigant encore, ce sont toutes ces présentations qui ne finissent pas ; et elle veut retenir tous les noms, ce qui est un travail d’esprit terrible ; sans cesse occupée d’ailleurs de plaire et d’attentions. […] Ce qui semble d’ailleurs au-dessous de l’histoire revient comme de droit à l’étude morale de l’homme. […] Si longtemps immobile près du dauphin, si mobile depuis chez le roi, dans les courses, les chasses, les secousses de voitures rapides, elle avait pu être blessée… » Suffit-il donc qu’une femme soit princesse pour qu’on se croie autorisé à parler d’elle en des termes aussi peu congrus et que rien d’ailleurs ne justifie ?

509. (1869) Portraits contemporains. Tome I (4e éd.) « Lamartine — Lamartine »

Racine, dans quelques portions de son œuvre, dans les chœurs de ses tragédies bibliques, dans le trop petit nombre de ses hymnes imités de saint Paul et d’ailleurs, avait laissé échapper d’adorables accents, empreints de signes profonds sous leur mélodieuse faiblesse. […] J’ignore s’il a gagné aux voies trop détournées, où il s’est tenu, beaucoup d’âmes de mystère ; mais il n’a en rien touché le grand nombre des âmes  accessibles d’ailleurs aux belles et bonnes paroles, et dignes de consolation. […] Il fut ensuite à Paris, s’y laissa aller, bien qu’avec décence, à l’entraînement des amitiés et de la jeunesse, distrait de ses principes, obscurci dans ses croyances, jamais impie ni raisonneur systématique ; versifiant beaucoup dès lors, jusque dans ses lettres familières, songeant à la gloire poétique, à celle du théâtre en particulier ; d’ailleurs assez mécontent du sort et trouvant mal de quoi satisfaire à ses goûts innés de noble aisance et de grandeur. […] La Mort de Socrate et surtout le Dernier Chant d’Harold sont d’admirables méditations encore, avec un flot qui toujours monte et s’étend, mais avec l’inconvénient grave d’un cadre historique donné et de personnages d’ailleurs connus : or, Lamartine, le moins dramatique de tous les poëtes, ne sait et ne peut parler qu’en son nom.

510. (1870) Portraits contemporains. Tome IV (4e éd.) « M. DE BARANTE. » pp. 31-61

C’est d’ailleurs le caractère et la qualité de certains esprits que, tout en atteignant à la réputation méritée, ils ne tombent pas dans les grands chemins et sous les jugements courants de la foule ; ils échappent ainsi au lieu-commun de la louange ; ils demeurent des sujets choisis. […] Homme distingué d’ailleurs plutôt que précisément laborieux, de société plutôt que de cabinet, sachant et donnant beaucoup par la conversation, il appartenait à cette classe d’esprits éclairés que produisit avec honneur la fin du xviiie  siècle. […] Ces Mémoires, qui parurent à la première Restauration et qui en promulguaient assurément les titres les plus glorieux, n’avaient d’ailleurs (est-il besoin de le dire ?) […] Le pays de Vaud notamment, qui relevait de la Savoie, mais dont le baron et seigneur, le comte de Romont, était d’ailleurs attaché au duc de Bourgogne, eut à subir de la part des Allemands une irruption inique, non motivée, et marquée des plus cruelles horreurs.

511. (1887) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Troisième série « Octave Feuillet »

Si Mlle Sibylle n’était pas une jeune personne aussi romanesque, elle ne mourrait point et elle épouserait son Raoul, qui ferait un excellent mari et qui n’aurait d’ailleurs aucune répugnance à raccompagner à la messe. […] La douleur qui nous vient du sacrifice accompli porte d’ailleurs avec soi sa consolation. […] Gandrax est un chimiste athée, d’ailleurs fort honnête homme ; sa religion, c’est l’amour de la science et de l’humanité. […] Une femme qui peut faire de sa philosophie négative l’application qu’en fait Sabine est une « bête » que nul enseignement religieux n’eût pu dompter et qui d’ailleurs n’en eût accepté aucun.

512. (1911) La valeur de la science « Troisième partie : La valeur objective de la science — Chapitre X. La Science est-elle artificielle ? »

D’ailleurs une fois cette prédiction lancée, il ne dépend pas évidemment de lui qu’elle se réalise ou qu’elle ne se réalise pas. […] Quand je dis : le phosphore fond à 44°, je crois énoncer une loi ; en réalité c’est la définition même du phosphore ; si l’on venait à découvrir un corps qui, jouissant d’ailleurs de toutes les propriétés du phosphore ne fondrait pas à 44°, on lui donnerait un autre nom, voilà tout, et la loi resterait vraie. […] Peu importe d’ailleurs ; il suffit de remarquer qu’il y a une loi, et que cette loi, vraie ou fausse, ne se réduit pas à une tautologie. […] D’ailleurs il faut aboutir, et pour cela il faut bien finir par quitter l’abstraction pour prendre le contact de la réalité.

513. (1900) Poètes d’aujourd’hui et poésie de demain (Mercure de France) pp. 321-350

Ce n’est pas chose aisée, d’ailleurs, ajoute Théophile Gautier, que ce style méprisé des pédants, car il exprime des idées neuves avec des formes nouvelles et des mots qu’on n’a pas entendus encore. » Mettons à part, dans l’ample et belle définition de Gautier, quelques points plus particuliers et gardons-en les termes généraux tels que recherches des nuances, recul des bornes de la langue, expression d’idées neuves avec des formes nouvelles et des mots qu’on n’a pas entendus encore, tous ces soins s’appliquent parfaitement bien à toutes les époques de littérature actives et belles c’est justement cela que firent les Renaissants du xvie  siècle et les Romantiques de 1830, Ronsard, comme Hugo. […] D’ailleurs, vous savez aussi bien que moi qu’il se forma dans l’art, et même dans les arts, entre 1885 et 1800, un état d’esprit connu sous le nom de Symbolisme, de l’appellation qui succéda à celle des Décadents. […] D’ailleurs, il serait, je crois prématuré d’essayer une étude complète du Symbolisme. […] La Poésie d’ailleurs n’a ni hier, ni demain, ni aujourd’hui.

514. (1857) Causeries du lundi. Tome III (3e éd.) « Œuvres de Condorcet, nouvelle édition, avec l’éloge de Condorcet, par M. Arago. (12 vol. — 1847-1849.) » pp. 336-359

Trouvant dans les Œuvres de Vauvenargues deux morceaux qui sont une « Prière » et une « Méditation » religieuse, Condorcet, que ces morceaux gênaient, déclare sans hésiter qu’ils ont été trouvés dans les papiers de l’auteur, après sa mort ; qu’ils n’ont été écrits, d’ailleurs, que par une sorte de gageure ; mais que les éditeurs ont jugé à propos de les ajouter aux Pensées de Vauvenargues, pour faire passer les maximes hardies qui sont à côté. […] Elle l’a peint, d’ailleurs, dans un portrait officiel et fait pour être montré. […] On a fort loué, dans cette correspondance de Condorcet avec Voltaire, quelques témoignages de véracité et de franchise, mais il y fallait remarquer aussi ces premiers indices d’un esprit dénigrant, et surtout l’espèce d’adresse avec laquelle Condorcet, très mécontent que Voltaire ait fait des vers pour Mme Necker, cherche à exciter l’illustre maître contre le financier genevois : « D’ailleurs, je ne puis rien espérer, lui écrit-il, d’un homme (M.  […] L’idée de Turgot et de Condorcet, et qui d’ailleurs, dans ses termes les plus généraux, ne leur est point particulière, est celle-ci : l’humanité, considérée dans son ensemble et depuis ses origines, peut se comparer à un homme qui a passé successivement par un état d’enfance, puis par un état de jeunesse et de virilité.

515. (1889) L’art au point de vue sociologique « Chapitre premier. La solidarité sociale, principe de l’émotion esthétique la plus complexe »

N’oublions pas d’ailleurs que, pour être absolument inexpressive, une sensation devrait être isolée, détachée dans l’esprit ; il n’en est pas une de ce genre, et la cuisine même peut acquérir par association quelque valeur représentative : une salade appétissante est un petit coin de jardin sur la table et comme un résumé de la vie des champs ; l’huître dégustée nous apporte une goutte d’eau de l’Océan, une parcelle de la vie de la mer. […] La part que la difficulté vaincue a encore aujourd’hui dans notre admiration était d’ailleurs plus grande pour l’art naissant. […] Remarquons d’ailleurs que les arts primitifs, aussi bien la poésie que le dessin et la sculpture, ont toujours commencé par la figuration des êtres animés ; ils ne se sont attachés que beaucoup plus tard à reproduire le milieu inanimé où ces êtres se meuvent. […] Les couleurs ont d’ailleurs par elles-mêmes, comme le fait observer Fechner, une valeur symbolique, expressive de la vie et des sentiments, par conséquent des mouvements mêmes.

516. (1772) Bibliothèque d’un homme de goût, ou Avis sur le choix des meilleurs livres écrits en notre langue sur tous les genres de sciences et de littérature. Tome II « Bibliotheque d’un homme de goût — Chapitre X. Des Livres nécessaires pour l’étude de la Langue Françoise. » pp. 270-314

D’ailleurs, il s’énonce par-tout avec tant de précision, de netteté, de pureté même & de clarté, qu’il est à la fois à la mesure des lecteurs les plus exercés dans les discussions de l’art grammatical, & à la portée de tous les autres. […] Son ouvrage, d’ailleurs, n’a pas toute la perfection qu’il pouvoit avoir ; & je ne suis pas surpris que le P. […] Il est bon d’ailleurs de savoir de quelle langue nous avons tiré tel ou tel terme, du moins si l’on veut conserver en écrivant les restes de la figure primitive de chaque mot. […] Un défaut d’ailleurs remarquable dans le Dictionnaire de le Roux, & dans les autres où l’on rapporte nos proverbes, c’est qu’on s’arrête à expliquer certaines façons de parler, certains proverbes si intelligibles, qu’ils s’entendent d’eux-mêmes ; & qu’on en abandonne à la pénétration du lecteur, d’autres dont l’intelligence est beaucoup plus difficile.

517. (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Première partie — Section 35, de la mécanique de la poësie qui ne regarde les mots que comme de simples sons. Avantages des poetes qui ont composé en latin sur ceux qui composent en françois » pp. 296-339

D’ailleurs le genie de notre langue est très-timide, et rarement il ose entreprendre de rien faire contre les regles, pour atteindre à des beautez où il arriveroit quelquefois s’il étoit moins scrupuleux. […] D’ailleurs un latin éviteroit facilement cette collision desagréable à l’aide de son inversion, au lieu qu’il est rare que le françois puisse sortir de la difficulté par cet expedient. […] D’ailleurs on ne le sent presque pas sur le théatre, qui est l’endroit où ils brillent davantage, parce que les acteurs qui enjambent presque toûjours sur le vers suivant avant que de reprendre haleine, ou qui la reprennent avant que d’avoir fini le vers, empêchent qu’on ne sente le vice de la cadence trop uniforme. […] Peut-on d’ailleurs ne point regarder le travail bizarre de rimer comme la plus basse des fonctions de la mécanique de la poësie ?

518. (1871) Portraits contemporains. Tome V (4e éd.) « VICTORIN FABRE (Œuvres mises en ordre par M. J. Sabbatier. (Tome II, 1844.) » pp. 144-153

Ce second volume contient d’ailleurs les ouvrages en prose qui sont ses vrais titres, et qui lui avaient valu dans les douze premières années du siècle une réputation si brillante et si pleine d’espérances. […] On doit d’ailleurs des éloges à M.

519. (1864) Portraits littéraires. Tome III (nouv. éd.) « Études sur Blaise Pascal par M. A. Vinet. »

C’en est un encore, dût-il en coûter à l’amour-propre (et certes vous avez trop ménagé le mien), que de se voir étudié avec un soin si attentif ; tant d’attention ressemble un peu a de l’affection ; et quel profit d’ailleurs n’y a-t-il pas à être l’objet d’une si pénétrante critique ? […] Oui, je désire être lu, et je vous remercie de m’avoir aidé à l’être ; il ne m’est pas permis d’être modeste aux dépens de la cause que je sers ; d’ailleurs on verra bientôt, si l’on y regarde, que ces doctrines, qui font la vraie valeur de mon livre, ne sont pas à moi.

520. (1874) Premiers lundis. Tome I « Walter Scott : Vie de Napoléon Bonaparte — II »

Sir Walter Scott, qui d’ailleurs est très-fort en antiquités grecques et romaines, et qui compare Pie VI armant contre Bonaparte au vieux Priam lançant un javelot contre Pyrrhus, a l’air très-jaloux de démontrer cette ignorance de nos soldats et de nos chefs en matière d’érudition ou de beaux-arts ; et il ne tient pas à lui que nous ne soyons, durant nos triomphes en Italie, une horde de Gaulois sous un Brennus ou un Bellovèse. […] Comme l’état de la France se dessine de plus en plus nettement, et que d’ailleurs les souvenirs abondent, les erreurs matérielles y sont moins capitales que dans les premières parties de l’ouvrage, et elles se simplifient, en quelque sorte, avec le cours des événements.

521. (1911) La valeur de la science « Deuxième partie : Les sciences physiques — Chapitre IX. L’avenir de la Physique mathématique. »

Ainsi au lieu de supposer que les corps en mouvement subissent une contraction dans le sens du mouvement et que cette contraction est la même quelle que soit la nature de ces corps et les forces auxquelles ils sont d’ailleurs soumis, ne pourrait-on pas faire une hypothèse plus simple et plus naturelle ? […] Si l’on était acculé à cette nécessité, nous pourrions d’ailleurs nous en consoler.

522. (1920) La mêlée symboliste. I. 1870-1890 « Le lyrisme français au lendemain de la guerre de 1870 » pp. 1-13

Certes, une grande diversité d’opinions se fait jour parmi les collaborateurs de la Renaissance qui d’ailleurs a pris soin de nous avertir que, « malgré l’unité des vues générales, la responsabilité absolue demeure, à chacun, de ses articles ». […] « Le grand progrès moderne (sur lequel je ne me fais point d’ailleurs trop d’illusions) serait de ne point recourir aux voies anciennes et de vivre l’un à côté de l’autre, de se combattre sans se maudire.

523. (1897) Manifeste naturiste (Le Figaro) pp. 4-5

On conçoit que la politique ne prête à un homme de talent qu’un emploi sans beauté, d’ailleurs tout à fait provisoire. […] D’ailleurs ces grands artistes ne contentèrent point tout à fait des hommes à qui la compagnie de Napoléon, des héros guerriers, des postes grecs et de Wagner, ont, malgré tout, communiqué un sens plus étendu de la beauté humaine.

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