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2727. (1868) Cours familier de littérature. XXVI « CLVIe Entretien. Marie Stuart (reine d’Écosse) »

On comprend ce que de tels propos, rapportés immédiatement à Elisabeth par ses envoyés à Holyrood, semèrent de dissension sourde et d’animosité entre les deux reines.

2728. (1895) Histoire de la littérature française « Quatrième partie. Le dix-septième siècle — Livre I. La préparations des chefs-d’œuvre — Chapitre II. Attardés et égarés »

C’est le point de vue où il faut se placer pour comprendre non seulement la vie de cette époque, mais aussi la littérature précieuse.

2729. (1914) Note sur M. Bergson et la philosophie bergsonienne pp. 13-101

Bergson est presque aussi mal comprise par ses adversaires que par ses partisans.

2730. (1900) La méthode scientifique de l’histoire littéraire « Troisième partie. Étude de la littérature dans une époque donnée causes et lois de l’évolution littéraire — Chapitre VII. La littérature et les conditions économiques » pp. 157-190

Il a écrit62 : « Ô peuples des siècles futurs, lorsque par une chaude journée d’été, vous serez courbés sur vos charrues dans les vertes campagnes de la patrie ; lorsque vous verrez, sous un soleil pur et sans tache, la terre, votre mère féconde, sourire dans sa robe matinale au travailleur, son enfant bien-aimé ; lorsque, essuyant sur vos fronts tranquilles le saint baptême de la sueur, vous promènerez vos regards sur votre horizon immense, où il n’y aura pas un épi plus haut que l’autre dans la moisson humaine, mais seulement des bleuets et des marguerites au milieu des blés jaunissants ; ô hommes libres, quand alors vous remercierez Dieu d’être nés pour cette récolte, pensez à nous qui n’y serons plus ; dites-vous que nous avons acheté bien cher le repos dont vous jouirez ; plaignez-nous plus que tous vos pères ; car nous avons beaucoup des maux qui les rendaient dignes de plainte, et nous avons perdu ce qui les consolait. » Mais celui qui sentait si bien que la terre doit compenser la banqueroute du ciel, celui qui comprenait que les misérables, privés, comme a dit plus tard Jaurès, de la vieille chanson qui berçait la misère humaine, doivent nécessairement réclamer leur part immédiate de soleil et de joies, ce même Musset parlait bientôt d’un autre ton.

2731. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Lettres de m. l’Abbé Sabatier de Castres ; relatives aux trois siecles de la littérature françoise.ABCD » pp. -641

Les honnêtes gens eussent été surpris & révoltés de voir le cri d’un Citoyen étouffé, précisément parce qu’il opposoit la voix de la raison à celle de l’aveuglement & du délire Le Gouvernement est trop désabusé & trop sage, pour n’avoir pas compris qu’il lui importe peu que de plats Ecrivains soient redressés, & beaucoup, que de mauvais Raisonneurs soient confondus.

2732. (1880) Les deux masques. Première série. I, Les antiques. Eschyle : tragédie-comédie. « Chapitre II, grandeur et décadence de Bacchus. »

Par où le saisir, comment le comprendre ?

2733. (1870) De l’origine des espèces par sélection naturelle, ou Des lois de transformation des êtres organisés « De l’origine des espèces par sélection naturelle, ou Des lois de transformation des êtres organisés — Chapitre VIII : Hybridité »

Quand on réfléchit à de pareilles anomalies, il faut bien confesser notre ignorance et reconnaître combien il est peu probable que nous puissions jamais arriver à comprendre pourquoi les croisements entre certaines formes organiques sont féconds, tandis que d’autres sont stériles.

2734. (1814) Cours de littérature dramatique. Tome III

Il est certain que les anciens Grecs auraient trouvé très ridicules les raffinements de délicatesse du soudan et toutes ces parades tragiques, qui ne sont séparées que par une nuance des grimaces d’Arnolphe devant Agnès, dans L’École des femmes ; ils n’auraient pas bien compris pourquoi le superbe Orosmane fait tant de façons pour une petite fille qu’il peut avoir quand il voudra, et qui assurément ne demande pas mieux ; ils auraient jugé qu’une pareille pièce n’était pas faite pour des républicains, et n’était bonne tout au plus que pour amuser les femmes et les eunuques du roi de Perse. […] Par exemple, avec l’envie la plus sincère d’admirer Alzire, je conviens que je ne comprends rien à la construction de cette pièce ; je ne sais pas même quel est le lieu de la scène. […] Ces sophismes, parés de tout l’éclat du charlatanisme philosophique, sont toujours applaudis avec transport par le vulgaire qui n’en comprend pas le sens, et n’en sont pas moins un tissu de niaiseries et d’extravagances subversives de toute société. […] Heureusement on ne les comprend pas ; le jeu de l’actrice les couvre ; elles passent sous le nom d’amour.

2735. (1933) De mon temps…

Nous parlons de France, et André Lemoyne nous raconte l’histoire de la gifle. » J’ai compris ; je sais maintenant qui est cet « Anatole qui n’est pas brave » et qui est le narrateur de l’anecdote. […] Ils étaient assez nombreux pour fournir les abonnés nécessaires à la publication d’une revue et c’est ce qu’avait compris M. 

2736. (1860) Cours familier de littérature. IX « Le entretien. Les salons littéraires. Souvenirs de madame Récamier (2e partie) » pp. 81-159

II Si vous ajoutez à cela le goût passionné et intelligent des lettres qu’il avait puisé dans la société des philosophes, des orateurs, des écrivains de l’Assemblée constituante ou de madame de Staël, son amie de jeunesse, et si vous revêtez ces qualités du cœur et de l’âme de l’extérieur d’un héros de roman sous le plus beau nom de France, vous comprendrez l’homme.

2737. (1868) Cours familier de littérature. XXVI « CLIe entretien. Molière et Shakespeare »

C’était l’homme qu’il fallait pour comprendre et pour analyser cette charmante nature du poëte cultivé sous un grand roi biblique, devant un grand peuple poli comme son époque de génie renaissant et d’imitation classique ; leur mérite est divers, mais leur entreprise est également recommandable.

2738. (1892) Journal des Goncourt. Tome VI (1878-1884) « Année 1882 » pp. 174-231

Et ce Nancy, dans lequel je courais éperdu, prenait le caractère brouillardeux et immense d’un Londres, et mes compatriotes, auxquels je m’adressais, semblaient ne pas me comprendre.

2739. (1772) Bibliothèque d’un homme de goût, ou Avis sur le choix des meilleurs livres écrits en notre langue sur tous les genres de sciences et de littérature. Tome I « Bibliotheque d’un homme de goût. — Chapitre III. Poëtes françois. » pp. 142-215

Plein de la lecture d’Homere & de Virgile, il écrivoit avec une abondance & une facilité qu’on ne sauroit comprendre, lorsqu’on examine tout le soin que demande une prose harmonieuse.

2740. (1772) Bibliothèque d’un homme de goût, ou Avis sur le choix des meilleurs livres écrits en notre langue sur tous les genres de sciences et de littérature. Tome I « Bibliotheque d’un homme de goût. — Chapitre V. Des orateurs anciens et Modernes. » pp. 223-293

Il plaida sa premiere cause au Barreau dès l’âge de dix-neuf ans, mais avec un succès si décidé, que ses rivaux & ses amis comprirent dès-lors à quelle gloire il étoit destiné.

2741. (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre II. La Renaissance. — Chapitre VI. Milton. » pp. 411-519

Milton les décrit, et tout à la fois, il les imite ; il fait comprendre ce mot de Platon son maître, que les mélodies vertueuses enseignent la vertu. […] Quand il mourut, il ne laissa en tout que 1500 liv., y compris le produit de sa bibliothèque.

2742. (1714) Discours sur Homère pp. 1-137

Il paroît enfin lui-même ; la fortune change : il fait lui seul un carnage épouvantable des troyens ; fait fuir à son aspect, ce même Hector qui avoit vû fuir devant lui toute l’armée des grecs ; et il le tuë avec tant de facilité, qu’on ne comprend pas comment après cela les troyens oseront seulement tenter de se défendre. […] Pour la faute, on ne comprend pas trop bien ce qui pouvoit y induire Homere.

2743. (1866) Cours familier de littérature. XXI « CXXIIIe entretien. Fior d’Aliza » pp. 177-256

Il n’y avait rien à en conclure contre la bravoure individuelle de ce peuple souvent héroïque quand une généreuse passion l’anime ; mais les carbonari ne lui présentaient pour rois que des tribuns militaires, et pour causes, que des théories qu’il ne pouvait ni comprendre, ni aimer.

2744. (1893) La psychologie des idées-forces « Tome second — Livre cinquième. Principales idées-forces, leur genèse et leur influence — Chapitre deuxième. L’idée de l’espace. Son origine et son action »

Si nous étions obligés d’analyser un mouvement visible depuis le point de départ jusqu’au point d’arrivée et d’analyser aussi l’intervalle de temps qui les sépare, nous serions aussi embarrassés pour sentir le mouvement que Zénon d’Elée pour le comprendre.

2745. (1892) Journal des Goncourt. Tome VI (1878-1884) « Année 1884 » pp. 286-347

La Charité — c’est curieux qu’il soit tombé là, où j’ai justement fait mon étude — car la Charité pour lui, c’est l’hôpital, où est morte sa mère, et où, un moment employé, il a été un peu chassé par ce lit, qu’il rencontrait toujours. « Oui, dit-il, ma mère est morte là, un premier janvier ; et quand j’ai été opéré de la pierre, chez les Frères Saint-Jean-de-Dieu, dans le même mois, la veille de mon opération j’ai fait demander au directeur de la Charité, de faire dire une messe pour elle à l’hôpital… Il s’étonnait, il ne comprenait pas, cet homme ! 

2746. (1886) Quelques écrivains français. Flaubert, Zola, Hugo, Goncourt, Huysmans, etc. « Gustave Flaubert. Étude analytique » pp. 2-68

Et l’émoi mystique de la prêtresse phénicienne s’efforçant sous les symboles des dieux et les mythes des théogonies de saisir l’essence de l’être et la signification de ses sourdes ardeurs, puis Hamilcar dans le silence diurne de la maison du Suffète-de-la-Mer, se prosternant sur le sol gazé de sable, et adorant silencieusement les Abaddirs, sous la lumière « effrayante et pacifique » du soleil, qui passe étrange par les feuilles de laitier noir des baies  d’autres scènes ou lunaires ou souterraines, sont décrites en phrases obscures, distantes, qui parlent à certains esprits une langue comme oubliée mais comprise, et suscitant dans les limbes de l’âme des émotions muettes.

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