Je puis citer moi-même un jeune homme devenu sourd vers l’âge de quatre ans et qui, doué d’une très bonne vue, voit une conversation à distance, ce qui est assez incommode pour les personnes qui chuchotent secrètement dans un coin, à l’autre angle du salon.
Alfred de Musset, Henri Heine, Edgard Poe, Burns, Byron, Shelley, Cowper, combien en citerai-je ? […] Enfin, le plus souvent, ils sont pédants, encore tout roidis par la rouille de l’école ; ils divisent et subdivisent, ils posent des thèses, des définitions ; ils argumentent solidement et lourdement, ils citent leurs auteurs en latin, et même en grec ; ils équarrissent des périodes massives, ils assomment doctement leur adversaire, et par contre-coup le lecteur.
Tout auteur nous est un orateur, et à la façon dont nous citons, on dirait un propos de tribune. […] Sa longue expérience, son profond savoir des choses de l’histoire et de la politique, lui avaient appris que, si les deux principes sont nécessaires à la bonne conduite des gouvernements modernes, ils le sont inégalement, les exemples étant nombreux de sociétés qui ont été prospères sans la liberté politique, tandis qu’on n’en cite pas un seul d’une société qui ait subsisté, fût-ce un seul jour, sans autorité.
Je citerais de mémoire vingt autres attentats commencés ou achevés.
Je cite les propres paroles de Mill ; elles sont si nettes, qu’il faut se donner le plaisir de les méditer.
Elles sont en petit nombre, heureusement, et, disons-le, elles ne sont pas toutes dans le ton de ces quatre vers que nous venons de citer.
Je cite les propres paroles de Mill ; elles sont si nettes, qu’il faut vous donner le plaisir de les méditer.
Nous ne pouvons résister au plaisir de citer ici une page intense de cette Philosophie de l’Histoire de France, qui, de toute l’autorité de son auteur, corrobore la signification de la présente étude : « S’il est des erreurs funestes aux hommes — déclare tout d’abord Quinet — ce sont précisément celles qui ont trait à la suite entière de leurs annales, car ces erreurs pénètrent jusqu’à la moelle des os ; elles tiennent à la substance de notre être… » C’est ensuite le problème des origines qu’il envisage d’un regard singulièrement lucide, en cinglant de son ironie les mensongers « métaphysiciens » de l’histoire — les historiens qui, de loin ou de près, se rattachent à la méthode de Bossuet : « Les Gaulois se montrent tout d’abord, et presque aussitôt ils disparaissent ; à peine entrevus, ils nous échappent… Le plus grand bien qui pût leur arriver était d’être conquis par un peuple étranger. […] Cette curieuse épitre poétique de Sidoine Apollinaire (citée par Fustel de Coulanges) est un document bien significatif de psychologie gallo-romaine : « Comment veux-tu que je récrive un chant d’hyménée, entouré que je suis de ces troupes aux longs cheveux et assourdi des sons rauques de leur langue ?
Vandérem (que je cite toujours comme un excellent Parisien, habile à repérer le provincial et son panier d’où un canard sort la tête, ou bien l’étranger et son chapeau tyrolien vert chicorée) a liquidé Amiel par ce mot : C’est un emboché ! […] Et la page que je viens de citer ne contredit pas cette idée, mais tout de même elle la tempère.
Et l’on citera surtout comme obstacle à la poésie — que d’aucuns proclament morte définitivement — les progrès de l’arrivisme contemporain et l’extension sans cesse croissante du matérialisme — lesquels précisément s’opposent à tout succès des œuvres d’imagination.
La description animée des Grands bois ne peut être citée que presque en entier.
Nul ne peut vous citer de plus beaux vêtements de guerriers.
On citait comme une nouveauté les meubles de Jacob d’après l’antique ; Quinquet était peut-être moins fier de l’invention de ses lampes que des ornements étrusques que les élèves de David peignaient sur leurs montures, et l’on surprenait souvent les coiffeurs dans le fond de leur boutique, réfléchissant sérieusement devant une tête à perruque, pour imiter la coiffure des sœurs des Horaces ou de la femme et des filles de Brutus, des tableaux de David. […] Quant aux autres, Boucher, Vermay, Poussin, Simon, Augustin D…, Colson, Mendouze, Adolphe Lullin et Étienne, pour ne citer que ceux qui avaient fait concevoir le plus d’espérances, aucun d’eux, malgré quelques éclairs de succès, n’est arrivé, à se faire un nom dans l’art de la peinture. […] On cite le passage d’une lettre écrite par ce dernier, où il exprime la haute estime qu’il avait pour ce disciple distingué à tous égards : « Je pris, dit-il, le parti de l’accompagner en Italie, autant par attachement pour mon art que pour sa personne. […] C’était, comme on en a pu juger par les lettres citées plus haut, un homme doux et fort raisonnable au fond, mais que ses premiers succès, très-mérités sans doute, rendirent trop fier de son mérite et trop sûr de lui-même.
Un Corot, un Turner, pour ne citer que ceux-là, ont aperçu dans la nature bien des aspects que nous ne remarquions pas. — Dira-t-on qu’ils n’ont pas vu, mais créé, qu’ils nous ont livré des produits de leur imagination, que nous adoptons leurs inventions parce qu’elles nous plaisent, et que nous nous amusons simplement à regarder la nature à travers l’image que les grands peintres nous en ont tracée ? […] Ravaisson aimait à citer.
Il a pu entasser feuilletons sur feuilletons, écrire trois cents volumes, faire jouer trente drames, comédies ou tragédies, entre-temps parcourir le monde et raconter au monde ses voyages, suivre les princes en Espagne et se faire l’historiographe de la cour, tenir tête à ses adversaires, tour à tour les intimidant par son audace ou les désarmant par ses saillies, comparaître et se défendre devant les tribunaux où d’autres citent des éditeurs récalcitrants, où lui, au contraire, était appelé par des éditeurs se disputant judiciairement sa prose. […] Je restai longtemps ravi devant ce spectacle solennel, prêtant l’oreille à l’harmonie mélancolique de la clochette des mules et aux cadences indiennes, qui troublaient, en mourant graduellement, le silence des solitudes. » Citer de tels tableaux, c’est les louer suffisamment. […] Camille Desmoulins, qu’il nous saura plus de gré de citer, a écrit : Un vers n’est jamais bien quand il peut être mieux.
On citait aussi de sa part des fantaisies singulières, ne fût-ce que celle de ces conférences sur des sujets érotiques, accompagnées de démonstrations physiques, que le romancier prononçait en petit comité, ayant pour tout vêtement un frac qui ne couvrait que la partie supérieure de sa personne, mais ces fanfaronnades et ces excès n’empêchaient pas Maupassant d’être un travailleur acharné et ponctuel, ainsi que le prouvait sa production incessante qu’activait encore l’abus des excitants qui eurent une si fâcheuse influence sur l’état d’une santé déjà menacée par une lourdes tares accidentelles.
Un géologue que nous avons déjà eu occasion de citer, N.
Homere a semé l’iliade de ces contre tems ; je n’en citerai qu’un exemple sur lequel on ne doit pas craindre de juger trop légerement d’Homere ; car, pour peu qu’on le trouve digne de censure en celui-ci, on peut s’assurer qu’il l’est bien davantage en d’autres.
Il faut, pour faire bien comprendre les conclusions de ce chapitre, que je remonte un peu haut dans l’histoire de ce temps-ci, et que je remette sous les yeux du public quelques pièces du procès déjà citées par les critiques et les historiens précédents, mais nécessaires pour l’ensemble de la démonstration.
Mais de ces « idées » métaphysiques il peut dire ce que dit Socrate de ces autres Socrates « ils ont été refusés, je les gardais en moi, en tant que mes doutes et mes contradictions. » Le Valéry réel qui a passé, qui a réussi, qui a trouvé son corps et sa technique, c’est celui du quatrain que je viens de citer.