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1105. (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre XII. Lo Ipocrito et Le Tartuffe » pp. 209-224

Sous des apparences d’humilité, elle change la religion en astuce et se rend maîtresse des biens, de l’honneur et de l’esprit des gens… C’est un beau trait que celui du démon se faisant adorer comme un saint… Ceux qui me nourrissent, je les loue de leurs œuvres pies, de leurs vertus, de leur charité ; je les rassure sur leurs débauches, sur leurs usures ; rentrant la tête dans les épaules avec un petit ricanement, j’allègue la fragilité de la chair.

1106. (1890) L’avenir de la science « XI »

Son rôle, pour être changé, n’en est pas moins remarquable.

1107. (1881) La psychologie anglaise contemporaine « M. Samuel Bailey »

La hausse et la baisse, les fluctuations du change, les variations de l’offre et de la demande, le retour du papier chez le banquier après une émission excessive, la disparition des espèces, tous les faits de cette nature résultent de causes déterminées qui agissent avec régularité.

1108. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXXV » pp. 402-412

Dans la continuelle fluctuation d’idées et de sentiments à laquelle madame de Maintenon était condamnée depuis deux années ou environ, il n’est pas étonnant qu’elle ait donné lieu plusieurs fois au renouvellement des plaintes que madame de Coulanges faisait au mois de septembre 1675 pour la première fois, sur le changement de son amie à son égard, et à l’application de l’ancien adage, que les honneurs changent les mœurs 124.

1109. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — L — article » pp. 23-38

Pourquoi en auroit-il changé ?

1110. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — M. — article » pp. 239-252

Le même Poëte qui peint les ravages des Barbares en Italie, n’a besoin que de changer de couleurs, pour tracer avec le même succès les douces & paisibles opérations de la Nature.

1111. (1893) La psychologie des idées-forces « Tome premier — Livre troisième. Le souvenir. Son rapport à l’appétit et au mouvement. — Chapitre quatrième. L’aperception et son influence sur la liaison des idées »

Le révérend Georges Henslaw, doué d’une faculté qu’avait déjà Gœthe, voit, quand il ferme les yeux et qu’il attend un moment, l’image claire de quelque objet : cet objet change de formes pendant aussi longtemps qu’il le regarde avec attention ; mais, en étudiant la série de formes qui se succèdent, on reconnaît que le passage de l’une à l’autre est fourni tantôt par des relations de contiguïté, tantôt par des relations de ressemblance réductibles elles-mêmes à la contiguïté.

1112. (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Seconde partie. Poétique du Christianisme. — Livre premier. Vue générale des épopées chrétiennes. — Chapitre III. Paradis perdu. »

Adam s’est retiré seul pendant la nuit sous un ombrage : la nature de l’air est changée ; des vapeurs froides, des nuages épais obscurcissent les cieux ; la foudre a embrasé les arbres ; les animaux fuient à la vue de l’homme ; le loup commence à poursuivre l’agneau, le vautour à déchirer la colombe.

1113. (1772) Bibliothèque d’un homme de goût, ou Avis sur le choix des meilleurs livres écrits en notre langue sur tous les genres de sciences et de littérature. Tome II « Bibliotheque d’un homme de goût — Chapitre VII. Des ouvrages périodiques. » pp. 229-243

Son style est vif, clair, naturel, & assaisonné du sel de la critique ; il avoit surtout une adresse cruelle & singuliére à donner le change aux auteurs mêmes qu’il critiquoit ; & tel écrivain a été le remercier d’une louange ingénieusement équivoque, qui s’est ensuite apperçu qu’il s’étoit laissé honteusement tromper par son style à deux faces.

1114. (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Troisième partie — Section 15, observations concernant la maniere dont les pieces dramatiques étoient représentées sur le théatre des anciens. De la passion que les grecs et les romains avoient pour le théatre, et de l’étude que les acteurs faisoient de leur art et des récompenses qui leur étoient données » pp. 248-264

Plusieurs sçavans du nord, qui sur la foi d’une exposition avoient décidé que nos opera ne pouvoient être qu’un spectacle ridicule et propre seulement pour amuser des enfans, ont changé d’avis après en avoir vû quelques représentations.

1115. (1906) Les œuvres et les hommes. À côté de la grande histoire. XXI. « L’insurrection normande en 1793 »

Le décret révolutionnaire qui changea nos provinces en départements ne fut — il est juste de le dire — que la consommation officielle d’un fait accompli depuis longtemps déjà.

1116. (1906) Les œuvres et les hommes. À côté de la grande histoire. XXI. « Philippe II »

Philippe II58 I Eh bien, il n’a pas changé, Forneron !

1117. (1773) Essai sur les éloges « Chapitre XI. Des éloges funèbres sous les empereurs, et de quelques éloges de particuliers. »

Cette institution était conforme à l’esprit républicain ; mais quand le gouvernement vint à changer, quand le monde entier fut dans la main d’un empereur, et que cet empereur qui n’était presque jamais appelé au trône par droit de succession, craignant à chaque instant ou des rivaux ou des rebelles, eut l’intérêt funeste de tout écraser ; quand on vint à redouter les talents, quand la renommée fut un crime, et qu’il fallut cacher sa gloire, comme dans d’autres temps on cachait sa honte, on sent bien qu’alors il ne s’agissait pas de louer les citoyens : les grandes familles aimaient mieux la sûreté et l’oubli, que l’éclat et le danger.

1118. (1773) Essai sur les éloges « Chapitre XVII. De l’éloquence au temps de Dioclétien. Des orateurs des Gaules. Panégyriques en l’honneur de Maximien et de Constance Chlore. »

C’est dans ces moments-là que les grêles ravagent les moissons, que la terre s’entrouvre, que les villes sont englouties ; fléaux qui désolent le monde, non par la volonté des dieux, mais parce qu’alors leurs regards ne tombent point sur la terre : voilà, grand empereur, ce qui nous est arrivé, lorsque vous avez cessé de veiller sur le monde et sur nous. » Ensuite on prouve à Maximien que, malgré son grand âge, il ne pouvait sans injustice quitter le fardeau de l’empire ; « mais les dieux l’ont permis, lui dit l’orateur, parce que la fortune, qui n’osait rien changer tant que vous étiez sur le trône, désirait pourtant mettre un peu de variété dans le cours de l’univers ».

1119. (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre V. Les contemporains. — Chapitre III. La critique et l’histoire. Macaulay. »

La lave a couvert d’une croûte féconde les champs que jadis elle avait dévastés, et après avoir changé un riche et beau jardin en un désert, elle a changé de nouveau le désert en un jardin plus riche et plus beau. […] Mon but et mes efforts seront de faire l’histoire de la nation aussi bien que l’histoire du gouvernement, de marquer le progrès des beaux-arts et des arts utiles, de décrire la formation des sectes religieuses et les variations du goût littéraire, de peindre les mœurs des générations successives, et de ne point négliger même les révolutions qui ont changé les habits, les ameublements, les repas et les amusements publics. […] Le progrès de la civilisation qui a changé tant de landes incultes en champs dorés de moissons, ou égayés par les fleurs des pommiers, n’a fait que rendre Glencoe plus désolée. […] It will be my endeavour to relate the history of the people as well as the history of the government, to trace the progress of useful and ornamental arts, to describe the rise of religious sects and the changes of literary taste, to portray the manners of successive generations, and not to pass by with neglect even the revolutions which have taken place in dress, furniture, repasts, and public amusements.

1120. (1883) Essais sur la littérature anglaise pp. 1-364

Pour l’Anglais moderne comme pour le vieux scandinave, la vie est toujours un combat ; les champs de bataille seuls ont changé. […] Il n’y a de changé que les noms. […] Changer le dénouement de Shakespeare, c’est changer le caractère de la pièce entière, n’en déplaise à l’ombre de Garrick. […] Tout a changé subitement : mœurs, langage, caractères et passions. […] C’est comme un récit qui changerait de sens selon la manière dont vous tiendriez le livre.

1121. (1907) Propos de théâtre. Quatrième série

Rien, rien exactement n’est changé dans le village. […] Eros change son arc d’épaule. […] Ervann aussi est là, qui a changé complètement ou presque complètement de personnage. […] Oui, enfin, le bon Perraud a changé. […] Après la mort de sa femme, Perraud a été changé de résidence.

1122. (1905) Études et portraits. Sociologie et littérature. Tome 3.

Et qu’y a-t-il de changé dans le monde ? […] Taine aurait donc changé de doctrine politique après la Commune que nul ne saurait légitimement ni reprocher à un positiviste une attitude mentale appuyée sur des faits, ni incriminer son autorité. […] Bocquillon et Goyau dénoncent à notre réflexion portait ses fruits légitimes, il faudrait bientôt changer ce vers à peu près ainsi :‌ Et tu détruis cela ? […] Cette pensée n’a pas évolué, en ce sens qu’elle n’a pas changé. […] Ce n’est pas Gœthe seul qui a changé de classe, c’est toute sa race en lui et avec lui.‌

1123. (1898) XIII Idylles diaboliques pp. 1-243

Vous croyez qu’après avoir écrit, durant une demi-journée, dans un cabinet bien clos, aux rideaux tirés, sur la splendeur des feuillages d’automne, il n’y a plus qu’à poser sa plume et à changer de personnalité comme on change de chaussettes, — tout à l’heure « poètes inspirés » et maintenant « gens du monde » ! […] Les écus d’or du blason se changent en rondelles de cuivre. […] Les trésors des avares se changent en cailloux… Bréchet, Poufiat, Marciot, Janicot et Judas les tiennent en leur puissance et les fouaillent. — En avant ! […] Il se change en abeille et, après avoir voltigé en zig-zag à travers la chambre, il vient se poser sur le nez du Jeune Homme à la Grosse Tête et il le pique. […] Aussitôt, celui-ci se change en oiseau de paradis et vole se percher sur l’épaule du diable.

1124. (1858) Du vrai, du beau et du bien (7e éd.) pp. -492

Le principe qui me fait porter ce jugement est déjà tout entier dans le premier comme dans le dernier événement ; il peut changer d’objet, il ne change pas en soi ; il ne s’accroît ni ne décroît avec le nombre plus ou moins étendu de ses applications. […] Mais les questions philosophiques veulent être traitées philosophiquement : il ne nous appartient pas d’en changer le caractère. […] Depuis quelque temps nous avons changé tout cela. […] Le culte chrétien ne se peut naturaliser dans cet édifice profane qui a changé tant de fois de destination. […] Nous changeons perpétuellement nous-mêmes, et avec nous changent nos désirs et nos intérêts.

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