Et le chef-d’œuvre de la prudence, dans le pansement de ces âmes si longtemps athées, était de glisser en n’appuyant pas… Il fallait donc ce hasard d’un jeune homme insurgé en pleine église pour qu’un penseur et un observateur catholique qui se trouvait là eût sa pomme de Newton, cette occasion qui incline le génie du côté où il doit verser, et pour qu’il prouvât, au bout de vingt ans, à la science souffletée de toutes parts par des phénomènes qui la déshonorent, puisqu’elle ne peut les expliquer, que les seules explications qu’il y ait à ces phénomènes c’est la Foi qu’on croyait décrépite, l’antique Foi qui doit les donner ! […] Car voilà le côté par lequel, à cette époque de discussion et d’analyse, le livre des Esprits s’imposera à ceux-mêmes qui, d’instinct ou de philosophie, seraient les plus disposés à le rejeter : la science, et, ajoutons-y encore, la loyauté dans la méthode.
A côté de son individualité, il y a celle de son traducteur, qui — en dehors de sa traduction — a fait œuvre d’histoire pour son propre compte et à sa manière, et cette manière est telle qu’elle mérite que la Critique s’y arrête, pour la bien caractériser. […] Délicieux et piquant contraste entre la naïveté charmante du chroniqueur et la pompe de l’homme qui, dans sa traduction, à respecté cette naïveté divine ; et qui nous apparaît ; à côté, avec un talent fulgurant de l’éclat damasquiné d’une armure !
Seulement, Barthélemy et Barbier, ces Archiloques, sont des Tristes, des Violents, des Amers, et par ce côté-là ils sont plus romantiques que Pommier, qui, en revanche, mêle souvent à la vigueur de sa satire la vis comica de l’esprit gaulois. […] Là, il était à côté ou au-dessus de tout… Là, il travaillait avec cet amour et cette puissance de travail qui n’ont jamais été, l’un refroidi, l’autre découragée.
Tels sont les côtés communs à M. […] Ils vont devant eux, ventre à terre, sautent de côté, se cabrent, se renversent, se retournent de tête à queue, mais ils se retournent !
Le peuple des lecteurs, par curiosité ou par faiblesse, veut tout connaître de ceux qu’un rang élevé expose à ses regards, Le philosophe observe comment on voit les objets sur le trône ; l’historien cherche dans les écrits d’un roi l’histoire de ses pensées ; le critique qui analyse, étudie le rapport secret qui est, d’un côté, entre le caractère, les principes, le gouvernement d’un prince, et de l’autre, son imagination, son style et la manière de peindre ses idées. […] Ceux-ci ne sont pas cependant sans mérite ; mais on est fâché d’en trouver deux consacrés à Constance, prince soupçonneux et lâche, timide et cruel, qui, mêlant la superstition à la fureur, d’un côté protégeait les Ariens et persécutait les catholiques, de l’autre massacrait ses généraux et fit égorger presque toute la famille impériale.
au-delà de certaines limites, l’effort tourne contre vous ; en voulant extirper le bourgeon, c’est un bourgeon que vous reformez à côté ; vous dites : Je puis me flatter que je n’ai plus de vanité, et ceci même est une vanité. […] Ici, aussitôt parvenu à de certaines positions, on fait trop vite le tour de l’espèce ; on la connaît trop par tous ses vilains côtés ; on ne croit plus en elle, à moins d’avoir un fonds incurable d’illusion ou une intrépidité voulue d’optimisme. […] Là-bas, les choses ont gardé leur proportion encore ; les bons côtés ne sont pas trop entamés ; la discrétion, le respect de soi-même et des autres, une certaine lenteur à vivre, subsistent et conservent. […] Ils se racontent leurs impressions, chacun de leur côté, durant un orage. […] Puis l’impression de sourire tourne bientôt au sérieux, lorsque, dans une prochaine lettre du chantre, on voit que cet orage, qui n’a servi qu’à nourrir la rêverie des amants, a haché les grains, foudroyé un clocher, tué peut-être un sonneur ; on est ramené au côté prosaïque de la vie.
« L’enfant s’arrêta à côté du buisson, sans voir Jean Valjean, et fit sauter sa poignée de sous, que jusque-là il avait reçue avec assez d’adresse tout entière sur le dos de sa main. […] Fantine avait tout de suite perdu de vue Favourite, Zéphine et Dahlia ; le lien brisé du côté des hommes s’était défait du côté des femmes ; on les eût bien étonnées, quinze jours après, si on leur eût dit qu’elles étaient amies ; cela n’avait plus de raison d’être. […] « La colère peut être folle et absurde ; on peut être irrité à tort ; on n’est indigné que lorsqu’on a raison au fond par quelque côté. […] Il y entra de la lumière d’un côté et des ténèbres de l’autre.
La pluie les ayant mouillés, ils marchaient dans les allées du côté du soleil ; l’aîné conduisait le petit ; ils étaient en haillons et pâles ; ils avaient un air d’oiseaux fauves. […] « Les statues sous les arbres, nues et blanches, avaient des robes d’ombre trouées de lumière ; ces déesses étaient toutes déguenillées de soleil, il leur pendait des rayons de tous les côtés. […] Il y avait de la fumée au-dessus des toits du côté des halles. […] « Ici les cris profonds qui venaient du côté des halles éclatèrent avec un redoublement de cloche et de rumeurs. […] Que Victor Hugo prenne garde à ce côté de son génie !
Pour peu qu’on voie les choses avec une certaine étendue, les saillies s’évanouissent ; elles ne naissent d’ordinaire que parce que l’esprit se jette tout d’un côté et abandonne tous les autres. […] « Les grands princes, non contents d’acheter les troupes des plus petits, cherchent de tous côtés à payer des alliances, c’est-à-dire presque toujours à perdre leur argent. […] « Les nerfs qui aboutissent de tous côtés au tissu de notre peau sont chacun un faisceau de nerfs ; ordinairement, ce n’est pas tout le nerf qui est remué, c’en est une partie infiniment petite. […] « Les relations nous disent que le nord de l’Asie, ce vaste continent qui va du 40e degré ou environ jusqu’au pôle, et des frontières de la Moscovie jusqu’à la mer Orientale, est dans un climat très-froid ; que ce terrain immense est divisé de l’ouest à l’est par une chaîne de montagnes qui laissent au nord la Sibérie et au midi la grande Tartarie ; que le climat de la Sibérie est si froid, qu’à la réserve de quelques endroits, elle ne peut être cultivée ; et que, quoique les Russes aient des établissements tout le long de l’Irtis, ils n’y cultivent rien ; qu’il ne vient dans ce pays que quelques petits sapins et arbrisseaux ; que les naturels du pays sont divisés en de misérables peuplades, qui sont comme celles du Canada ; que la raison de cette froidure vient, d’un côté, de la hauteur du terrain, et de l’autre, de ce qu’à mesure que l’on va du midi au nord les montagnes s’aplanissent ; de sorte que le vent du nord souffle partout sans trouver d’obstacles ; que ce vent qui rend la Nouvelle-Zemble inhabitable, soufflant dans la Sibérie, la rend inculte ; qu’en Europe, au contraire, les montagnes de Norvége et de Laponie sont des boulevards admirables qui couvrent de ce vent les pays du nord ; que cela fait qu’à Stockholm, qui est à 59e degrés de latitude ou environ, le terrain produit des fruits, des grains, des plantes ; et qu’autour d’Abo qui est au 61e degré, de même que vers les 63e et les 64e, il y a des mines d’argent, et que le terrain est assez fertile. […] Aristote écrivait de la politique plus solide ; Machiavel, plus intelligente, en mettant de côté la pure morale ; Platon, Fénelon, J.
Il ne perdit pas un instant de vue qu’il ne formait ni un homme de lettres ni un savant, mais un roi : il apprit au Dauphin tout ce qu’un roi doit savoir, il lui présenta toutes les connaissances par le côté qui pouvait l’aider à faire son métier de roi. […] Fénelon, ultramontain, ami des Jésuites, avait la faveur de la cour de Rome : Bossuet, gallican, eut besoin d’avoir évidemment raison, et surtout d’avoir de son côté la peur qu’inspirait le roi. […] Bourgoing et dans le Panégyrique de saint Paul : il demande que l’orateur écarte le bel esprit, mette de côté tout désir de plaire, tire toute la force de son discours de l’étude de l’Ecriture, et de l’ardeur de sa foi. […] Il se plaignait que déjà de son temps, les prédicateurs s’étendissent sur la morale en laissant le dogme de côté. […] Il sentait monter la révolte du sens individuel contre l’Eglise : il la devinait de tous côtés, il voyait naître les germes de ce qui fera le caractère intellectuel du xviiie siècle.
Il est simple assurément, simple comme une pyramide, ce plan de Bossuet : commandement d’un côté, obéissance de l’autre ; Dieu et l’homme, le roi et le sujet, l’Église et le croyant. […] À ce point de vue, rien n’est inutile ; les œuvres les plus insignifiantes sont souvent les plus importantes, en tant que peignant énergiquement un côté des choses. […] Si les chants ossianiques de Macpherson étaient authentiques, il faudrait les placer à côté d’Homère. […] Cousin, qui puisse jamais supposer que le plan d’un grand ouvrage appartient à qui l’exécute. » Les rhéteurs, qui prennent tout par le côté littéraire, qui admirent le poème et sont indifférents pour la chose chantée, ne sauraient comprendre la part du peuple dans ces œuvres. […] Ils ne voient que le côté littéraire et esthétique ; bien plus, ils ne peuvent le comprendre grandement et profondément.
Or voici qu’à côté du miracle juif venait se placer pour moi le miracle grec, une chose qui n’a existé qu’une fois, qui ne s’était jamais vue, qui ne se reverra plus, mais dont l’effet durera éternellement, je veux dire un type de beauté éternelle, sans nulle tache locale ou nationale. […] Ma mère, qui par un côté était Gasconne (mon grand-père du côté maternel était de Bordeaux), racontait ces vieilles histoires avec esprit et finesse, glissant avec art entre le réel et le fictif, d’une façon qui impliquait qu’au fond tout cela n’était vrai qu’en idée. […] Je crains toujours que mes habitudes d’esprit ne me trompent, ne me cachent un côté des choses. C’est comme cela qu’il se fait que, tout en aimant beaucoup le bien, j’ai une indulgence peut-être fâcheuse pour ceux qui ont pris la vie par un autre côté, et que, tout en étant fort appliqué, je me demande sans cesse si ce ne sont pas les gens frivoles qui ont raison.
Laissant de côté tout ce qui appartient au tableau des temps apostoliques, nous rechercherons seulement dans quelle mesure les données fournies par les évangiles peuvent être employées dans une histoire dressée selon des principes rationnels 14 ? […] Comment, à côté d’un plan général de la vie de Jésus, qui paraît bien plus satisfaisant et plus exact que celui des synoptiques, ces passages singuliers où l’on sent un intérêt dogmatique propre au rédacteur, des idées fort étrangères à Jésus, et parfois des indices qui mettent en garde contre la bonne foi du narrateur ? Comment enfin, à côté des vues les plus pures, les plus justes, les plus vraiment évangéliques, ces taches où l’on aime à voir des interpolations d’un ardent sectaire ? […] Cette façon de se prêcher et de se démontrer sans cesse, cette perpétuelle argumentation, cette mise en scène sans naïveté, ces longs raisonnements à la suite de chaque miracle, ces discours raides et gauches, dont le ton est si souvent faux et inégal 53, ne seraient pas soufferts par un homme de goût à côté des délicieuses sentences des synoptiques. […] Supposons qu’il y a dix ou douze ans, trois ou quatre vieux soldats de l’empire se fussent mis chacun de leur côté à écrire la vie de Napoléon avec leurs souvenirs.
Si le courage suffisait, je m’enrôlerais sous vos ordres pour livrer à vos côtés ce bon combat. […] Ainsi qu’il arrive toujours, à côté des ennemis de Wagner, il se forme un noyau de jeunes gens, révoltés de cette haine excessive contre un mort et qui paraissent décidés à vous protéger vous et votre théâtre. […] Reyer : … Il nous sera bien permis de dire qu’il y a dans cette question et dans les incidents auxquels elle a donné lieu, à côté d’un sentiment très respectable si l’on veut, quoique chose de puéril et de parfaitement ridicule. […] Louis de Romain, après un compte-rendu de la représentation du Chevalier Jean, à Cologne, publiait un article où, distinguant la question artistique de toutes autres, il adressait aux artistes l’appel que voici : … Il appartient à la presse musicale, à nos compositeurs dont les œuvres reçoivent de l’autre côté du Rhin une large hospitalité, aux Gounod, aux Saint-Saëns, Massenet, Joncières à tous ceux enfin qui par leur situation, leur autorité, leur talent, ont une influence sur le public de faire cesser une comédie dont le résultat ne peut être que de nous rendre ridicules aux yeux du monde civilisé … C’est à ces lignes que M. […] Massenet, Joncières et moi-même en sommes vice-présidents, elle nous met en demeure, sans nous demander notre avis, de faire campagne pour les représentations de Lohengrin, à l’Opéra-Comique, sous prétexte que nos œuvres reçoivent de l’autre côté du Rhin une large hospitalité.
Et me retournant de l’autre côté, c’était un autre objet : — et cela durait ainsi, toute la nuit. […] Et ces jours-ci, Guy de Maupassant me racontait que ce même critique l’avait prié de solliciter pour lui de Kistemaeckers et autres éditeurs belges, un envoi de la série des livres obscènes, publiés de l’autre côté de la frontière. […] Samedi 27 mai Bourget nous traçait, ce soir, avec son talent de spirituel et délicat causeur, la silhouette d’un jésuite, d’un abbé M…, qui avait la monomanie de la confession, et le soir, battait les rues et confessait les cochers de voitures, un rien catholiques, stationnant aux portes des maisons, — les confessant monté sur le siège, à côté d’eux. […] Une glace de cheminée, avec de chaque côté, fixée au mur, une lampe girandole en fer poli. […] Au plafond et sur les murs un affreux et triste papier imitant — tout est imitation ici — un cuir naturel, gaufré de petits trèfles, et sur le mur chocolat, dans un cadre une affiche jaune des Enfants d’Édouard, pour la quarante-et-unième soirée littéraire, et à côté une grande et mélancolique aquarelle, représentant Fleuret dans le rôle de Marcasse, offert par le peintre à l’acteur.
Notre maître, le plus cher et le plus grand de tous, Victor Hugo, est en exil ; Lamartine, couronné d’épines, blessé au flanc, crucifié, écrit de longues histoires et se voit condamné à la littérature forcée ; Auguste Barbier se tait depuis qu’il a poussé, dans les ïambes, le cri sublime qui ne s’éteindra pas ; Alfred de Vigny ne parle plus qu’à de rares intervalles et comme attristé de faire entendre sa voix pure au milieu des coassements qui montent de tous côtés ; Balzac est mort après une agonie terrible. […] Les gens du monde, au contraire, le trouvent obscur, ils ne comprennent pas son côté scientifique, ils se creusent la tête pour deviner le mot de certaines énigmes algébriques, ils ignorent la valeur de certains termes, ils passent des pages et même des chapitres, parce qu’ils y rencontrent de la fatigue ou de l’ennui, ils s’endorment sur les théories et ne se réveillent qu’aux descriptions. […] À côté du mouvement scientifique dont nous venons de parler, et parallèlement à lui, se développe le mouvement industriel dont la puissante éclosion est due surtout aux travaux magnifiques des écoles philosophiques modernes. […] Les philosophies ont laissé de côté les syllogismes à baralipton et à frisesomorum et se sont prises résolument corps à corps. […] on s’égare dans la recherche, on entre dans la nuit, on suit de fausses routes, et l’on se bat en partisan avec la mauvaise devise : « Chacun pour soi et Dieu pour tous. » Tiraillée par vingt côtés différents, la pauvre Vérité se sauve à toutes jambes et rentre dans son puits ; et tous, nous pleurons son absence !
Ainsi tout le côté grimaçant et grotesque de l’art du Moyen Age est une réaction évidente contre l’excès de l’idéalisme et du mysticisme chrétien. […] De l’autre côté, les Pyrénées ne la rattachent-elles pas, comme un système de vertèbres, à la contrée d’où sont sortis les Calderon, les Camoëns, les Michel Cervantes ? […] Il y avait une grande place à passer, et, dans les commencements de notre connaissance, il prenait son chemin par les côtés de cette place. […] Nous devons regarder du bon côté chaque personne et chaque chose. […] — En peinture, Raphaël d’un côté, Michel-Ange de l’autre, nous représenteraient cette double race, — qui se retrouverait de même dans tous les arts.
Il faut cependant convenir qu’il a surpassé son Maître, c’est-à-dire, que, né avec plus d’esprit, ayant moins écrit, ses Ouvrages sont plus purs, plus exacts du côté du langage.
— c’est avec un orgueil plus légitime, certes, et avec une conscience plus satisfaite, qu’on peut montrer ces odes royalistes d’enfant et d’adolescent à côté des poëmes et des livres démocratiques de l’homme fait ; cette fierté est permise, nous le pensons, surtout lorsque, l’ascension faite, on a trouvé au sommet de l’échelle de lumière la proscription, et qu’on peut dater cette préface de l’exil.
Il nous peint le côté amoureux de travestissement chez l’écrivain, dont la vie est un perpétuel carnaval, avec sa chambre bretonne, où il s’habille en Breton, avec sa chambre turque, où il s’habille en Turc, avec sa chambre japonaise, où il s’habille en Japonais. […] Une eau violacée, sur laquelle filent des bateaux bruns, avec une frange d’écume blanche à l’avant, sous un ciel tout rose, dans lequel s’élèvent d’un côté la Tour Eiffel, de l’autre les minarets du Trocadéro, dans l’azur d’édifices fantastiques de Contes de fées. […] Cette contre-épreuve, qui vient de la vente Peltier, représente une femme vue de dos, retroussant d’une main par derrière sa jupe aux plis de rocaille, à côté d’une amie allongée sur le rebord d’une terrasse, où elle s’appuie de la main gauche, tandis qu’elle fait un appel de la main droite, à la cantonade. […] Enfin, un bronze extraordinaire, comme fonte à cire perdue, et qui n’a plus rien de l’aspect dur et cassant du métal : une petite jardinière, où des flots de la mer qui font la décoration du fond, jaillit d’un côté la tête d’un dragon, de l’autre sa queue, un dragon aux barbillons dorés. […] De Gabriel de Saint-Aubin, c’est le dessin de la vignette de l’Intérêt personnel, gravé par son frère Augustin, une vignette qui peut tenir bien certainement à côté d’un dessin de Meissonier.