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421. (1893) Les œuvres et les hommes. Littérature épistolaire. XIII « Lamennais »

Il l’a dit lui-même avec la simplicité qu’il aimait : « Il y a beaucoup de tristesse dans mon âme. […] Je voudrais que nous fussions doux avec la vie, mais cela, j’en conviens, est plus difficile. » Et il le trouvait plus difficile parce qu’il était, comme beaucoup de doux, susceptible de grandes colères.

422. (1865) Les œuvres et les hommes. Les romanciers. IV « M. Prosper Mérimée. » pp. 323-336

Mérimée voulut refaire, en la variant, — on n’ose pas dire en la nuançant, — la grandiose figure de Mathilde de la Môle du Rouge et Noir, de Stendhal ; — de Stendhal, qu’il imita toujours et dont il avait beaucoup de choses, mais dont il n’eut jamais ce que j’estime le plus en Stendhal : l’aperçu et le piquant d’idées. […] Son Théâtre de Clara Gazul en a plusieurs ; mais il se compose de beaucoup de pièces dont la plupart n’ont que l’étendue de ce qu’on appelle un lever de rideau.

423. (1908) Les œuvres et les hommes XXIV. Voyageurs et romanciers « Francis Wey »

Eh bien, parmi les romanciers, plus sobres et tard venus, dont les œuvres méritent le regard, en voici un que beaucoup de raisons doivent mettre à part de tous les autres, et ces raisons, je les dirai ! […] S’il n’était pas chrétien, s’il ne s’était pas trempé dans cette source de courage et de mépris miséricordieux qu’on appelle le Christianisme, il serait peut-être misanthrope, de cette noble misanthropie d’après trente ans qu’eurent de Latouche et Chamfort, et qui ne donna pas au premier beaucoup de dignité dans la vie, et n’arracha pas le second à la plus abominable mort.

424. (1773) Essai sur les éloges « Chapitre XXXVI. Des éloges académiques ; des éloges des savants, par M. de Fontenelle, et de quelques autres. »

Dans un siècle où il y a beaucoup de prétentions cachées, on doit souvent le contredire. […] En général, il fait entendre beaucoup de choses qu’il ne dit pas ; et cette confiance, qu’il veut bien avoir dans les lumières d’autrui, est une flatterie adroite pour son lecteur.

425. (1894) Écrivains d’aujourd’hui

Jacques Normand et dans la seconde beaucoup de M.  […] A la fin cela a fait beaucoup de ratures. […] Le Père s’effaça avec beaucoup de modestie et de bonne grâce. […] Janvier est pareillement de ceux dont « on dit beaucoup de bien ». […] C’est chez nous, je le sais, le désir de beaucoup de chrétiens.

426. (1890) La vie littéraire. Deuxième série pp. -366

Georges Ohnet contient beaucoup de sens en un seul mot. […] Il y a beaucoup de criminels parmi eux. […] Cette encyclopédie est conduite avec beaucoup de méthode. […] Il y a beaucoup de compilateurs dans l’Université comme ailleurs, beaucoup de petits Trublets qui se copient les uns les autres. […] Il crée beaucoup de difficultés aux gouvernants.

427. (1876) Chroniques parisiennes (1843-1845) « XV » pp. 61-63

— Le livre de M. de Custine sur la Russie est plus qu’un livre agréable : au milieu de beaucoup de répétitions, de bel esprit, d’afféterie même et de prétention à étaler ses propres sentiments qu’on ne lui demande pas, l’auteur a observé avec sagacité, avec profondeur ; il dévoile (et c’est la première fois qu’on le fait) les plaies et les lèpres de cette société russe, de cette civilisation plaquée ; il révèle sur le prince, sur les grands, sur tous, d’affreuses vérités : ce livre porte coup (c’est l’opinion de bons juges, non suspects de faveur).

428. (1892) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Cinquième série « Paul Chalon »

L’auteur était un jeune homme de beaucoup de cœur et d’esprit, qui avait su inspirer à notre cher directeur Eugène Yung une vive sympathie, et qui mourut peu après, à vingt-sept ans, Mme Paul Chalon vient de réunir en volume les essais de son mari.

429. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — L — Lorrain, Jean (1855-1906) »

En vers, il excelle encore à évoquer des paysages, des figures ou des figurines… Il y a beaucoup de fées parmi les vers de M. 

430. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — B — article » pp. 227-229

André, a développé, étendu ce principe, & l’a appliqué avec beaucoup de justesse à tous les Beaux-Arts.

431. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — B — article » pp. 245-247

Nous pouvons prédire, d’après les différens morceaux qu’il nous en avoit lus, & d’après sa maniere d’écrire en François, qui approche beaucoup de celle de Tacite en latin, que cette Traduction sera digne de l’original.

432. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — B — article » pp. 400-402

Pour paroître penser profondément, ce n’est pas assez de prétendre dire beaucoup de choses en peu de mots ; la briéveté de l’expression doit s’allier à la clarté des idées ; & c’est pour ne l’avoir pas fait, que plusieurs de nos Ecrivains célebres sont quelquefois si obscurs & si entortillés.

433. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — B — article » pp. 414-416

On fait que son Histoire amoureuse des Gaules fit beaucoup de bruit, & lui attira de grandes disgraces ; on doit savoir aussi que les infamies qu’on y a ajoutées, ne sont pas de lui.

434. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — M. — article » pp. 280-282

Tout son talent poétique consiste à avoir su versifier avec beaucoup de netteté, de précision, & d’élégance.

435. (1885) Préfaces tirées des Œuvres complètes de Victor Hugo « Préfaces des romans — Préfaces de « Han d’Islande » (1823-1833) — Préface de janvier 1823 »

Il se bornera seulement à faire remarquer que la partie pittoresque de son roman a été l’objet d’un soin particulier ; qu’on y rencontre fréquemment des K, des Y, des H et des W, quoiqu’il n’ait jamais employé ces caractères romantiques qu’avec une extrême sobriété, témoin le nom historique de Guldenlew, que plusieurs chroniqueurs écrivent Guldenloëwe, ce qu’il n’a pas osé se permettre ; qu’on y trouve également de nombreuses diphtongues variées avec beaucoup de goût et d’élégance ; et qu’enfin tous les chapitres sont précédés d’épigraphes étranges et mystérieuses, qui ajoutent singulièrement à l’intérêt et donnent plus de physionomie à chaque partie de la composition.

436. (1870) De l’origine des espèces par sélection naturelle, ou Des lois de transformation des êtres organisés « De l’origine des espèces par sélection naturelle, ou Des lois de transformation des êtres organisés — Chapitre VI : Difficultés de la théorie »

Mais actuellement, dira-t-on, lorsque plusieurs espèces proche-alliées habitent un même territoire, ne devrions-nous pas trouver entre elles beaucoup de formes intermédiaires ? […] Secondement, beaucoup de régions terrestres ou maritimes, aujourd’hui continues, ont dû former à une époque encore récente un certain nombre de stations isolées, où beaucoup de formes organiques peuvent être devenues suffisamment distinctes pour compter dorénavant comme autant d’espèces représentatives. […] Chez beaucoup de crustacés, on observe deux cornées, l’extérieure unie, l’intérieure à facettes, et dans la substance desquelles, dit Milne Edwards, « des renflements lenticulaires paraissent s’être développés. » Quelquefois même ces lentilles peuvent se détacher dans une couche distincte de la cornée. […] Mais nous pouvons admettre comme certain que beaucoup de modifications entièrement dues aux lois de la croissance, et d’abord sans aucune utilité à une espèce, sont devenues plus tard avantageuses à ses descendants modifiés. […] Dans la floraison, il y a absorption d’oxygène, dégagement d’acide carbonique, combustion en un mot, et c’est pour cette raison que beaucoup de chaleur se développe aussi dans certains cas de floraison.

437. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — C — Corbière, Tristan (1845-1875) »

Remy de Gourmont Parmi les vers jamais ordinaires des Amours jaunes, il y en a beaucoup de très déplaisants et beaucoup d’admirables, mais admirables avec un air si équivoque, si spécieux, qu’on ne les goûte pas toujours à une première rencontre : ensuite on juge que Tristan Corbière est, comme Laforgue, un peu son disciple, l’un de ces talents inclassables et indéniables qui sont, dans l’histoire des littératures, d’étranges et précieuses exceptions, — singulières même en une galerie de singularités.

438. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — X — Xanrof, Léon (1867-1953) »

Xanrof dit fort bien ses chansons, avec beaucoup de bonne humeur, sans prétention ni pose, mais elles sont encore, pour la plupart, agréables à lire.

439. (1900) La méthode scientifique de l’histoire littéraire « Troisième partie. Étude de la littérature dans une époque donnée causes et lois de l’évolution littéraire — Chapitre VI. La littérature et le milieu social. Décomposition de ce milieu » p. 155

Ce sera déjà beaucoup de parcourir tous ces domaines ; ce ne sera pourtant pas encore assez.

440. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — C — article » pp. 13-15

Nous avons vu beaucoup de femmes cesser d’écrire après un pareil accident, & beaucoup d’autres sont à la veille de ne plus écrire, par la même raison.

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