Est-ce que l’avenir a le moindre souci du palmarès ? […] Ils ne suffisent pas à créer l’avenir d’un inconnu, et cela est si vrai qu’on tend à reculer la limite d’âge et qu’on a couronné des jeunes approchant la quarantaine et ayant déjà un bagage.
Quant aux jeunes qui sont encore débattus, dont quelques-uns n’ont pas fini de se débattre avec eux-mêmes, l’avenir dira si leur âge viril a tenu les promesses de leur jeunesse et réalisé des espérances que je partage avec les plus prévenus de leurs amis. […] N’ai-je pas résisté à mon admiration pour le présent, de peur des démentis de l’avenir ?
Et ensuite, lorsque, lui, l’Expérimentateur, est pour longtemps épars, de, induisant et déduisant plus vite et plus loin, d’un nœud d’intuitions authentiquer en une parole d’émotion multiple ordonnée des phonétiques valeurs, le plus du présent et le plus de l’avenir : en Synthèse, et en Hypothèse. […] — Et, de là, il se doit à l’Avenir.
Peut-être que ce plagiat sinistre de la nature est appelé au plus grand avenir. […] » Si apaisées qu’elles soient ses mélancolies, — elles l’accompagnent plutôt qu’elles ne le poursuivent, — l’avenir inquiète Nanteuil, il a la crainte du travail pouvant manquer à sa vieillesse, d’un jour à l’autre ; voyant l’illustration de la romance, dont il vivait en grande partie, déjà abandonnée.
Et devant le menaçant avenir promis par le pétrole et la dynamite aux choses secrètes léguées à la postérité, je donne aujourd’hui la préface de ce journal18. […] quand on a fait cela… c’est vraiment difficile de n’être pas quelqu’un dans l’avenir. » Et, ma foi, le promeneur mourant de l’allée du bois de Boulogne pourrait peut-être avoir raison.
On connaît par ses affiches la société des « Prévoyants de l’Avenir » . […] Prévoir n’a plus un sens absolu pour le peuple ; mais nous-mêmes ne disons-nous pas, sans rougir, prédire l’avenir ?
… Non, c’est pour rendre au temps à la fin tous ses jours, Pour faire confluer, là-bas, en un seul cours Le passé, l’avenir, ces deux moitiés de vie Dont l’une dit jamais et l’autre dit toujours. […] J’y suis resté plus longtemps aujourd’hui et plus absorbé dans le passé et dans l’avenir, qu’à aucun autre de mes retours ici.
Ferrari, voilà toute l’Italie, la voilà organiquement, constitutionnellement, sans que les révolutions de l’avenir qui la sillonneront, pas plus que celles du passé qui l’ont sillonnée, puissent changer cet état de choses qui est la forme de l’Italie ! […] Cet athée, cet observateur, ce solitaire qui n’écrit que pour d’autres solitaires, et veut montrer l’homme sans pruderie et sans sermon, l’exagère, en nous annonçant, de par la Science, une ère très prochaine de divinateurs et de prophètes, qui seront les vrais hommes d’État de l’avenir !
Zola me semble bâti pour aller aussi loin que possible dans cette voie descendante qui nous conduit… j’ai déjà dit où… Il est jeune, je crois, et il a malheureusement de l’avenir. […] Il y a des théories qui sont leurs théories connues sur la fin de l’art des Raphaël et des Michel-Ange, du temps des papes et des rois, et sur le commencement d’un art nouveau, l’art de l’avenir, industriel et athée, imaginé par les pouilleux du temps actuel !
Dégoûté d’une carrière sans avenir, il acheta son congé le 7 février 1787, et ne reparut qu’au grand signal de 89.
Y a-t-il quelque part encore de la verve, de l’ardeur, de la jeunesse et de l’avenir ?
ou bien a-t-il été égal à lui-même et à son passé, pour le moins égal si l’on considère l’ensemble des difficultés et les menaces de l’avenir ?
Chez Béranger, rien de tel : et toutefois il est autant contemporain du siècle, autant avancé dans l’avenir, qu’aucun.
Sabbatier fait ressortir, et avec raison, le mérite de ce choix réfléchi chez un jeune homme qui n’avait pas, comme les autres membres de ce groupe, une carrière déjà faite, mais qui hasardait ainsi tout son avenir.
Remarquons toutefois qu’au xive siècle, du temps de Pétrarque et de Boccace, à cette époque de grande et sérieuse renaissance, lorsqu’il s’agissait tout ensemble de retrouver l’antiquité et de fonder le moderne avenir littéraire, le but des rapprochements était haut, varié, le moyen indispensable, et le résultat heureux, tandis qu’au xvie siècle il n’était plus question que d’une flatteuse récréation du cœur et de l’esprit, propice sans doute encore au développement de certaines imaginations tendres et malades, comme celle du Tasse, mais touchant déjà de bien près aux abus des académies pédantes, à la corruption des Guarini et des Marini.
Cousin, faire valoir, comme elle le mérite, cette révision patiente et vive qui témoigne d’un grand respect pour le public et d’un noble souci de l’avenir.
Lui qui l’un des premiers en France a éclaté en pressentiments d’avenir, lui qui écrivait, il y a six ans, cet article de haute portée : Comment les dogmes finissent.
Jeunes gens qui voulons nous retremper et nous affermir dans l’intégrité politique, qui voulons espérer en l’avenir sérieux dont l’aspect momentanément se dérobe, qui sommes résolus à ne nous immiscer d’ici là à aucun mensonge, à ne signer aucun bail avec les royautés astucieuses, à ne jamais donner dans les manèges hypocrites des tiers-partis, faisons donc, pour prendre patience et leçon, ce salutaire voyage d’Amérique ; faisons-le dans Jefferson du moins ; étudions-y le bon sens pratique, si différent de la rouerie gouvernementale ; apprenons-y la modération, la tolérance, qui sied si bien aux convictions invariables, la rectitude, la simplicité de vues, qui, si elle s’abstient maintes fois, a l’avantage de ne jamais s’embarquer dans les solutions ruineuses ; apprenons-y, quelle que soit la vivacité de nos préoccupations personnelles sur certains points de religion, de morale, d’économie ou de politique, à ne prétendre les établir, les organiser au dehors que dans la mesure compatible avec la majorité des esprits : car la liberté et la diversité des esprits humains sont le fait le plus inévitable à la fois et le plus respectable qu’on retrouve désormais dans le côté social de toutes les questions.
Pour sauver la Turquie sous le coup du désastre, les puissances chrétiennes s’interposent : mais l’islamisme n’en réchappera pas ; soit qu’elle énerve et polisse Constantinople, soit qu’elle instruise et enhardisse Alexandria, c’est toujours notre civilisation qui gagne et qui triomphe ; de son côté seul est l’avenir.
Mais, malgré ces différences profondes, et qui intéressent surtout notre avenir et notre destinée (car il s’ensuit que la décadence dont on nous menace par analogie n’est nullement nécessaire), malgré cet élément essentiellement nouveau d’une industrie libre marchant au flambeau de la science, et travaillant non pas à corrompre, mais à améliorer la vie, il y a des ressemblances frappantes dans l’ordre politique.