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529. (1928) Quelques témoignages : hommes et idées. Tome I

Il ajoutait : « Les personnages n’ont point pris véritablement naissance dans son imagination et dans son cœur. […] Qu’y a-t-il ajouté ? […] Pasteur ajoutait : « Ce qu’il y eut de touchant dans son affection pour moi, c’est qu’elle ne fut jamais mêlée d’ambition. […] Y ajouter, vous ne pourriez pas davantage. […] Avoir ajouté de belles pages, au trésor littéraire du pays, c’est l’avoir servi et bien servi.

530. (1854) Causeries littéraires pp. 1-353

Ce n’est pas tout, et cette rapide esquisse serait trop incomplète si nous n’y ajoutions un dernier trait. […] Ajoutons ici, pour n’avoir plus à y revenir, une autre singularité dont M.  […] Mais à cette idée de défense personnelle directe, d’autant plus ferme qu’elle est privée de ses intermédiaires et de ses auxiliaires naturels, s’en ajoute une autre que M.  […] quelle joie et quel orgueil de pouvoir ajouter : ma guenille est Dieu ! […] » Et il ajouterait : « Ces Parisiens avaient bien de l’esprit ! 

531. (1864) Portraits littéraires. Tome III (nouv. éd.) « M. de Rémusat (passé et présent, mélanges) »

M. de Rémusat peut en partie s’ajouter à ces derniers202. […] « Toujours est-il vrai de dire, ajoutait l’auteur, que, même alors, en qualité d’instrument de publicité, la presse fut regardée comme un moyen de gouvernement, et le dernier maître qui a possédé la France le reconnut lui-même à son tour. […] Si l’on ajoute un article du lendemain, où le nom du duc d’Orléans est présenté comme offrant (moyennant garanties) une solution possible, on aura son dernier mot de ce coté. […] Ajouterai-je que ces mêmes juges, qui estiment cet Essai la perfection même, trouvent que tout à coté, dans les deux morceaux suivants, l’auteur s’est trop ingénié à toutes sortes de démonstrations et de questions concernant la matière et l’esprit ? […] Il a cru sincèrement qu’il allait sauver la monarchie, et il a rompu avec ses antécédents. — Il s’étonnait que je ne le suivisse pas, ajoutait M. 

532. (1861) Cours familier de littérature. XI « LXIIIe entretien. Cicéron (2e partie) » pp. 161-256

En même temps que la grandeur de votre bienfait surpasse tout ce que je puis dire, votre affection et votre bienveillance se sont déclarées d’une manière si touchante, que vous me semblez avoir non seulement réparé mon infortune, mais ajouté un nouvel éclat à ma gloire. […] Ajoutons que, pour son temps, Cicéron est personnellement plus philosophe : car Bossuet répète la philosophie sacrée du christianisme, et sa force n’est que sa foi. […] Ce que je puis ajouter, c’est qu’il me paraît déjà donner beaucoup de marques d’une belle âme et d’un noble esprit ; mais vous voyez combien son âge est tendre. — Je le vois bien, lui dis-je, et c’est aussi dans cet âge qu’il faut l’initier à ces études et ouvrir son âme à ces sentiments qui le prépareront aux grandes choses qui l’attendent […] « Vous n’y ajoutez pas foi ? […] Quant à moi, ajoute-t-il, je doute si éteindre la piété envers la divinité, ce ne serait pas anéantir du même coup la bonne foi, la conscience, la société humaine tout entière, et la vertu qui supporte à elle seule le monde, je veux dire l’instinct de la justice !

533. (1899) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Septième série « Discours prononcé à la société des visiteurs des pauvres. » pp. 230-304

Voici toutefois ce qu’a ajouté M. Lavedan, parce qu’il se croyait obligé d’ajouter quelque chose. […] Chacun a sa morale, et nul n’est parfait. » Et le bon tenancier, la sympathique crapule ajoute plaisamment : « Si les imbéciles n’étaient pas roulés, ils triompheraient et le monde ne serait plus habitable. » L’auteur, ici, ne nous cèle guère sa préférence pour Piégois. […] » Et il ajoute : « Une idée me vient, qui n’a contre elle que d’être simple à l’excès et de me venir un peu tard. […] Or à la canaillerie de la forme s’ajoute, ici, celle du « milieu ».

534. (1889) Histoire de la littérature française. Tome III (16e éd.) « Chapitre huitième »

Mais, au lieu de cette force d’invention de Corneille, qui éclate jusque dans le mauvais emploi qu’il en fait, la faiblesse d’un talent naissant, une langue débile et incertaine, ajoutent au froid de l’imitation, dans les deux pièces de Racine. […] L’insignifiance relative des scènes intermédiaires dans Corneille nous rend plus impatients d’arriver aux principales, ce qui ajoute à leur effet. […] D’autres nuances, produites par les situations, ajoutent à cette diversité. […] Il suivit les exemples de ce théâtre, mais en homme de génie qui ajoute plus qu’il n’emprunte à ses modèles. […] Dans la plus parfaite des tragédies de notre théâtre, Athalie, les trois unités ne seraient-elles pas une suprême vérité ajoutée à toutes les autres ?

535. (1889) Essai sur les données immédiates de la conscience « Chapitre III. De l’organisation des états de conscience. La liberté »

Remarquons que le mécanisme le plus radical est celui qui fait de la conscience un épiphénomène, capable de venir s’ajouter, dans des circonstances données, à certains mouvements moléculaires. […] Il a bien fallu alors, pour distinguer nos impressions personnelles les unes des autres, ajouter à l’idée générale d’odeur de rose des caractères spécifiques. […] Nous avons ajouté que, pour la commodité du langage et la facilité des relations sociales, nous avions tout intérêt à ne pas percer cette croûte et à admettre qu’elle dessine exactement la forme de l’objet qu’elle recouvre. […] En vain nous ajoutons que, même sous cette forme « les mêmes causes produisent les mêmes effets », le principe de la détermination universelle perd toute espèce de signification dans le monde interne des faits de conscience. […] Le moment est venu d’ajouter : le rapport de causalité interne est purement dynamique, et n’a aucune analogie avec le rapport de deux phénomènes extérieurs qui se conditionnent.

536. (1865) Nouveaux lundis. Tome III « Poésies d’André Chénier »

Nous étonnerons peut-être, ajoute le savant éditeur, en disant qu’il n’y a pas dans toutes ses œuvres un seul néologisme. […] B. de Fouquières est venu ajouter à ce qu’on savait déjà d’André Chénier, c’est l’appréciation bien nette et plus entière de son talent et de son œuvre.

537. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXXV » pp. 402-412

Elle ajoute : « Trouvera-t-on encore des dupes sur la surface de la terre ?  […] « Les avis d’une amie aimable, lui disait-elle, persuadent plus que ceux d’une sœur sévère. » Elle ajoutait : « Croyez-moi, ma belle demoiselle, car vous ne cesserez jamais de l’être, les intrigues de la cour sont bien moins agréables que le commerce de l’esprit.

538. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — L — article » pp. 23-38

Nous ajouterons que ces mêmes fautes, incapables de diminuer le mérite des bons Ouvrages, seroient des titres de condamnation contre les siens, parce qu’il s’en appuie pour décrier ceux des autres. […] Marmontel, qui juge quelquefois sainement des grands Maîtres, dit, en parlant de Lafontaine, que nous n’avons pas de Poëte plus riant, plus fécond, plus varié, plus gracieux, & plus SUBLIME ; il recommande la lecture de ses Fables aux jeunes Poëtes, pour en étudier la versification & le style ; où les Pédans, ajoute-t-il, n’ont su relever que des négligences, & dont les beautés ravissent les hommes de l’Art les plus exercés & les hommes de goût les plus délicats * .

539. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — R. — article » pp. 8-23

Après avoir adopté le mot du Duc de Bourgogne, que Corneille étoit plus homme de génie, & Racine plus homme d’esprit, « Un Homme de génie, ajoute-t-il, ne doit rien aux préceptes, & quand il le voudroit, il ne sauroit presque s’en aider : il se passe de modeles, & quand on lui en proposeroit, peut-être ne sauroit-il en profiter : il est déterminé, par une force d’instinct, à ce qu’il fait & à la maniere dont il le fait. […] Ajoutons que le génie, dans la force même de l’âge, n’est pas de toutes les heures, & que sur-tout il craint les approches de la vieillesse.

540. (1899) Le monde attend son évangile. À propos de « Fécondité » (La Plume) pp. 700-702

Séduire, toucher, ravir, être exquis, gais, splendides, inventer Lélia et Mimi, mettre au monde Manon et Charlotte, ajouter Rodolphe à la terre et Elvire au ciel étonné, cela ne leur a point suffi. […] Et j’ajoute que je n’en veux prendre aucun souci.

541. (1893) La psychologie des idées-forces « Tome premier — Livre troisième. Le souvenir. Son rapport à l’appétit et au mouvement. — Chapitre quatrième. L’aperception et son influence sur la liaison des idées »

De plus, ajouterons-nous, le groupe général et en même temps fortement centralisé dans lequel vient finalement se classer toute sensation, c’est le moi. […] La direction volontaire des idées par l’attention ne fait qu’ajouter un courant intérieur et constant aux autres courants d’idées, qui se trouvent alors subir une orientation comme dans les phénomènes d’induction électrique.

542. (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome I « Mémoires pour servir à l’histoire des gens-de-lettres ; et principalement de leurs querelles. Querelles particulières, ou querelles d’auteur à auteur. — Balzac, et le père Goulu, général des feuillans. » pp. 184-196

« Quelques-uns de ses partisans, ajoute Balzac dans cette même relation, ont assuré qu’il avoit reçu un bref de notre saint père le pape… D’autres ont dit que l’assemblée du clergé avoit envoyé des députés pour se réjouir avec lui de la prospérité de ses armes… Il n’y a point de prince ni de princesse, de seigneur ni de dame de condition, à qui il n’ait fait porter ses livres en cérémonie, la plupart reliés en forme d’heures ou de prières dévotes. […] A ce témoignage de sa réconciliation sincère, Balzac ajouta des marques de son affection pour tout l’ordre des feuillans.

543. (1824) Notes sur les fables de La Fontaine « Livre sixième. »

Louez une jolie pièce de vers, il est bien rare que l’auteur n’ajoute, je n’ai mis qu’une heure, un jour, plus ou moins ; et s’il s’abstient de dire cette sottise, c’est qu’il y réfléchit, c’est qu’il remporte une victoire sur lui-même, c’est qu’il craint le ridicule. […] Peut-être était-il d’un goût plus sévère de s’arrêter là et de ne pas ajouter les vers suivans, qui n’enchérissent en rien sur la pensée.

544. (1762) Réflexions sur l’ode

Ils devraient dire tout au plus : Voilà à quoi s’expose le philosophe qui n’a pas ce qu’il faut pour être poète ; ils devraient sentir et reconnaître, pour ne pas citer d’autres exemples, quel prix la philosophie ajoute à la versification brillante du plus célèbre de nos écrivains. […] Avec une oreille sensible et sonore, un choix heureux d’expressions, que le goût seul peut donner, et surtout des idées et de l’âme, on sera poète lyrique ; c’est bien assez de conditions, sans y ajouter encore la tyrannie de quelques lois arbitraires.

545. (1906) Les œuvres et les hommes. À côté de la grande histoire. XXI. « Philippe II »

même sans la foi religieuse qu’il n’a pas, l’historien n’a point le droit de n’en pas tenir compte dans la vie des hommes dont il écrit l’histoire ; car cette foi religieuse, même inconséquente, même violée et faussée par les passions qui entraînent hors de Dieu, fût-ce dans les voies les plus scélérates, cette foi religieuse, tombée et ravalée jusqu’au fanatisme de Philippe II, par exemple, est encore une grande chose, qui grandit l’homme par le Dieu qu’elle y ajoute, et qui, s’imposant au moraliste dans l’historien, doit le forcer à s’occuper d’elle. […] Dans un temps où l’on n’avait pas vu que Mayenne, — le dernier des Guise, de toutes les manières, — mais le grand Guise lui-même, le magnifique Balafré, le charmeur de la France, recevoir vingt-cinq mille écus par mois du roi d’Espagne, non pour les besoins de son parti, — ce qui eût été légitime, — mais pour les besoins de sa maison, de son luxe et de sa personne ; quand les plus grands seigneurs de France tendaient leurs mains gantées d’acier, et les évêques leurs mitres de soie, à l’argent du roi d’Espagne qui y tombait ; quand partout, dans l’abominable politique du temps, il n’y a que gens qui se marchandent, espions tout prêts qui se proposent, assassins qui s’achètent, la Ligue ne fut pas plus innocente que les autres des vices qui dévoraient son siècle, et elle y ajouta le sien, qui était d’être une Démocratie… Philippe II fut ruiné, du reste, avant d’avoir acheté la France, et les victoires d’Henri IV firent le reste.

546. (1905) Les œuvres et les hommes. De l’histoire. XX. « Napoléon »

Est-il étonnant qu’une si magnifique gratification dans la gloire, Dieu ne l’y ajoute pas toujours ? […] Puisqu’il voulait se mesurer avec un sujet qui doit casser les reins à de plus robustes que lui, pourquoi Émile Bégin n’intitulait-il pas simplement son livre : Histoire de Napoléon et de sa famille, ce qui était déjà bien assez pour intéresser, et pourquoi ajoutait-il si pompeusement : au point de vue de l’influence des idées napoléoniennes sur le monde 16 ?

547. (1905) Les œuvres et les hommes. De l’histoire. XX. « Histoire des ducs de Normandie avant la conquête de l’Angleterre »

nous ne lui aurions donc pas demandé, à lui, le dernier venu, si inférieur d’ailleurs à ses devanciers, ce que ces devanciers ignorent, c’est-à-dire la loi historique de ces faits tant de fois maudits et qu’il recommence de maudire, sans ajouter rien à la vulgarité de ces caduques malédictions. […] De l’une à l’autre de ces dates, ce qui passe à travers le temps ce sont des luttes, des événements et des personnages empreints de la grandeur sauvage de ces pirates, rois de la mer (sea kings), qui, blasés d’Océan et de neige, voulurent ajouter quelques miettes de terre à leur liquide empire, et s’abattirent sur la côte de France par la route des Cygnes, cygnes eux-mêmes, ou plutôt cormorans, pressés comme les vagues et inépuisables comme elles !

548. (1906) Les œuvres et les hommes. Femmes et moralistes. XXII. « Alexandre Dumas fils » pp. 281-291

I Alexandre Dumas fils vient de faire un nouveau roman pour se reposer de ses drames, ou peut-être pour y ajouter. […] pour donner au roman de Dumas fils quelque chose de vieux, d’arriéré, de déclamatoire et de faux ; mais si vous ajoutez à la fausseté de l’impression de l’artiste qui ne sent pas juste, vous arrivez à des résultats plus que superbes de fausseté et de déclamation.

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