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1535. (1859) Cours familier de littérature. VIII « XLVIIIe entretien. Littérature latine. Horace (2e partie) » pp. 411-480

Virgile, introduit dans la maison d’Auguste et pénétré de reconnaissance pour son bienfaiteur, avait voulu réconcilier le poète et le neveu ; les deux poètes, admis familièrement chez Auguste et chez Mécène, n’y formèrent bientôt qu’une libre et douce domesticité du génie : Horace amusait le maître du monde ; Virgile, moins aimable, l’enthousiasmait.

1536. (1862) Cours familier de littérature. XIII « LXXVIIe entretien. Phidias, par Louis de Ronchaud (2e partie) » pp. 241-331

L’Académie des inscriptions admet et honore dans son sein le savant qui a restitué un texte dans un vieux livre ou qui a déchiffré, sur des monuments inconnus, des caractères problématiques ; que fera-t-elle de l’homme qui a signalé au monde les caractères du beau suprême dans les débris de Phidias, cet Homère du marbre, et recomposé sur les murs du Parthénon tous ces Olympes de pierre, la plus merveilleuse légende du paganisme ?

1537. (1863) Cours familier de littérature. XV « LXXXVe entretien. Considérations sur un chef-d’œuvre, ou le danger du génie. Les Misérables, par Victor Hugo (3e partie) » pp. 5-79

Parce que tout homme trouve en lui le discernement prompt et sûr qui fait admettre ou rejeter une pensée fausse, surtout en matière sociale, et que tout homme porte en lui le goût qui fait discerner le propre et le sale dans la langue comme dans la nature.

1538. (1865) Cours familier de littérature. XX « CXVIe entretien. Le Lépreux de la cité d’Aoste, par M. Xavier de Maistre » pp. 5-79

Bonaparte admettait bien le principe de la suprématie romaine, mais à condition que la suprématie impériale prévaudrait sur tout, et que la véritable église, absolue et universelle, ce serait lui et son empire.

1539. (1895) Histoire de la littérature française « Sixième partie. Époque contemporaine — Livre II. L’époque romantique — Chapitre III. La poésie romantique »

Alfred de Vigny », disait-on à l’Académie759 ; s’il en excluait ses amis, ce n’était pas pour y admettre le public, et laisser déborder son cœur dans ses livres.

1540. (1854) Histoire de la littérature française. Tome I « Livre I — Chapitre deuxième »

J’aime ces noms mal orthographiés d’Aristote, de Cicéron de, Pline, de Sénèque, de Tite-Live, qui sont admis pour la première fois au droit de cité dans la prose française.

1541. (1890) L’avenir de la science « X » pp. 225-238

Il faut admettre dans les premiers hommes un tact d’une délicatesse infinie, qui leur faisait saisir avec une finesse dont nous n’avons plus d’idée, les qualités sensibles qui devaient servir de base à l’appellation des choses.

1542. (1883) Souvenirs d’enfance et de jeunesse « Chapitre II. Prière sur l’Acropole. — Saint-Renan. — Mon oncle Pierre. — Le Bonhomme Système et la Petite Noémi (1876) »

Les femmes admettent difficilement ce degré d’abstraction.

1543. (1887) Revue wagnérienne. Tome II « Paris, le 8 mars 1886. »

Eh bien non, je n’admets pas que le génie de Wagner, pas plus que celui d’un autre, ne puisse se révéler que dans un petit coin de la terre et à quelques douzaines d’initiés : le génie est le génie, la lumière est la lumière, une étoile se voit de partout ; c’est une question de hauteur, Shakespeare, Goethe, Molière, Dante, Corneille, Raphaël, Racine, Homère, Virgile, Weber, Schiller, Beethoven, Mozart, sont beaux sous toutes les latitudes, dans tous les musées, tous les théâtres, toutes les bibliothèques ; inutile de voyager pour les admirer.

1544. (1888) Préfaces et manifestes littéraires « Théâtre » pp. 83-168

Je ne tiens pas compte toutefois d’un Étienne Marcel, drame en cinq actes et en vers, commis en rhétorique par mon frère, et d’un indigeste travail sur les « Châteaux de la France au moyen âge », présenté par moi à la Société d’histoire de France pour avoir l’honneur d’être admis parmi ses membres.

1545. (1856) Cours familier de littérature. I « Ier entretien » pp. 5-78

Il faut admettre le phénomène, car il est évident ; il ne faut pas l’expliquer, car il est surhumain.

1546. (1862) Portraits littéraires. Tome II (nouv. éd.) « Joseph de Maistre »

On l’a pu trouver bien dur pour les protestants ; il a l’air, en vérité, de ne les admettre à aucun degré comme chrétiens, comme frères. […] Ce fameux passage des Soirées sur un esprit nouveau, sur une inspiration religieuse nouvelle, a été interprété dans le sens le plus contraire au sien, et il s’en serait révolté, affirment ses amis les plus chers, s’il avait vécu : « Ce serait la pensée la plus capable de réveiller sa cendre, si elle pouvait être réveillée par nos bruits. » Il accordait tout à Rome et tellement, qu’il lui accordait cette évolution nouvelle qu’elle se suggérerait à elle-même  ; mais il ne l’admettait pas hors de là205.

1547. (1923) L’art du théâtre pp. 5-212

À peine si elle admet quelques initiés. […] Devant être parlé, il doit d’autant plus être écrit, d’autant plus fort, plus strict, plus chargé de sens et de vie : il porte dans l’instant et il n’admet pas de délai.

1548. (1714) Discours sur Homère pp. 1-137

On me dira peut-être qu’Homere admet un destin, et que dans l’idée qu’il en donne, on pourroit reconnoître celle d’une divinité supérieure : mais quelque bonne intention qu’on ait, il n’est pas possible d’y trouver son compte. […] C’est que nous n’admettons rien de sonore s’il n’est utile au sens ; nous voulons que le discours soit harmonieux seulement par les expressions nécessaires ; et cette prétendue disette fait en effet la plus solide richesse de la langue.

1549. (1871) Portraits contemporains. Tome V (4e éd.) « DE LA MÉDÉE D’APOLLONIUS. » pp. 359-406

Les Modernes ont très-habituellement admis le jeu et le mensonge de l’amour, ce qu’ils aiment aussi à en appeler l’idéal, — les Anciens, jamais ; ils sont restés naturels.

1550. (1862) Portraits littéraires. Tome I (nouv. éd.) « Charles Nodier »

Je conçois et j’admets qu’à l’entrée de la vie, les premières affections, même littéraires, ne soient pas dans chacun celles de tous.

1551. (1875) Les origines de la France contemporaine. L’Ancien Régime. Tomes I et II « Livre premier. La structure de la société. — Chapitre III. Services locaux que doivent les privilégiés. »

Surtout, de père en fils, il réside, il est du canton, en communication héréditaire et incessante avec le public local, par ses affaires et par ses plaisirs, par la chasse et par le bureau des pauvres, par ses fermiers qu’il admet à sa table, par ses voisins qu’il rencontre au comité ou à la vestry.

1552. (1859) Cours familier de littérature. VIII « XLIIIe entretien. Vie et œuvres du comte de Maistre (2e partie) » pp. 5-80

Mais, le sophisme de M. de Maistre admis, il le brode avec un art d’écrivain qui rappelle un sophiste de son pays, J.

1553. (1859) Cours familier de littérature. VIII « XLVe entretien. Examen critique de l’Histoire de l’Empire, par M. Thiers (2e partie) » pp. 177-248

J’ai fait juger et exécuter promptement le duc d’Enghien pour éviter de tenter les émigrés qui se trouvent ici. » « Il le fallait surtout », ajoute le conseiller d’État Miot, confident de Joseph Bonaparte et admis indirectement à ce titre dans les demi-confidences de son frère, « il le fallait pour satisfaire et tranquilliser les restes des jacobins et les régicides membres de son gouvernement ; ils voulaient un gage irrévocable donné à la Révolution par l’homme auquel ils allaient décerner l’empire. » La colère fut sans doute pour quelque chose dans l’événement de Vincennes, la politique y fut pour beaucoup plus ; c’est ce qui rend ce meurtre de sang-froid plus impardonnable à l’histoire.

1554. (1859) Cours familier de littérature. VIII « XLVIIe entretien. Littérature latine. Horace (1re partie) » pp. 337-410

Le mot qui résume le mieux le nom d’Horace est amabilité ; il n’est pas grand, il n’est pas sublime, il n’est pas passionné, il n’est pas sérieux, il est même rarement tendre, mais il est aimable ; et la postérité, qui le récompense à bon droit de lui plaire, l’admettra à jamais au premier rang des hommes de bonne compagnie.

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