La vie du grand Condé, & celle du Maréchal de Choiseul, publiées pour faire suite aux Vies des Hommes illustres de France, sont écrites de maniere à faire regretter qu’il n’ait pas continué de suivre cette carriere, dans laquelle il est véritablement supérieur. […] Tout y est écrit d’un ton qui répond à la noblesse de l’ordonnance ; le style en est grave, vigoureux, plein de chaleur, de correction & de clarté. […] Ils paroissent avoir été écrits trop à la hâte ; les faits n’y sont pas assez bien présentés, les observations y sont confuses & mal digérées. […] Turpin est de soigner trop peu ses Ecrits.
Il n’écrit pas pour les petites filles dont on coupe le pain en tartines, comme disait Gautier. […] On a beaucoup écrit, beaucoup parlé sur ce sujet. […] Elle intéressera le petit nombre de lecteurs pour qui elle est écrite. […] Ses écrivains ne rappellent leur pays d’origine que par la langue qu’ils écrivent. […] Cherchez-vous une liaison entre ce dernier ouvrage et les autres écrits du philosophe ?
Elle avait fort à faire : Vous avez beaucoup à craindre et du dedans et du dehors, lui écrivait Fénelon. […] Pendant qu’il lui écrivait ces lettres de demi-consolation, Fénelon était encore à Versailles, attaché à l’éducation du duc de Bourgogne, et il ne pouvait dérober que des quarts d’heure de son temps. […] La doctrine de Fénelon, dégagée de quelques subtilités d’expression et de quelques renchérissements particuliers à sa manière de sentir et d’écrire, n’est autre que la doctrine chrétienne dans sa plus spirituelle vivacité. […] Avant d’ouvrir les écrits spirituels de Fénelon ou ceux de tout autre chrétien, c’est là ce qu’il faut se dire pour ne pas être étonné de certaines expressions vives. […] Mme de Grammont était allée à des eaux avec le comte de Grammont qui s’y trouvait bien et qui, dit-on, y rajeunissait : Versailles, écrit à ce propos Fénelon, ne rajeunit pas de même ; il y faut un visage riant, mais le cœur ne rit guère.
De Venise, le 30 mars 1832, il écrivait à Schnetz : J’ai presque l’intention d’aller faire un petit voyage en Istrie et en Dalmatie cet été. […] Toi (Il écrit à Schnetz) qui es venu ici, ne le trouves-tu pas ? […] Il le sentait bien, il avait un désir de se surpasser qui l’entraînait au-delà des bornes : « Ce que vous ne savez pas encore, cher ami, écrivait-il à M. […] On trouverait dans ses lettres écrites durant les deux ou trois années qui précédèrent sa fin, des paroles qui sont comme des pronostics : Hélas ! […] [NdA] Il s’en rendait encore si peu compte en juin 1829, qu’à cette date il écrivait à M.
Thiers, en tête de ce tome xiie , que les circonstances avaient retardé et qui sera suivi rapidement de trois autres, a mis une préface vive, animée, dans laquelle il expose sa manière d’entendre et d’écrire l’histoire, et où il parle aussi de lui-même et des choses présentes avec dignité et convenance. […] On y voit Reynier, officier savant et d’ordinaire peu heureux, ayant en lui je ne sais quel défaut qui paralysait ses excellentes qualités et justifiait cette défaveur de la fortune, « fort possédé du goût d’écrire sur les événements auxquels il assistait, et dissertant sur les opérations qu’on aurait pu entreprendre ». […] Je joue avec les enfants, je cause avec ma femme, je leur fais des lectures, je leur lis des romans… Je veux, ajoutait-il s’adressant toujours à Rœderer, que vous voyiez la lettre qu’il m’a écrite. […] Et dans les lettres qu’on a du roi Joseph à cette date et depuis, tant à l’Empereur qu’à la reine Julie, la contrepartie de la situation est exprimée avec une vivacité et une anxiété douloureuse et poignante : Car enfin que serai-je si on m’enlève l’armée d’Andalousie, écrivait Joseph à l’empereur (août 1810) ? […] Mais ceci tient à tout un système général d’écrire l’histoire, et nous sommes ramené à la préface de M.
J’en distingue un sur M. de Jouy, qu’il avait écrit dans l’Époque, au moment de la mort du digne académicien ; il en parle bien, sans l’écraser. […] En réduisant autant qu’on le voudra la gravité de cette remarque, il s’ensuit toujours que sa critique baisse d’un cran ; la dignité des lettres ne brillait ni dans ses écrits ni dans sa personne. […] Piquant et naturel avec grâce, il a la gaieté de bon aloi ; sa façon d’écrire est nette, vive et claire. […] Voir page 55 des Lettres écrites pendant la Révolution française, par J. […] Ainsi sur Monselet, depuis que j’ai écrit cet article, que de jolis feuilletons sont venus agacer et justifier ma curiosité, et qui ont tous sa marque, c’est-à-dire de l’invention !
Il n’écrit que pour occuper son loisir, tromper son impatience ; et quand il doit se dire qu’il n’y a pas de rôle pour lui en ce monde, il écrit le rôle qu’il ne jouera pas : c’est un rêve d’action que toute sa littérature développe. […] Mais, tel que ses écrits nous le montrent, nous pouvons l’employer à remplir l’espace qui sépare Jean-Jacques de Fénelon. […] Leurs personnes presque toujours sont plus intéressantes, plus représentatives, que leurs écrits ; et l’historien de la société a plutôt affaire à eux qu’à l’historien de la littérature. […] Le marquis d’Argenson (1694-1757), esprit original et libéral, a écrit des Considérations sur le gouvernement ancien et présent de la France (Amsterdam, 1764). […] Lucas-Montigoy, Mémoires biographiques, littéraires et politiques de Mirabeau, écrits par lui-même, par son père, par son oncle et par son fils adoptif, Paris, 1834, 8 vol. in-8.
On n’entrevoit qu’à de rares endroits et comme par de rares fissures ce latin vulgaire, qui filtre accidentellement à travers le latin écrit. […] Il y a des choses qui ne s’écrivent point. Le propre de la langue rustique, vulgaire, populaire, est de se pratiquer sans s’écrire. […] La manière d’écrire et de composer de Fauriel lui a nui ; il cherchait toujours et il n’en finissait jamais. […] Ce que ces deux hommes de goût ont écrit sur la Chanson de Roland laisse peu à dire à ceux qui viennent après. — M.
Avec trois ou quatre cents noms vous écrivez les annales du monde. […] Je le joindrai aux planches dont j’accompagne cet écrit. […] Ce livre est le commentaire des premiers livres sacrés, écrit dans les dernières années de sa vie par Confucius. […] Il aurait pu ajouter qu’ils en ont écrit encore un plus grand nombre pour les attaquer. […] Il écrivit mon nom et ses intentions sur un simple billet.
Des niaiseries pareilles peuvent-elles être écrites par un homme sérieux ? […] Si, au contraire, je ne retrouvais pas cet enthousiasme, égal ou même supérieur à ce qu’il était quand j’écrivais cette esquisse, je la changeais ou la brûlais. […] Aucune fin cachée, aucun sentiment de vengeance personnelle ne me dicta cet écrit. J’ai pu me tromper dans ma façon de sentir, ou écrire avec trop de passion. […] Et certes je ne me trompai pas, puisque, après dix années entières, à l’heure où j’écris ces enfantillages, désormais, hélas !
Mallarmé m’avait écrit : « Peu d’œuvres jeunes sont le fait d’un esprit qui ait été, autant que le vôtre, de l’avant. […] Edouard Rod alors écrivit : « M. […] Giraud, édit., Paris. — Avec un « Avant-dire » de Mallarmé, qu’il me demande d’écrire pour cette édition. […] Jean de Gourmont écrit : « M. […] René Ghil par son très complet système d’Instrumentation. » (Écrits pour l’Art, article de Henri de Régnier, mars 1887).
Une étrange fatalité pesa sur Victor Hugo ; toute sa vie, il fut condamné à dire et à écrire le contraire de ce qu’il pensait et ressentait. […] Les journaux, les pamphlets, les discours étaient la littérature de l’époque, tout le monde parlait et écrivait et sans nulle gêne piétinait sur les règles du goût et de la grammaire. […] Ils réussirent en partie ; et imitant les précieuses de l’hôtel Rambouillet, ils châtrèrent la langue parlée et écrite de plusieurs milliers de mots, d’expressions qui ne lui ont pas encore été restitués. […] Mais Chateaubriand, à l’exception d’une petite chanson fort connue et d’une pièce de théâtre justement inconnue, n’écrivit qu’en prose. […] Monsieur Belton qui a fait des recherches sur la famille Hugo, a découvert que le vieux général écrivait et rimait en diable.
J’y ai lu moi-même ses plus beaux vers, peut-être écrits sous les mêmes arbres, au bruit lointain des mêmes brises de l’Adriatique. […] Il dessina son grand poème et il commença à l’écrire. […] « Il est puni par où il a péché : il a chanté pour le temps ; la postérité ne le comprend pas. » Je vous remercie, écrit Voltaire, d’avoir eu le courage d’écrire contre ce monstre d’obscurité, etc. […] « Mais le style dans lequel le Dante a écrit cette gazette de l’autre monde est impérissable. […] C’est un légitime préjugé en faveur du sens de cette traduction que d’avoir été écrite par un compatriote du Dante.
« Dans l’état actuel de la science, écrivait E. […] Soit un document écrit. […] Supposons qu’un tel ait copié servilement (sans le citer) un ouvrage antérieur, écrit en 1850. […] Mais il reste à faire le même travail sur les affirmations qui n’ont pas pris de forme écrite. […] Mais il doit toujours bien écrire et ne jamais s’endimancher.
On diroit qu’il crée ce qu’il ne fait que répéter d’après eux, dans les Morceaux de leurs Ecrits qu’il a essayé de traduire. […] Plus de sobriété à l’égard d’un ton de galanterie qui déplaît par une répétition trop fréquente, plus d’attention à éviter les pointes & les antitheses, moins de hardiesse dans certaines idées, auroient procuré à sa maniere de penser & d’écrire une approbation plus générale. […] Quel Homme de goût ne mettra pas ses Réflexions sur les divers Génies du Peuple Romain, au dessus de tout ce que ce Littérateur Géometre a écrit dans les cinq volumes de Mélanges qu’il a publiés ? Qu’on en cite les morceaux les mieux pensés, le plus exactement écrits, & qu’on les compare avec ceux que nous allons prendre au hasard dans les Œuvres de Saint-Evremont : on verra, d’un côté, des pensées communes, énoncées avec une prétention froide & géométrique ; de l’autre, des idées fines & profondes, développées avec délicatesse & vivacité. […] Au reste, il est essentiel d'avertir que les Philosophes se sont empressés assez légérement de réclamer Saint-Evremont comme un Membre de leur Secte, & qu'ils se sont servis de son nom pour publier, soixante ans après sa mort, un Libelle infame contre le Christianisme, intitulé Analyse de la Religion ; Libelle aussi atroce, que peu conforme à sa maniere d'écrire.
Hégésippe Moreau est mort pauvre, à l’hôpital ; poète de sensibilité et de talent, il intéresse par ses écrits et par son malheur. […] « Il a, s’écrie-t-il, l’auréole immortelle, et je vais la faire briller à vos yeux. » J’ai eu le malheur alors, pour la notice très simple et des plus modestes que j’ai écrite sur Hégésippe Moreau, et qu’on a pu lire au tome IV de ces Causeries, j’ai eu, dis-je, le malheur de me présenter à la pensée de M. Laurent-Pichat, qui s’est exprimé de la sorte : On a beaucoup écrit sur Hégésippe Moreau. […] Les critiques s’accroupissent sur sa mémoire ; on refait sa biographie de vingt manières ; on la surcharge de notes ; on étudie à la loupe ce qu’il a écrit ; on dissèque ses vers, et de cette autopsie sortent des rapports mesquins, des procès-verbaux ingénieux et froids. — Il était pris de la maladie de son siècle, dit-on ; — il était irréligieux, irrité ; — on le plaint un peu ; on l’excuse un instant sur ses torts. — Il fut atteint de la petite vérole courante de son temps, a dit de Moreau un critique officiel. […] Je demande un peu ce qu’il peut y avoir d’officiel dans l’article que j’ai donné sur Moreau et qui fut inséré au Constitutionnel, où j’écrivais alors.
Il écrit d’abord à M. Unwin, cet aimable fils de la maison, qui était devenu pasteur dans un autre lieu ; il écrit à M. […] Depuis que je vous ai écrit la dernière fois, nous avons eu une visite de M***. […] Je l’ignore, lui écrit Cowper, mais, du moins, s’il est un ennemi de la personne et de l’enveloppe, il est un ami de l’âme, et vous l’avez trouvé tel. […] Newton ; s’il écrivit son premier recueil de poèmes, ce fut Mme Unwin qui l’y enhardit et l’y sollicita ; s’il écrivit son chef-d’œuvre, La Tâche (comme le nom l’indique assez), ce fut parce que lady Austen, une nouvelle amie, la lui imposa et le voulut.
» On n’écrit pas de la sorte. […] Écrire de telles pages en tête d’une édition de La Rochefoucauld, c’est donner à juger son propre goût : c’est l’étaler et l’encadrer d’une manière fâcheuse. […] Je remplirais des colonnes, si je le voulais, de ces phrases du biographe de La Rochefoucauld qui font venir la chair de poule à quiconque a reçu les premiers éléments de l’art d’écrire. […] n’eut en son temps aucun effet littéraire ni autre, aucun retentissement ni aucune sorte d’influence : aujourd’hui c’est un simple témoignage de la manière dont écrivaient les grands seigneurs quand ils s’en donnaient la peine, vers 165090. Retz et Saint-Évremond et Bussy et Clérembaut et d’autres encore écrivaient plus ou moins de ce ton-là, quand ils s’en mêlaient.
La plume est la langue de l’âme ; telles pensées engendre l’une, tels écrits trace l’autre. […] trop naturellement, en écrivant cette lettre ; car je puis la commencer à peu près dans les mêmes termes : Déjà le pied à l’étrier, en agonie mortelle, Seigneur, je t’écris ceci… Hier, ils m’ont donné l’extrême-onction, et aujourd’hui je vous écris. […] Pourquoi un livre qui n’a été écrit qu’en vue d’une nation et dans un dessein tout particulier, tout local, devient-il, presque dès sa naissance, le livre des autres nations voisines et l’enfant adoptif de tout le monde ? […] » Sur quoi un autre de ces gentilshommes répliqua : « Si c’est la nécessité qui l’oblige à écrire, Dieu veuille qu’il n’ait jamais l’abondance, afin que par ses œuvres, tout en restant pauvre, il enrichisse le monde entier ! […] Voltaire nomme à peine Don Quichotte dans ses écrits.
Remarquez que Mme Roland, quand elle écrivait ainsi ses confidences et qu’elle notait ses souvenirs, ne pouvait prévoir le moment exact où on les publierait ; elle pouvait juger ce moment beaucoup plus éloigné qu’il ne devait l’être en effet. […] C’était précisément le cas au lendemain de la mort de Mme Roland, et quand ses Mémoires furent publiés pour la première fois ; c’était le cas encore tant que vécut sa fille, à laquelle il eût été pénible de laisser percer dans les écrits de sa mère un sentiment dont son père aurait rougi et dont il avait souffert. […] Je dis imitation, car avec son talent d’écrire Mme Roland n’est pas originale. […] Une autre phrase plus que risquée, à propos de Tacite (p. 181), et qui aurait bien pu sans dommage rester au bout de sa plume, prouverait tout au plus que Mme Roland, lorsqu’elle écrivait, n’était pas moins gaillarde que Mme de Sévigné. […] Aussi, ayant eu à écrire l’Introduction au volume des Lettres par elle adressées à Bancal des Issarts, je m’attachai à bien marquer la nuance et à montrer que, dans son goût assez vif pour ce personnage peu connu, il y avait eu plus d’imagination et de désœuvrement de cœur que de sérieux entraînement.