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537. (1857) Causeries du lundi. Tome II (3e éd.) « L’abbé Galiani. » pp. 421-442

Son vrai titre littéraire aujourd’hui pour nous, sa Correspondance avec Mme d’Épinay, a été publiée en deux volumes, et les deux éditions de cette Correspondance qui parurent à la fois et concurremment en 1818, l’une d’après une copie, l’autre d’après les originaux, sont également défectueuses, au point de compromettre l’agrément de la lecture. […] Dans un temps où la librairie aurait tous ses loisirs et pourrait se permettre toutes ses largesses, ce qui serait à faire, ce serait un volume unique de Galiani, dans lequel on n’admettrait que ce qu’il a fait de mieux, ses meilleures lettres, dont on respecterait en tout le texte, dût-il paraître un peu salé et mordant ; on se contenterait de ne pas multiplier les échantillons en ce genre. […] Ainsi, j’ai donné, au second volume de ces Causeries, un article sur l’abbé Galiani. […] Ristelhuber, s’il est dénué d’originalité comme poète (car il a fait aussi son volume de vers), n’est pas encore tout à fait préparé à faire des découvertes comme érudit.

538. (1857) Causeries du lundi. Tome III (3e éd.) « Biographie de Camille Desmoulins, par M. Éd. Fleury. (1850.) » pp. 98-122

Camille Desmoulins, de sa prison, écrivait à sa femme : « Ma justification est tout entière dans mes huit volumes républicains. […] J’ai voulu m’assurer par moi-même des textes et recourir à la source : j’ai là sur ma table les huit volumes des Révolutions de France et de Brabant, journal que publia Camille depuis décembre 1789 jusqu’à la fin de 91, ces volumes sur lesquels il disait se reposer et s’endormir avec tant de confiance : c’est, il faut en convenir, un méchant oreiller. […] Cette terrible page de Chénier, jugement de l’honnête homme, mérite de rester attachée aux huit volumes des Révolutions de France et de Brabant comme la flétrissure qui leur est due.

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