Un jour Michelet, pour se défatiguer de ses quarante volumes d’histoire, fit, de sa main la plus légère et la plus fine, l’Insecte et l’Oiseau, deux petits culs-de-lampe assez gentillets d’histoire naturelle. […] Tout d’abord, dit-il au commencement de ces deux volumes, il a été étonné jusqu’au vertige… Naturellement, car jamais Quinet n’est étonné à moins ! […] Il lance le sien, le ballon de sa Genèse, à lui, Nadar-Quinet, au nez de Moïse, qu’il ne cassera pas Ce n’est pas qu’il parle une seule fois, en le nommant, de Moïse, en ses deux volumes, dans sa neuve fierté de savant fabriqué à la vapeur.
Mais le volume que voici nous le révèle intégralement dans toutes ses puissances poétiques et la variété de ses inspirations. […] Assurément, puisqu’il a vécu, il a eu, comme tout homme, ses raisons de pleurer, et même je lui en connais une qui a laissé une trace bien touchante dans les dernières pages de son volume (Date lilia !) […] Et partout, partout, c’est ainsi, en cette masse de poésies entassées dans ce volume qui déborde, et où l’auteur nous a donné toute sa vie poétique en une fois.