/ 1953
399. (1870) Causeries du lundi. Tome X (3e éd.) « M. Denne-Baron. » pp. 380-388

        Glisser dans l’air à petit bruit ; C’est lui qui donne encore une voix aux Naïades, Des soupirs à Syrinx, des concerts aux Dryades,         Et de doux parfums à la Nuit. […] L’immobile Silence est assis sur leur rive ;         Plus de tumulte, plus de voix !

400. (1898) Le vers libre (préface de L’Archipel en fleurs) pp. 7-20

Rien de plus, car il n’existe pas d’Alexandrin idéal, passant dans les rêves des poètes, dieu suprême de l’Art, orchestre, mot synthétique, geste solennel résumant toutes les phrases et tous les poèmes, sorte de syllabe Om dont certains parlent, les yeux en extase, la voix tremblante, avec des airs de Bouddha contemplant son nombril. […] Et tel est le besoin d’aller en troupe, de s’enquérir des Systèmes et des Procédés que l’Éducation développa chez les poètes, qu’ils perdent ou dilapident le plus pur de leur être, qu’ils étouffent la voix innée en eux pour psalmodier à l’imitation d’un Maître.

/ 1953