S’il vient de ce côté des faibles une voix littéraire, c’est une voix désespérée. Cette voix désespérée s’est exprimée précisément dans un des plus beaux livres de l’émigration, l’Oberman de Senancour. […] Cet état fluide, le Génie le dore de prestiges, lui incorpore la dimension de la durée, l’accorde aux voix de l’histoire. […] Les noms des deux grands disciples des idéologues, Stendhal et Taine, suffisent à nous montrer qu’elles ne pouvaient prendre forme, voix, troisième dimension, qu’en buvant le sang noir, en s’incorporant un romantisme. […] La voix du temps, la voix des femmes, la voix des salons disaient : « Il nous faut un Génie du christianisme en poésie. » Elles disaient aussi : « Ah !
Et ne dit-on pas aussi : « La voix de la tentation » ? […] Leur voix, hélas ! […] Ou plutôt il fut tout-puissant parce qu’il fut « peuple » avec génie et que, le premier dans notre littérature, il prêta une voix, et quelle voix ! […] (A haute voix. ) Géromé ! […] » crie une voix.