Si le saint-simonisme s’était maintenu plus longtemps à cet état vague de petite église, si le jeune Bucheille lui-même avait plus vécu, il est possible qu’il eût essayé d’en consacrer l’esprit et la couleur. […] Initiée alors, toi qui n’es qu’à l’entrée, Toi qui d’hier à peine as brisé tes barreaux, Tu vivras d’allégresse, ô Colombe sacrée ; — Mais l’hiver souffle encor, saison des passereaux. […] Cyprien est une de ces jeunes et ardentes âmes, comme Bucheille, que le mal social agite, dévore, mûrit ou tue avant le temps ; mais Cyprien est plus ferme que Bucheille ; sous son accent amer, sous sa parole un peu fatiguée, on sent l’énergie morale ; il vivra et trouvera à sa volonté intelligente quelque application digne d’elle.
Mais les sentiments et idées qu’elle produisait n’étaient pas une atmosphère où pussent vivre constamment des gens tels que nos Français, pourvus d’instincts très positifs, chez qui rien ne parvenait à oblitérer tout à fait le sens commun et la fine intuition îles réalités. […] L’important, c’est qu’il vécut à Paris : la grande ville lui donna son esprit et son âme. […] Il aime les pauvres curés qui vivent de peu dans les villages en prêchant l’Évangile.