Oscar, dompte le guerrier qui se défend ; mais épargne le faible : fonds, comme un torrent, sur les ennemis de ton peuple ; mais sois doux, comme le zéphyr qui caresse le gazon, pour ceux qui implorent ta clémence : tel vécut Trenmor ; tel fut Trathal, et tel a été Fingal ; mon bras fut toujours l’appui de l’opprimé, et le faible s’est reposé derrière les éclairs de mon épée.
Dans la description de ses songes causés par l’opium, « alors que la mer lui apparaissait pavée d’innombrables figures, suppliantes, courroucées, désespérées, surgissant par myriades, par générations, par siècles, — alors qu’une architecture imaginaire se présentait à lui avec une vivacité et un éclat insupportable, ayant la faculté de grandir et de reproduire à l’infini », alors donc que les impressions mentales étaient extrêmement nombreuses et très distinctes, de Quincey nous dit qu’il lui a quelquefois semblé « avoir vécu 70 ou 100 ans dans une seule nuit » ; bien plus, « qu’il a eu alors des sentiments qui lui paraissaient avoir duré mille ans, ou plutôt un laps de temps qui excédait les limites de toute expérience humaine. » N’arrive-t-il pas, pendant un assoupissement de quelques minutes, de faire des rêves qui paraissent durer un temps considérable ?