C’est dans le corps du journal qu’est le vrai roman, le roman vécu, quotidien et varié. […] Ici, il ne s’agit plus de la vie théorique, ordonnée dans une certaine symétrie, mais de la vie pratique, vécue avec toutes ses efflorescences salubres ou malsaines journaux, brochures, livres, tribunaux, théâtres. […] Mais soyons bien persuadés que Balzac, de même que Diderot s’ils vivaient tous deux, refuserait énergiquement de reconnaître comme sa descendance l’engeance naturaliste. […] Le roman étant l’objet littéraire le plus demandé, le plus recherché et le plus lu, la plupart des journaux ne vivent qu’à son aide. […] Il donne les preuves de la véracité de la doctrine en les faisant vivre, agir.
Ses Poëmes, ses Comédies, ses Poésies diverses, ses Observations, ses Mémoires, ses Histoires, ses Testamens politiques, ses Dialogues, ses Lettres, ses Romans, ses Nouvelles, ses Contes, ses Calendriers, Ouvrages presque tous infectés de l’esprit de satire & du poison de la haine, peuvent être comparés à ces nuées d’infectes éphémères, qui piquent un moment & ne vivent qu’un jour.