Outre ses prêtres, chaque tribu nomade avait son nabi ou prophète, sorte d’oracle vivant que l’on consultait pour la solution des questions obscures qui supposaient un haut degré de clairvoyance. […] Ils furent une vivante protestation contre la superstition et le matérialisme religieux.
Ces maximes, bonnes pour un pays où la vie se nourrit d’air et de jour, ce communisme délicat d’une troupe d’enfants de Dieu, vivant en confiance sur le sein de leur père, pouvaient convenir à une secte naïve, persuadée à chaque instant que son utopie allait se réaliser. […] Le Fils de l’homme est venu, vivant comme tout le monde, et vous dites : C’est un mangeur, un buveur de vin, l’ami des douaniers et des pécheurs.