il ne faut pas envier ce vivant Qui gémit comme un pin rebroussé par le vent. […] Né sur le sol albigeois, au pied de « l’Aric poudreux où montent les bergers » où fréquentent les perdreaux rauques dans le vent fiévreux, il a réalisé une poésie vivante et vibrante, douloureuse et forte. […] Ses strophes sont des frises de vases où jouent des bergers tendres et tristes, vivants et rêveurs, rieurs et sérieux.
Dans toute œuvre d’art il y a donc deux parties, l’une toujours vivante, impérissable, parce qu’elle reproduit ce qu’il y a d’éternellement vrai dans la nature et dans le cœur humain ; l’autre sujette à l’instabilité des goûts et de la mode, parce qu’elle s’appuie sur des mœurs et des opinions qui se renouvellent sans cesse. […] Elle ne compose pas d’œuvres nouvelles ; elle conserve vivants et rajeunit les anciens chefs-d’œuvre. […] Il reconnaît « qu’une œuvre d’art n’est belle qu’à condition d’être vivante » ; mais la vie ne lui suffit pas.