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420. (1759) Observations sur l’art de traduire en général, et sur cet essai de traduction en particulier

Cependant un traducteur, pour ressembler à l’auteur dont nous parlons, se contentera d’être concis ; mais il sera concis sans être vif, et dès lors la partie la plus précieuse de la ressemblance est manquée. […] Ce courage consiste à savoir risquer des expressions nouvelles, pour rendre certaines expressions vives et énergiques de l’original. […] Dans les endroits où il ne m’a pas été possible d’être aussi serré que l’auteur, j’ai coupé le style pour le rendre plus vif, et pour suppléer par ce moyen, quoique imparfaitement, à la concision ou je ne pouvais atteindre.

421. (1868) Les philosophes classiques du XIXe siècle en France « Chapitre VI : M. Cousin philosophe »

Fut-il jamais un attrait plus vif ? […] Ces diverses doctrines ont brillé tour à tour dans cette vive imagination, comme autant de lumières dans une lanterne magique, un peu confondues, un peu altérées, un peu transformées. […] Cousin invente peu ou point ; mais il a besoin d’éprouver des émotions métaphysiques ; il ressent le plus vif et le plus poétique plaisir, lorsqu’il voit un système se former dans son cerveau, se développer et embrasser l’univers dans ses conséquences.

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