Avançons jusqu’à Cicéron ; ce n’est plus un poète, c’est un homme d’État qui parle : « Ici est ma religion, ici est ma race, ici les traces de mes pères ; je ne sais quel charme se trouve ici qui pénètre mon cœur et mes sens282. » Il faut nous placer par la pensée au milieu des plus antiques générations, pour comprendre combien ces sentiments, affaiblisdéjà au temps de Cicéron, avaient été vifs et puissants. […] Si le sentiment de la force vive et de la conscience qu’il porte en lui avait inspiré à l’homme la première idée du divin, la vue de cette immensité qui l’entoure et qui l’écrase traça à son sentiment religieux un autre cours.
Les mortes eaux seront toujours à la mesure des eaux vives.