Il n’est pas malaisé de discerner, par-dessous leur observation, une sensibilité très vive. […] Car c’en est un qu’une telle mentalité, devant cette évidence : ou bien nous travaillerons plus et mieux qu’avant le cataclysme de 1914, ou bien nos quinze cent mille morts, qui ont donné leur sang pour que la France vive, seront tombés en vain.
Il avait défendu, avec des recherches immenses et un désintéressement incontesté, les Hindous tyrannisés par l’avidité anglaise, et « ces derniers misérables cultivateurs qui survivaient attachés au sol, le dos écorché par le fermier, puis une seconde fois mis à vif par le cessionnaire, livrés à une succession de despotismes que leur brièveté rendait plus rapaces, et flagellés ainsi de verges en verges, tant qu’on leur trouvait une dernière goutte de sang pour leur extorquer un dernier grain de riz869. » Il s’était fait partout le champion d’un principe et le persécuteur d’un vice, et on le voyait lancer à l’attaque toutes les forces de son étonnant savoir, de sa haute raison, de son style splendide, avec l’ardeur infatigable et intempérante d’un moraliste et d’un chevalier.