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784. (1867) Causeries du lundi. Tome VIII (3e éd.) « Gui Patin. — I. » pp. 88-109

Belin se met en quête auprès des vieux docteurs, mais Patin l’a déjà devancé : M. Faideau (un de ces vieux docteurs) est mort il y a trois ans, mais je n’ai que faire de ses registres : j’ai une copie des noms et surnoms de tous les licenciés et docteurs, selon qu’ils ont passé par ordre en notre école depuis plus de trois cents ans, avec tout ce qui s’est passé de mémorable dans notre Faculté. Je connais les vieux et les jeunes, et sais beaucoup de choses de la plupart des défunts. […] Je ne suis qu’en peine de retrouver de leurs vieilles thèses pour en achever un beau nombre, et puis j’aviserai après à ce que j’en dois faire, selon le dessein que j’en ai eu par ci-devant.

785. (1870) Causeries du lundi. Tome XII (3e éd.) « [Chapitre 5] — II » pp. 112-130

Amelot est bègue et ne peut haranguer en public ; M. d’Angervilliers devient vieux, usé, et très paresseux de travailler ; M. de Maurepas n’est pas gradué, et M. de Saint-Florentin n’y est pas propre. […] Dès l’abord on voit le marquis d’Argenson se plaindre de son frère, qui songe avant tout à se pousser dans le monde et à faire son chemin par ce que l’autre appelle les petits moyens ; qui s’est fait moliniste (lui libertin) pour plaire au vieux cardinal et pour obtenir une bonne partie des fonctions essentielles dont on dépouille, sous prétexte de jansénisme, le chancelier Daguesseau : Que je suis malheureux, s’écrie-t-il, d’avoir un frère qui ne songe qu’à lui, qui ne veut que pour lui, qui est en tout le centre de son cercle ! […] On retrouve dans cette fin toute la verve que nous lui avons vue précédement à nous parler de son père, et cette touche qui sent sinon le vieux Romain, du moins le vieux Français.

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