Encore aujourd’hui la plupart des jeunes gens, abandonnés à eux-mêmes, suivraient ces vieux errements. […] C’est sous un déguisement laïque la vieille théorie théologique des causes finales qui suppose une Providence occupée à diriger l’humanité au mieux de ses intérêts.
La loi-reine ressemble à un vieux tyran qui n’aurait jamais été très intelligent, mais qui serait un peu affaibli et qui répéterait avec l’obstination des vieillards les risibles maximes de gouvernement et les vieilles décisions du temps de sa jeunesse sans vouloir rien entendre à personne : « La loi ne pouvant jamais embrasser ce qu’il y a de véritablement meilleur et de plus juste pour tous à la fois, ne peut non plus ordonner ce qu’il y a de plus excellent, car les différences qui distinguent tous les hommes et toutes les actions et l’incessante variabilité des choses humaines toujours en mouvement, ne permettent pas à un art, quel qu’il soit, d’établir une règle simple et unique qui convienne à tous les hommes et dans tous les temps. […] Les vieilles légendes, nationales ou autres, qui auraient souvent un grand sens et une grande portée et qui seraient de nature à faire réfléchir, ils les traitent en beauté, uniquement, et en considération seule de l’agrément qu’elles peuvent avoir.