Il se consacra tout entier à l’œuvre qui devait remplir la seconde moitié de sa vie, et que depuis la première édition (1770) il ne cessa de retravailler par lui-même ou par d’autres : singulière et périlleuse manière de l’améliorer. […] C’est alors que je m’éloignai de Diderot et que j’encourageai Raynal à réparer sa faute, ce qu’il fil, non-seulement dans sa fameuse Lettre à l’Assemblée constituante, mais en travaillant chez moi à une nouvelle édition que les excès de la Révolution et la terreur dont il était frappé dans les dernières années de sa vie lui ont sans doute fait brûler, si on ne l’a pas trouvée dans ses papiers. » Voilà un Raynal assez inattendu assurément, et je ne sais si Malouet, en le déchargeant d’un côté, parviendra à le relever de l’autre.
Rentré dans ses foyers à vingt-deux ans, lors de la suppression du corps des mousquetaires (1776), il se maria et vécut de la vie de ses pères. […] Toutes ces circonstances de la vie de M. de Bonald sont racontées avec simplicité, et avec un sentiment très vif de religion domestique, dans une Notice écrite par l’un de ses fils, M.