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573. (1870) La science et la conscience « Chapitre IV : La métaphysique »

Devant le Dieu parfait, que sont les qualités et les vertus de ces pauvres êtres dont il est l’inimitable idéal ? […] L’amour, né du sentiment, est un phénomène d’un ordre bien supérieur ; pourtant, s’il réalise le bien, il ne fait pas l’acte de vertu. […] Plus les sens sont amortis par le courage de l’âme, plus l’âme voit sa vertu et se soutient par son travail ; mais dans la suite Dieu se réserve à lui-même d’attaquer le fond de cette âme et de lui arracher jusqu’au dernier soupir de toute vie propre… Alors elle tombe en défaillance ; elle est, comme Jésus-Christ, triste jusqu’à la mort. […] La morale théologique, il faut le reconnaître, a une vertu singulière que n’a point la morale de la conscience. […] Dans cette troisième vie, toute de sainteté, qu’il regarde comme le suprême effort de la vertu humaine, l’âme, en passant à Dieu, ne fait que rentrer de plus en plus dans l’essence même de son être propre, laquelle est l’idéal de toute perfection.

574. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — A — article » p. 178

La Reine mere, Anne d’Autriche, répondit au Libraire Bertier, qui n’osoit imprimer la vie du Cardinal de Richelieu, parce que l’Historien y parloit peu avantageusement de plusieurs Seigneurs de la Cour : Travaillez sans crainte, & faites tant de honte au vice, qu’il ne reste plus que de la vertu en France.

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