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300. (1895) Histoire de la littérature française « Troisième partie. Le seizième siècle — Livre II. Distinction des principaux courants (1535-1550) — Chapitre II. Jean Calvin »

Il peut sembler qu’il y ait contradiction entre sa théologie et sa morale : n’est-ce pas la liberté qui fonde la bonne vie et rend la vertu possible ? […] Au reste c’est l’éternelle antinomie : l’exercice de la vertu suppose l’homme libre, et les doctrines qui marquent le plus haut degré de l’effort moral dans la vie de l’humanité, stoïcisme, calvinisme, jansénisme, sont celles qui théoriquement suppriment la liberté. C’est qu’en somme, elles détachent et humilient l’homme : or supprimer la concupiscence, tuer l’amour-propre, toute la vertu est là.

301. (1772) Bibliothèque d’un homme de goût, ou Avis sur le choix des meilleurs livres écrits en notre langue sur tous les genres de sciences et de littérature. Tome II « Bibliotheque d’un homme de goût — Chapitre XVII. Morale, Livres de Caractéres. » pp. 353-369

On y admire cette connoissance profonde de la Religion, cet amour de la vertu, cette éloquence de style qui le distinguoient parmi le petit nombre des bons écrivains de son tems. […] L’auteur est sans contredit un homme d’esprit ; mais il s’abandonne trop à la loquacité provençale & à sa haine contre les Moines ; il fait trop étalage de son érudition & ne le fait pas assez de sa vertu. […] in-12., ne sont rougir ni la vertu ; ni la religion, comme quelques-unes des précédentes.

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